Conclusion
Tout le monde ne trouve pas facilement son chemin, et la plongée dans la vie active peut être une étape compliquée et très difficile à vivre. Si Meiko démissionne dans Solanin, d’autres enchaînent les petits boulots. C’est ce que l’on nomme des freeters au Japon. Et, bien sûr, leur quotidien n’intéresse pas grand monde. Sauf qu’une autrice en parle à la perfection, il s’agit de Kei Toume avec son manga Sing “Yesterday” for me. Une série mettant en lumière une jeunesse perdue professionnellement, dont les rêves d’art ou d’amour se heurtent à la difficulté du passage à l’âge adulte. C’est avec mélancolie qu’elle décrit les agitations sentimentales d’un jeune adulte oublié par la société et de ses proches. La simple existence de ce manga suffit à mettre en lumière une jeunesse dont le quotidien ressemble à celui de son protagoniste, et ainsi à légitimer leur parcours de vie.
Réussir sa vie est synonyme de réussite sociale, c’est-à-dire professionnelle ou encore familiale. Des succès qui seraient profitables à la société en somme. Mais d’autres alternatives sont possibles et certains mangas nous prouvent qu’il n’y a pas de honte à vivre dans les marges, à essayer de suivre son propre chemin. À la productivité, la compétitivité, la banalité du quotidien, certaines personnes préfèrent une vie de passion, de rêve, d’art, de recherche de soi ou d’amour. Et si elles doivent se heurter à des murs, se faire écraser par la pression sociale ou les réalités économiques, peut-on réellement affirmer que ces personnes font fausse route ? S’il parait que les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux, il existe des mangas à travers lesquels tout un chacun peut se reconnaître qui mettent en lumière ces obscurs chemins de traverse.
Sing "Yesterday" for me.
Dossier réalisé par jojo81
