Touch - Actualité manga
Dossier manga - Touch
Lecteurs
20/20

Présentation


Histoire:
Tatsuya et Katsuya sont jumeaux. Le premier est paresseux et un rien pervers sur les bords, et il ne se fait guère remarquer. Le deuxième est travailleur, sérieux, intelligent et sympathique avec tous, l’idole du lycée. De plus, c’est un lanceur redoutable, de ceux qui sont capables d’emmener leur équipe au Koshien, le sacre du base-ball lycéen japonais. Et c’est justement le rêve de leur amie d’enfance à tout les deux, la belle Minami, à la fois douce, intelligente et forte, l’idole du lycée. La fille rêvée pour beaucoup. On pourrait croire que ces deux là sont faits l’un pour l’autre. Mais c’est sans compter sur les sentiments de Minami pour l’autre frère, et la nature profonde de Tatsuya, qui est bien plus que ce qu’il accepter de montrer. Comment cela va-t-il se terminer ?



Fiche Technique:
Touch (タッチ en VO), aussi connu et dans nos contrées sous le titre de Théo ou la batte de la victoire, est un shônen de Mitsuru Adachi, publié de fin 1981 à début 1987 dans les pages du Shônen Sunday de l’éditeur Shôgakukan. Œuvre emblématique de l’auteur, elle a été rééditée sous de nombreux formats, que ce soit Bunko, Perfect ou Wideban. Un véritable phénomène au Japon, auquel de nombreux autres auteurs ont fait référence par la suite dans leur manga. Le nom Touch vient sans doute de la sonorité du surnom du personnage principal, « Tat-chan », qui ressemble à « Touch ». Mais il ne faut pas chercher plus loin, Adachi ayant toujours eu des manies étranges pour choisir certains de ses titres.
Chez nous, la série avait déjà une certaine renommée bien avant son arrivée en version papier, grâce à la diffusion sur nos ondes de sa version animée, appelée Théo ou la batte de la victoire. La grande époque où Théo (Tatsuya) et Kim (Katsuya) luttait fraternellement pour les yeux de la belle Debbie (Minami). Le générique était d’ailleurs de toute beauté, et résonne encore dans mes souvenirs. Glénat, l’éditeur qui nous propose la version française, a d’ailleurs conservé le titre français en plus petit sur les couvertures, en guise d’hommage. Mais rassurez-vous, les noms japonais des personnages sont quant à eux bien restés.

  
    
L’auteur:
Présenter Mitsuru Adachi (あだち充) en quelques lignes ? Mission impossible. Il s’agit sans doute d’un des auteurs les plus prolifiques et des plus célèbres du pays du soleil levant. À la manière d’une Rumiko Takahashi, il est toujours en train de travailler sur une série, voire plusieurs. Comme R. Takahashi, il s’agit également d’un des rares auteurs à avoir dépassé les 200.000.000 millions d’exemplaires vendus. Et tout comme la dame, il est de ces auteurs qui a su créer un style propre et inimitable. Plus d’autres ressemblances, notamment au niveau du style, mais il serait trop long de s’attarder là-dessus.
Les fans le savent, Adachi nous ressort quasiment toujours les mêmes mécanismes dans ses histoires, des histoires d’amour lycéen sous fond de sport. Néanmoins, il y a toujours cette subtile différence qui fait qu’on doive même admettre qu’il s’agit d’une œuvre totalement originale. À moins de lire plusieurs de ses séries en parallèle, on ne remarque presque pas les similitudes, parlant plutôt de clin d’œil. Auteur super apprécié dans son pays, Adachi a pourtant plus de mal à s’imposer en Francophonie. Ses histoires sont pourtant très accessibles, drôles, passionnantes, et pas trop longues. Beaucoup bloqueraient sur le dessin, à première vue. Pourtant…
Mais inutile de s’attarder trop sur l’auteur, un dossier complet serait nécessaire. Une petite bibliographie de Mitsuru Adachi étant également bien trop longue que pour être résumée ici sans être rébarbative, voici simplement les titres traduits en français, pour ceux qui seraient un peu perdu parmi tous ces titres:

Niji-iro Tohgarashi : Une forme d’uchronie où des jeunes enfants vivent des aventures dans un Japon moyenâgeux imaginaire.
Katsu ! : Romance sur fond de sport, en l’occurrence la boxe. Série terminée chez Pika en 16 tomes, malheureusement en arrêt de commercialisation.
Rough : Romance sur fond de sport, la natation dans le cas présent. Série terminée chez Glénat en 12 tomes.
H2 : Romance sur fond de sport, l’originalité venant du fait qu’il y a quatre personnes dans le triangle amoureux. Série terminée en 34 volumes.
Short Program : un recueil d’histoires courtes, en 4 volumes chez Tonkam (avec une réédition en 2010).
Jinbe : One-shot paru chez Tonkam
Cross Game : Romance sur fond de sport, bien que le sport soit davantage mis en avant. Série terminée chez Tonkam en 17 volumes.
A la fin du mois d'octobre 2012, la Francophonie découvrira également les séries Idol A, où une jeune fille intègre une équipe masculine de base-ball entrainée par son père, et Q and A, une romance-comédie sur fond de fantastique, avec la présence d’un fantôme notamment. Et il semble que le sport apparaît en toile de fond. Bref, on ne change pas une formule qui gagne. Et on a bien raison quand on a le talent pour nous le vendre sans nous faire ressentir de lassitude après autant d’années. 
   
Après la fin de Q and A dans le Gessan, Mitsuru Adachi se lance en mai 2012 dans une nouvelle série intitulée Mix, à surveiller de près, et pour cause, car il s'agit d'une suite de Touch ! L'auteur revient en effet sur l'un de ses plus grand succès, mais cette histoire prend ses distances en se situant vingt-six années après la fin de la saga des jumeaux Uesugi. Il y est ici question d'une nouvelle fratrie, les Tachibana, mais le base-ball est une nouvelle fois le support central de ce spin-off inattendu. Un signe de nostalgie sans doute pour notre mangaka, qui n'a de toute façon plus rien à prouver depuis longtemps, et qui continue sa carrière au gré de ses envies...
   
    
  

    
  
Personnages:

Tatsuya Uesugi



« C’est ici que tout commence »
Un lycéen comme les autres. Tout d’abord considéré comme un bon à rien, il se révèle bien plus que ce qu’il n’est en réalité. À partir d’un certain moment, il devra se battre pour obtenir sa place auprès des autres, qu’il a toujours fuit par peur de blesser les autres, et surtout son frère jumeau, Katsuya. Un personnage sensible, complexe, et très humain.


Minami Asakura



« Emmène-moi au Kôshien »
La fille que l’on rêve tous d’avoir comme voisine. Bonne dans les études, excellente en sport, gentille, disponible, appréciée de tous, lumineuse, elle dégage une certaine perfection, mais en même temps, elle apparaît comme très accessible. Amie d’enfance des deux jumeaux Uesugi, son rêve d’enfance est qu’un des jumeaux emmène l’équipe du lycée au Kôshien, la plus importante compétition lycéenne de base-ball, un véritable sacre pour tout lycéen japonais. Elle est tombée amoureuse de l’un d’eux, ce qui pourrait provoquer des tensions au sein de leur amitié et casser l’harmonie qui régnait jusque là parmi eux.


Katsuya Uesugi



« Je ne laisserai Minami à personne »
Un lycéen comme les autres. Brillant dans les études, lanceur vedette dans son équipe de base-ball, le lycée Meisei, et capable de l’emmener au Kôshien (et donc de réaliser le rêve de Minami), il semble promu à un bel avenir. D’autant plus que d’après tous, la belle Minami, son amie d’enfance, ne serait pas insensible à ses charmes. Mais Katsuya le sait bien au fond de lui, les choses ne sont pas aussi simples. Derrière son apparente perfection, on constate une grande fragilité, ainsi qu’une grande insécurité. Il avait l’avenir devant lui pour redresser la barre et faire face à ses peurs, mais le destin en a décidé autrement.


Shuhei Harada



« Je suis un spectateur maladroit »
Il a tout d’une brute au premier abord, surtout de visage. Sans compter qu’il est invaincu à la bagarre, quasiment invincible. Mais derrière cette carapace, il apparaît rapidement comme quelqu’un d’intelligent, aux remarques pleines de bon sens, et généreux. Il aidera notamment beaucoup Tatsuya à progresser et à assumer ses sentiments pour Minami, ainsi que pour le base-ball. Un personnage très sympathique et indispensable dans l’histoire, qui a aidé à faire bouger pas mal de choses. Un ressort comique aussi très efficace.


Kôtaro Matsudaira



« Allons manger une okonomiyaki »
Le receveur avec qui Katsuya avait toujours fait équipe, et son meilleur ami. Après la mort de Katsuya, il devra faire équipe avec son frère Tatsuya. Mais il n’a jamais beaucoup apprécié ce dernier, le voyant comme un abruti pervers et indigne de ses responsabilités (à raison). Mais au fil des volumes, au fil de l’évolution de Tatsuya, les deux garçons tisseront des liens forts, et une compréhension mutuelle, et une véritable amitié naîtra. Un personnage amusant et intéressant à la fois.


Akio Nitta



« Permet-moi d’affronter Katsuya Uesugi à nouveau »
Le rival, le seul être capable d’empêcher Tatsuya d’emmener Minami au Kôshien. Batteur redouté par tous les lanceurs, il souhaitait ardemment affronter Katsuya, le meilleur lanceur qu’il aie jamais vu. Mais sa disparition brusque a bouleversé tous ses espoirs. C’est alors qu’est apparu Tatsuya, et ses rêves d’affronter un lanceur qui pourrait véritablement constituer un challenge pour lui. Un rival sympathique néanmoins, pas du tout détestable, mais à la concentration telle une fois sur le terrain qu’on ressent toute sa motivation.


Yuka Nitta



« Tatsuya sempai ! »
La jeune sœur de Nitta. Petite fille capricieuse, hautaine et gâtée, mais également très douée, elle est tombée amoureuse de Tatsuya, raison pour laquelle elle s’est inscrite au lycée Meisei. Elle constitue une forme de ressort comique, mais sert surtout à prouver que pour Tatsuya, il n’y a aucun doute sur les sentiments qu’il ressent à l’égard de Minami, et cela depuis bien longtemps.
 
 
Eijirô Kashiwaba



« Je te hais »
Peut-être le personnage le plus touchant du manga, avec Tatsuya. Au lycée, il était très doué au base-ball, et capable d’emmener son équipe au Kôshien. Il a néanmoins été viré de l’équipe de base-ball de Meisei à cause d’un coup monté par son propre frère aîné, ancien lanceur star de l’équipe. Il a depuis toujours gardé une forte rancœur envers le club, qui a brisé tout ses rêves d’un jour devenir professionnel. Devenu entraîneur remplaçant, il mènera la vie dure à ses joueurs, poussant nombre à abandonner. Pourtant, ses techniques d’entraînement porteront ses fruits malgré lui, et il viendra à changer au contact de ses « imbéciles heureux » de joueurs. Il éprouve une forte haine pour Tatsuya, qui lui rappelle ce qu’il aurait pu être. Cette haine se muera néanmoins progressivement en respect au fil de l’histoire.
  
 
    
   

TOUCH © 1984 by Mitsuru ADACHI / Shogakukan Inc.

Commentaires

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YusukeUchiwa

De YusukeUchiwa [1401 Pts], le 11 Février 2012 à 20h39

20/20

J'ai découvert le baseball et M.Mitsuru Adachi à travers cette œuvre. Je ne me suis pas ennuyée en regardant la série (et maintenant je cherche même les tomes).
C'est du Adachi tout craché ♥

(Étant devenue fan de ce mangaka, j'ai acheté tous les DVD de ses œuvres qui sont sorties en France :D et je compte aussi acheter les tomes de ses séries 8D)

Aigakin

De Aigakin [4138 Pts], le 25 Avril 2011 à 19h07

20/20

C'est une très belle histoire et une des référence sur le sport;J'ai seulement les coffrets dans ma collection,mais j'aurais les reliers.

Karhaedron

De Karhaedron [140 Pts], le 18 Février 2011 à 14h30

Le spoil n'est pas gênant je trouve. Ayant relu cette série plusieurs fois la mort est tout le temps aussi touchante, pas au moment de celle-ci mais surtout dans les réactions ou non réactions des personnes dans les tomes suivants.

Surement le manga d'Adachi que je préfère.

 

mangashojo

De mangashojo [2563 Pts], le 18 Février 2011 à 14h20

20/20

ca me plaisir de voir touch en dossier bien realisé bravo. j'ai aime l'anime theo ou la batte de la victoire . il y eu aussi une vie nouvelle que j'ai aussi bien aimé  il etait aussi en anime il y a plein de commun entre théo et une vie nouvelle  le mêmë realisateur ,le mêmê auteur , la musique  et c'est interpreté par claude lombard . 

 

Sorrow

De Sorrow [833 Pts], le 18 Février 2011 à 13h23

Citron-Fraise > Merci, désolé d'avoir faillit te faire pleurer. ;)

 

46C > Je m'y attendais à ce commentaire, mais c'est complètement assumé.

Tout d'abord, l'animé a été diffusé il y a déjà un bout de temps, la série est terminée en francophonie depuis l'année dernière, et il s'agit d'un classique du manga, donc je doute vraiment qu'il s'agisse d'un secret bien gardé. 

 

Ensuite, l'événement fatidique arrive particulièrement tôt dans l'histoire, au volume 7. Il reste encore 19 volumes à explorer. On peut éviter une révélation sur la fin, mais pas sur la partie introductive. Quoi, je suis sensé m'arrêter à ce moment-là, au risque d'être superficiel et de passer à côté du but de l'oeuvre ? J'aurais pu créer un faux suspens, mais je n'en avais pas envie, je voulais montrer la série telle qu'elle était réellement, et pourquoi elle était différente.

Pour moi, le manga est à propos de l'évolution de Tatsuya, et il est impossible d'en parler sans mentionner cet événement qui bouleversera sa vie et le fera se remettre en question. 

Enfin, j'ose croire que les gens aiment Touch non pas pour l'audace d'Adachi au volume 7, mais pour tout ce qu'il y a autour, pour l'oeuvre dans son entièreté.

Et j'ose croire que les lecteurs de ce dossier qui n'ont pas encore commencé Touch ne vont pas se dire que l'oeuvre s'arrête avec la "révélation"...

 

Donner aux gens l'envie de lire Touch est une très bonne idée, maintenant si pour ça vous vous sentiez obligé de spoiler l'œuvre alors il aurait mieux fallu que ce dossier ne voit jamais le jour.

 

C'est ton avis, je laisserai juge les commentaires suivants. 

Mais parler d'une oeuvre sans aborder un de ses thèmes majeurs, pour moi c'est complètement passer à côté de l'exercice. Un dossier, ce n'est pas qu'un outil promotionnel pour mettre une série en avant, c'est aussi pour pousser à la réflexion sur une oeuvre, et aller plus loin dans l'analyse, et montrer sa richess. Et j'avais encore beaucoup à dire sur le titre. Je me demande simplement si tu n'es pas passé à côté de l'oeuvre...

46C

De 46C, le 18 Février 2011 à 12h38

C'est sympa un dossier sur Touch. Les spoils par contre c'est beaucoup moins sympa. Donner aux gens l'envie de lire Touch est une très bonne idée, maintenant si pour ça vous vous sentiez obligé de spoiler l'œuvre alors il aurait mieux fallu que ce dossier ne voit jamais le jour. Parce que révéler ce que vous avez révèle c'est du pur gâchis.

Citron-Fraise

De Citron-Fraise, le 18 Février 2011 à 11h27

J'ai failli peurer en lisant la première partie. La troisième est aussi particulièrement intéressante. J'ai parfaitment reconnu mon propre ressenti devant l'oeuvre. Joli travail!

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