Japan Expo Sud 2011

Activités

Votre compte bancaire est déjà dans le rouge après deux heures dans le festival ? L'affiche musicale et les conférences ne vous tentent guère ? Fort heureusement, il y avait encore beaucoup à faire au sein de cette Japan Expo Sud 2011, avec, comme toujours un grand panel d'activités offertes par de nombreux stands, amateurs pour la plupart. Mais cette année, aux démonstrations en tous genres et aux activités ludiques s'ajoutèrent cette fois un élément culturel apportant une nouvelle caution au festival...

Expositions

En effet, en s'inspirant de sa grande sœur parisienne, la Japan Expo Sud se dote à présent d'expositions dédiés à des grands artistes, que nous présente la SEFA. Néanmoins, "présenter" est un bien grand mot, tant ces expositions semblaient isolées dans les coins du festival et laissé à l'abandon, au milieu des stands de vente. En réalité, elles semblaient surtout représenter pour les visiteurs un endroit de respiration pour faire le point sur ses achats, ranger son sac ou aller vers la scène musicale ! D'autant que le grand public n'est pas forcément à même d'apprécier la carrière des auteurs présentés sans une initiation préalable.

La première d'entre elle était bien évidemment consacrée à Satoshi Kon, célèbre réalisateur d'animes tels que Perfect Blue, Paprika, Millenium Actress,... et dont la disparition très brutale à seulement 47 ans aura profondément marqué les esprits l'an passé. Présenté comme un hommage au maitre, l'exposition se présentait comme une galerie de dessins réalisés par une trentaine d'artistes français, en collaboration avec le site Catsuka. Les séries du maitre semblaient alors se mêler dans une vraie harmonie, tandis que son ombre planait encore, explicitement ou implicitement, sur chacune des planches, sans dénaturer son œuvre. Il est cependant dommage que l'organisation n'ait pas investi dans des cloisons plutôt que des grilles, ce qui aurait pu offrir un espace clos plus propice au recueillement. Enfin, un livre d'or était laissé à la disposition des visiteurs, pour témoigner de leur affection pour ce génie regretté ou pour féliciter les auteurs ayant participé à cette honorable initiative.





La seconde exposition était quant à elle consacrée à un autre grand nom : Shôtaro Ishinomori, un des piliers du manga moderne resté trop longtemps dans l'ombre d'Osamu Tezuka en France, mais qui commence à retrouver les mérites qui lui sont dus avec les publications de Cyborg 009, Le voyage de ryu, Sabu et Ichi et prochainement Kuzuryû, parmi tant d'autres. Néanmoins, les visiteurs de la dernière Japan Expo ne s'y sont pas trompés : cette exposition sentait un peu le réchauffé, consistant uniquement au recyclage de planches utilisés lors de l'édition de juillet 2010, dans un aspect beaucoup moins attractif et épuré de toutes les figurines pouvant attirer un regard curieux. Ainsi, le côté patrimoine de celui qui est considéré comme le père du genre sentaï semblait passer totalement sous silence. Une petit déception donc... à l'instar de cette initiative d'expo dans son ensemble, à retravailler pour les éditions futures.

Projections

Afin d'être plus au calme et d'un confort conséquent, les visiteurs pouvaient également se rabattre sur les salles de projections, permettant de regarder des animes dans les meilleures conditions ! Mais le programme était-il alléchant ? Seule la double diffusion d'Evangelion 2.22 : You are not alone, inédit (ou presque) dans les cinémas français, avait des allures évènementielles. Pour le reste, on pouvait surtout se contenter des premiers épisodes de Highschool of The Dead, Durarara!, Beelzebub,... soient beaucoup de titres déjà disponibles gratuitement sur les plates-formes de streaming des divers éditeurs ! Notons également la présence de deux films asiatiques : Le sang du guerrier et Red Shadow, ainsi que du documentaire Sur la route d'Okinawa, pour apporter un peu de diversité... mais rien de bien transcendant ni de quoi faire venir les visiteurs vers ces salles obscures, un peu laissés pour compte et créant surtout un beau gâchis de place !

Jeux Vidéos

Les jeux vidéos ont également créé l'effervescence au sein du salon, même si on pouvait s'attendre à quelque chose de plus évènementiel autour de la venue de Yusuke Kozaki. Où sont passées les fameuses bornes pour jouer à No More Heroes 2, par exemple ? Cela n'a pas empêché le stand de Nintendo de briller cette année encore, malgré un stand auquel un renouvellement pourrait faire du bien. On pouvait par exemple tester la "nouvelle" DSi (qui date pourtant de 2008), et des jeux récurrents comme Super Smash Bros Brawl. Service minimum, donc.




Le stand Nintendo s'est même fait voler la vedette par celui du fabriquant Asus et de son stand Republic of Gamers, organisant en continu des tournois sur des jeux consoles (Street Fighter 4) comme PC (Starcraft 2), avec retransmission des matchs sur des multiples écrans extérieurs, foule de supporters et même des commentateurs déchainés. Si le stand très bruyant était une vraie nuisance pour ses voisins, on ne peut que saluer la manière donc il a su haranguer les foules !
 


Pour le reste, on retrouvait les habituels stands de retro gaming, les jeux de combat ou encore les softs musicaux. Comme toujours, il y en avait pour tous les gouts et pour toutes les découvertes !

Animations associatives

Comme dans toute bonne convention qui se respecte, on retrouve un panel associatif très important pour offrir des quiz, concours et autres sessions de karaokés pour amuser les foules et réunir tout le monde autour de la culture otaku. Sur une scène dédiées aux activités se succédèrent des associations comme BulleJapon ou KajiaN, jusqu'à la remise des prix cosplays organisé par la SEFA, il est cependant dommage que la taille très réduite de la scène rende l'endroit très peu évènementiel, et plus anecdotique, sans oublier sa localisation au fond du hall 3. Néanmoins, le public semble avoir toujours répondu présent, et c'est bien le principal.



L'activité qui aura créé le plus d'effervescence en cette année 2010 est sans conteste l'Engi Café, sorte de maison hantée en version réduite où s'aventurèrent de très nombreux visiteurs ! Le stand était sans doute celui générant le plus d'attente, avec une file ne désemplissant quasiment jamais tout au long de la journée. J'ai néanmoins pris mon courage à deux mains et réussi à m'aventurer au sein de cette antre maléfique pour vous rapporter quelques photos exclusives ! Bien sur, il faut s'imaginer tout cela... dans l'obscurité la plus totale ! Et pour immortaliser la visite, une photo vous est même offert à la sortie !

Arts martiaux

Comme les années précédentes, les différents clubs d'arts martiaux de la région se sont réunis pour proposer un programme non-stop de démonstration et d'initiation sur un dojo improvisé. Un seul grand espace de combat laissait place tour à des tours aux adeptes de Judo, d'Aikido mais aussi de combats de sabres sur plusieurs variantes : Kendo, Kobudo, Chambara, Takeda Ryu,... ainsi, il y avait de quoi repasser souvent autour des lieux pour apprécier de nouvelles interventions inédites. Les prestations étaient généralement très rythmées, et souvent spectaculaires!




Après son accueil plutôt engageant à la dernière Japan Expo, le Kyudo (tir à l'arc japonais) vint également décocher une flèche dans le cœur de cible des visiteurs sudistes. L'espace dédiée était bien plus grand que celui de juillet, mais les participants tirent encore bien trop près de leur cible pour rendre cela véritablement spectaculaire, même si l'on comprend évidemment les questions de sécurités impliquées ! Mais puisque le salon semble grandir d'années en années, peut-on rêver d'un champ de tir en extérieur ?

Culture

Enfin, l'aspect culturel n'a pas été oublié, même si l'on peut regretter la disparition de la maison des bonsaïs apportant un peu de verdure dans ce monde si matérialiste... Mené essentiellement par l'association franco-japonaise de Marseille, le pôle culturel du festival se concentra comme les années précédentes sur des activités propices à la détente, comme les massages relaxants, des initiations à l'art de la zen attitude, ou encore la maitrise de ses énergies avec le Reiki ou le Iokai Shiatsu. Petite séquence onirique et pacifique dans ce week-end ou la fatigue se fait tant ressentir !



Tandis que les parents se faisaient palper leurs corps engourdis, les enfants pouvaient s'adonner à des activités plus ludique comme l'art de l'origami, des initiations au jeu de go ou même... au montage de maquettes Gundam ! Si si, ça fait partie du folklore à présent ! Cependant, malgré tous ces petits efforts, on ressent bien que l'aspect culturel ne sert plus que de caution et se retrouve relégué loin des évènements importants. Mais après tout, si c'est pour apprécier d'avantage le calme... ne nous en plaignons pas !