Vamos lá ! - Actualité manga
Dossier manga - Vamos lá !
Lecteurs
19.50/20

Rien ne vaut la santé


En parallèle aux relations entre les personnages, ce qui donne une raison d’être au groupe de Kamasaki et Kume et qui permet de mettre en lumière l’évolution des relations entre les personnages, c’est le futsal, le football de salle. Sport d’origine sud-américaine, il partage plus ou moins le principe du football traditionnel, avec quelques adaptations au niveau des règles et du nombre de joueurs. D’ailleurs, ce n’est pas anodin si les filles crient « Vamos Lá ! », c’est-à-dire « Allons-y ! », en langue hispanique (portugais si je ne m’abuse). Cri de ralliement, il prend tout son sens par rapport à l’origine ethnique du sport et l’importance de se rassembler et d’être uni pour gagner. Un cri du cœur qui nous pousse tous dans une seule et même direction, malgré nos différences, et qui balaient nos doutes. Étrange comme un titre illustre parfois si bien la philosophie d’un manga.

La pratique sportive représente sans doute le meilleur moyen de créer des liens et de découvrir des facettes inattendues des personnages. Certains ont soif de victoire et trouvent leur bouffée d’adrénaline dans la compétition, et d’autres aiment juste le frisson procuré par l’affrontement et qui se soldera par une défaite ou une victoire. Pour certains encore, c’est une occasion de faire ses preuves aux yeux des autres et de justifier (davantage pour soi-même) sa présence dans un groupe. Enfin, il y a ceux qui veulent simplement passer un bon moment avec ses coéquipiers, et qui se moquent un peu du résultat final. Ce qui peut créer des tensions avec ceux qui se donnent à fond.

Si Vamos Lá ! n’est pas un manga de sport au sens traditionnel du terme, il n’en reste pas moins qu’il en véhicule ses valeurs, si pas dans la narration au moins dans l’esprit, du fait que le sport représente toujours ce vecteur de rassemblement et de personnalité.
Le personnage de Yuriki par exemple, qui démarre de façon assez antipathique vis-à-vis de Kamasaki, montre le meilleur d’elle-même dans la compétition, s’exprime de son mieux, et parvient même à dire à Kume ce qu’elle a vraiment sur le cœur. Kume d’ailleurs, la bonne âme qui voudrait voir tout le monde heureux et simplement profiter du match tous ensemble, se voit clairement dire que sa conception des choses n’a pas sa place en toutes circonstances. Ce n’est pas une question de méchanceté ou d’agressivité, ou de soif de victoire, c’est une question d’égo, de volonté de faire ses preuves et de se donner à fond. Quelque chose que miss parfaite (que j’adore soit-dit en passant) a bien du mal à saisir, car elle ne tire pas de fierté particulière dans la victoire ou la défaite, mais simplement dans le fait d’être ensemble et de ne laisser personne à la traîne. C’est à ce moment-là qu’on se rend le mieux compte des défauts de la jeune fille, rayon de soleil pour beaucoup dont Kamasaki, mais qui, dans sa peur du conflit et dans son obsession de voir tout le monde heureux (elle a tout de même écrit une lettre à chaque élève de sa classe, personnalisée) ne tient pas vraiment compte des spécificités individuelles de ses amis et a un peu de mal à assimiler que chacun avance à un rythme différent dans la vie, et a ses propres aspirations et sa propre vision du monde qui n’est pas toujours parfaitement en fusion avec la sienne. Le futsal permet aussi de mieux cerner Urakabe, jeune fille à l’air mystérieux et au regard profond, qui s’impose aussi petit à petit, et notamment au travers du sport, comme une observatrice aguerrie, qui remet un peu d’ordre dans les têtes de ses amies trop prises par leurs sentiments. Et n’oublions pas Kamasaki bien sûr, qui trouve enfin une réponse concrète à la raison de sa présence dans ce groupe, un passage important pour calmer ses peurs et mettre des mots sur ce qu’elle ressent, même si certains moments ont été difficiles à passer. Chaque membre de la petite troupe (on n’oublie pas Emi, la jeune kohai pleine de fraîcheur que Kamasaki a pris avec fierté et tendresse sous son aile, ou Kayo, qui aura son rôle à jouer plus tard en tant que révélateur de sentiments de Kama-chan pour Okada, un ami d’enfance) est ainsi passé au crible du détecteur sportif de personnalité, et en ressort plus sympathique, authentique et unie que jamais.

Loin d’être anecdotique même s’il est représenté davantage en toile de fond, la pratique du futsal est une occasion pour en apprendre plus sur le groupe d’amis qui compose Vamos Là !. Peu importe si on est doué ou pas lors d’un match, ou si on fait des bêtises, c’est l’attitude avant tout qui prime sur le reste et nous définit aux yeux des autres et nous apprend beaucoup sur nous même et sur nos partenaires, et qui nous permet d’évoluer en harmonie. Bref, simplement le sport dans ce qu’il contient de meilleur et de plus noble.
 
 





Dessin


Puisqu’on est dans la partie plus technique, autant aborder le graphisme et l’édition.
Clairement, Yoshimi Osada n’est pas à son meilleur niveau dans les pages couleurs, qui donnent un aspect vraiment trop « ordinateur ». Les couvertures ne sont donc pas le point fort du titre. Fort heureusement, le contenu graphique à l’intérieur assure. Difficile de le décrire avec précision, mais il s’avère classique et très plaisant, chaleureux sans effets de trames exagérés, la mangaka utilise davantage sa mise en scène, les expressions de ses personnages et les dialogues pour faire passer son récit. Et c’est exactement ce qui convient pour une œuvre comme Vamos Lá !.
Du côté de l’édition, impeccable comme d’habitude chez Doki Doki. On apprécie particulièrement que ce soit Sébastien Ludmann qui soit aux manettes de la traduction, car son travail est comme toujours impeccable et parfaitement dans le ton du titre et des personnages, renforçant notre immersion et notre amour pour la série. La qualité d’impression ne souffre d’aucuns défauts, et les onomatopées sont conservées en VO avec une traduction à côté. Bref, toujours un plaisir de pouvoir acheter un titre chez un éditeur sans s’inquiéter du traitement éditorial qui nous gâcherait le plaisir.



VAMOS LÀ ! © OSADA Yoshimi / Media Factory, Inc.

Commentaires

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manga666

De manga666 [1710 Pts], le 25 Mars 2012 à 12h22

20/20

un super dossier qui ma donné qu' une envie commencer cette série

Hiroto

De Hiroto [591 Pts], le 08 Mars 2012 à 21h26

20/20

HA ! Bien heureuse de trouver un dossier sur cette série ! Et je suis d'accord en tous points avec toi Sorrow : l'auteur a fait part d'une grande générosité dans cette série, ça sent vraiment le vécu, et ça suffit amplement à redonner confiance en "les autres" aux personnes un peu associales... J'avoue que cette série m'a particulièrement touché, peut-être parce qu'il est très facile pour moi de m'identifier à ces personages (même âge).

Merci pour ce dossier. M'en vais relire mes 3tomes tiens.

Luciole21

De Luciole21 [2209 Pts], le 22 Février 2012 à 15h48

Un dossier complet et interessant pour une superbe série ^^

akirachan

De akirachan [1573 Pts], le 18 Février 2012 à 19h34

Dossier complet sur une excellente surprise de 2011. On voudrait plus de perles comme celle-là !

wib

De wib [232 Pts], le 17 Février 2012 à 12h54

Tout comme Atsu, Un Gros dossier mais très interessant.

ça fait plaisir, je ne sais pas si elle a beaucoup marché, mais ça a été un véritable vent de fraicheur

Atsu

De Atsu [3120 Pts], le 17 Février 2012 à 12h18

18/20

Dossier très interessant :)

Cette série est tout simplement géniale ! Un vrai coup de coeur pour elle ♥

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