Gewalt - Actualité manga
Dossier manga - Gewalt
Lecteurs
18/20

Présentation



Synopsis


Gewalt nous narre le parcours mouvementé et tourmenté d'un jeune garçon qui, en découvrant la rage qui était cachée en lui, va bien malgré lui enclencher une véritable guerre des gangs dans son lycée.

Ce garçon, il s'appelle Ruito, élève dans un lycée un peu particulier, clairement divisé en deux catégories : la section générale réunissant les élèves bien sous tous rapports, dont notre héros fait partie, et la section technique qui regroupe une multitude de voyous, de caïds, de durs entretenant une paix factice entre leurs différents gangs.

Effacé, transparent, Ruito poursuit son quotidien aux côtés de ses amis... Des amis, vraiment ? En réalité, pas du tout : aux côtés de Ruito, les amitiés sont toutes factices, le jeune garçon se contentant de suivre le moule pour ne pas être mis sur la touche. Mais en lui bout une envie de révolte. Lassé de devoir jouer la comédie, il est au bord du gouffre, et le moindre petit choc pourrait désormais le faire exploser. Et ce choc ne tarde justement pas à arriver. Dès lors que des loubards mettent à nu ses plus secrètes passions d'otaku, le voilà humilié et laissé à l'abandon par ses prétendus amis. Il n'en fallait pas plus pour que le jeune garçon transparent décide de laisser éclater sa rage. Un pétage de câble plus loin, le voici déterminé à passer du côté des durs, des violents...
  
  
  

Fiche signalétique


Gewalt, de son nom original ゲバルト ―青色テロル×青春グラフィティ!!  (« Gewalt - Aoiro Terror x Seishun Graffiti!! », sous-titré en français « Blue Terror x Youth Graffiti!! »), est une courte série de 26 chapitres signée Kôji Kôno, dont les trois volumes sont sortis au Japon respectivement en septembre 2012, octobre 2012 et mars 2013.
Avant la sortie en volumes reliés, la série fut prépubliée chez l'éditeur Shônen Gahosha au sein du magazine Young King, magazine pour jeunes adultes plutôt orienté action et ecchi, où furent également publiées, entre autres, les séries Gangking, GCU, C [SI:] ou Play!.

En France, ce sont les éditions Doki Doki qui nous font découvrir la série entre octobre 2013 et févier 2014, au rythme d'un volume tous les deux mois. Ancrée dans un genre assez peu populaire en France (le furyô), la série est présentée par l'éditeur comme un véritable coup de cœur éditorial, et bénéficie de la promotion de lancement habituelle, avec bande-annonce et extrait en magasins et en ligne.
L'édition française bénéficie d'un grand soin, avec un papier blanc assez épais, une excellente qualité d'impression, et un très bon travail sur les choix de police pour les textes et les onomatopées sous-titrées. Très vivante et s'appliquant bien à coller au caractère des personnages, la traduction a été assurée par l'excellent Sébastien Ludmann, un nom qui a largement fait ses preuves et que l'on retrouve derrière les traductions de nombreuses séries, dont Moonlight Act, Broken Blade, Otaku Girls, Vamos Là !, Uwagaki, Ad Astra, Ressentiment... pour n'en citer que quelques-unes.

Le nom « Gewalt » signifie « violence » en allemand, ce qui veut tout dire quant au contenu de la série !

Notons également que l'auteur, visiblement fan de musique rock/hard rock/metal, a offert a chacun des chapitres de son manga un titre de chanson connue, de Break on Through des Doors à Crazy Train d'Ozzy Osbourne, en passant par Civil War des Guns'n Roses, Wild World de Cat Stevens, Black Dog de Led Zeppelin, The Unforgiven de Metallica...
  
  
  

Autour du manga


En 2013 et 2014, la série a connu une adaptation en deux films live.

Sortis au Japon le 30 novembre 2013 et le 7 mars 2014, ils se nomment tout simplement Gewalt et Gewalt 2, et ont été réalisés par Takashi Yamaga.

Au niveau du casting, on trouve dans le rôle de Ruito le comédien Yuta Ozawa, membre du groupe de pop rock Exile. A ce sujet, l'auteur a glissé un clin d'oeil amusant à ce groupe dans les premières pages du tome 1, avec le groupe fictif « Egg-zile » .
A ses côtés figurent Hidetoshi Kubota, Toshiyuki Someya, Takashi Kitadai et Takashi Nagayama.
  
  
  

L'auteur


Nous ne savons pour ainsi dire rien du tout de Kôji Kôno (コウノコウジ), auteur très discret au point de ne pas avoir laissé le moindre mot d'auteur dans les tomes de Gewalt.

Sa carrière semble avoir commencé en 2002 avec Karako kaoko~n, série en 2 tomes prépubliée dans le Young Magazine de Kôdansha et qu'il a terminée en 2003. On le retrouve un an plus tard, en 2004, sur Out Law, série mêlant furyo et baseball, qui reste à ce jour sa plus longue œuvre puisqu'elle s'est achevée en 2007 après 14 tomes.
  
  
  
En 2009 et 2010, il publie les trois volumes de Niku no Uta, puis enchaîne fin 2010 avec Loser, oeuvre dont l'unique tome paraît au Japon en août 2011, et qui a connu suffisamment de succès pour avoir droit à une adaptation en film.
  
  
  
Dans la foulée il débute la série de sport/action Danjiri, qui tire sa révérence en février 2012 après deux volumes, puis il enchaîne avec Gewalt.
On le retrouve ensuite en 2013 sur le one-shot Devil co-scénarisé avec Masayoshi Hisada, avant qu'il n'entame Kurokôchi, une série toujours en cours (le tome 7 est sorti en novembre 2014) où il n'est qu'au dessin, le scénario étant conçu par un certain Richard Woo, que l'on connaît mieux sous les noms Takashi Nagasaki ou Garaku Toshusai (scénariste ou co-scénariste sur Master Keaton, Billy Bat, Dossier A...).
  
  
  
Ses œuvres permettent de dégager un goût pour le sport (notamment la baseball), les furyô et l'action de manière générale.

Ceux qui lisent le japonais peuvent jeter un œil à son blog, en cliquant ici.


Les principaux personnages



Ruito Genba :



Lycéen en 2ème année section 2 du cursus général au lycée Tôdô, Ruito est au départ un garçon comme beaucoup d'autres, qui, pour éviter tout problème et ne pas être marginalisé, fait tout pour rester dans le moule, au point d'être transparent. Du coup, il se garde bien de révéler ses penchants otaku, s'applique à entretenir ses amitiés factices pour qu'on ne l'embête pas. Mais en lui bout la sensation d'un manque de liberté, qui risque fort de le faire déraper au premier pépin venu...


Gurio Anno :



Elève de la même classe que Ruito, Gurio est l'exception du lycée Tôdô : alors que toutes les racailles sont en cursus technique, il est le seul timbré du cursus général, accourant littéralement dès qu'il y a de la baston dans l'air et imposant sa force. Dans le cursus général, tout le monde prend soin de l'éviter et de le dénigrer dans son dos. Mais quand il intervient au moment de l'humiliation de Ruito, il devient le déclic pour ce dernier. Ruito décide d'en faire son mentor, Gurio refuse et n'en a que faire, mais certaines circonstances pourraient bien le faire changer d'avis...


Tarô Misawa :



2ème année en cursus technique, il est le leader de la team de skateboard Gewalt 5, l'une des plus puissantes bandes du lycée. Doué à la baston, il est loin d'être un mauvais bougre, se bat seulement quand la situation le demande, et accueille avec plaisir Ruito dans sa bande après que celui-ci l'a « sauvé » dans une rixe. D'apparence assez frêle et plutôt joyeuse, il peut très vite s'énerver si on le traite de nabot. Il est aussi le frère de Maiko Misawa, jeune fille de la classe de Ruito qui ne laisse pas ce dernier indifférent.


Sadayoshi Akiyama :



3ème année en cursus technique, il est le vice-capitaine du club de baseball, l'autre grande bande du lycée, rivale de la team Gewalt 5. A ce titre, il voue envers Tarô Misawa et ses acolytes une haine féroce, et est prêt à tout pour redonner à sa bande la place d'unique bande leader du lycée.


Mitsuo Kobashi :



En 3ème année du cursus technique, le capitaine du club de baseball apparaît pour la première fois sur des échasses, après être sorti d'un long séjour en prison, ce qui en dit déjà long sur sa personnalité particulière et sur son goût pour la baston. Un tout petit peu plus raisonné qu'Akiyama, il n'hésite toutefois pas à bastonner les membres de sa bande qui ne le reconnaissent pas, et n'en reste pas moins le plus redoutable membre du club de baseball, au point de provoquer la crainte de tous, y compris de Gurio et Tarô.
  
  
  

© KÔNO Kôji / Shônen Gahôsha

Commentaires

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dontshoot

De dontshoot [421 Pts], le 13 Janvier 2015 à 18h38

18/20

Bon dossier. Gewalt est un bon manga sans prétention, il est nerveux et efficace. Le dessin rend le tout très dynamique. Le tout tient sur 3 tomes donc on peut penser qu'il y a parfois des manque dans la narration, le fond social aurait mérité d'etre plus dévellopé mais bon 3 tomes oblige tout s'enchaine vite et bien malgrè tout.

un bon furyo. Aller je me paye un retour en arrière et ressort mais racaille blues.

Karakuri

De Karakuri [3156 Pts], le 11 Janvier 2015 à 13h06

18/20

Merci pour ce dossier sur une bonne petite série lue d'une traite.

Ce qui m'a d'abord attiré sur ce manga c'est ses dessins un peu bizarres et très expressifs, avec des scènes très marquantes comme celle de la table ou les bastons courtes mais efficaces avec des planches qui en jettent (comme celle dans la dernière partie du dossier).

Merci pour la petite présentation du furyô, si ça peut aider à mieux faire connaître ce style. C'est clair que les mangas furyo/baston purs et durs sont trop boudés en France malheureusement. Quand je vois le triste sort réservé à Gangking et Worst par leur éditeur français j'ai préféré revendre les qqs tomes que j'avais...

Merci aussi d'avoir soulevé les qqs pistes que la série soulève sur la société nippone.

 

Bonne petite série efficace qui remet en avant un genre trop boudé. Merci doki doki d'avoir tenté le coup !

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