Shôki no Sataday Night - La fureur du samedi soir - Actualité manga
Dossier manga - Shôki no Sataday Night - La fureur du samedi soir

Quand les rôles s'inversent


En tête, il y a une certaine inversion des rôles sur laquelle les deux mangakas vont continuellement jouer, d'une manière gentiment moqueuse parfois.

Pour s'en convaincre, il suffit de voir les premières pages où Hajime et sa petite bande défilent sur l'asphalte à pieds en faisant comme s'ils étaient à moto, ce qui les rapproche plus d'une certaine bonhomie que d'un côté réellement racailles violentes (même s'ils doivent parfois se fritter, sans que ce soit de leur initiative la plupart du temps).





Mais c'est surtout sur Hajime lui-même que les auteurs prennent un petit peu le contre-pied des habitudes, avec un loubard qui, derrière ses premières allures pas forcément avenantes, est en réalité un gros gentil, n'hésitant jamais à aider ses parents au sein du restaurant de nouilles familial (il est même un vrai cordon bleu en cuisine, ce qui ne colle pas trop à son image de loubard), passant son temps à être gaga et à fantasmer sur l'élue de son coeur, n'étant jamais franchement crédible quand il essaie de jouer les gars hyper classes...

Même son nom de famille Hime, signifiant "Princesse" en japonais, semble avoir été choisi volontairement par les auteurs pour détourner de façon humoristique les clichés de bad boy.

Quant à la jeune fille qu'il convoite, évidemment elle séduit d'emblée en l'envoyant paître à bons coups de mandales, et elle saura récidiver par la suite en montrant souvent son caractère, bien loin de la sainte nitouche de bonne famille qu'elle aurait pu simplement être.


Une jeune fille mystérieuse


Mais justement, cette fille, qui est-elle exactement ?

Pour le découvrir et la revoir, Hajime n'hésitera pas à placarder des affiches, à mener l'enquête avec ses potes... sans savoir que ses recherches l'emmèneront bien plus loin qu'il ne l'aurait cru, ce qui constitue assurément l'autre grande qualité du récit.

Tandis qu'il essaie de se rapprocher de cette dénommée Nozomi, notre héros va devoir se frotter à différents problèmes parallèles: les agressions de loubards rivaux qui n'hésitent pas à faire des coups bas, le fait que sa dulcinée soit apparemment déjà fiancée à un richissime héritier, leur différence de statut social... mais ce n'est sans doute rien à côté des mystères planant autour de l'adolescente, entre articles de journaux disant qu'elle est décédée quelques mois auparavant, ambiguïté sur son identité exact, enjeux où elle est au centre de manigances politiques et autres...





En seulement 230 pages et quelques, il est assez impressionnant de voir le récit de Shôki no Sataday Night défiler à rythme trépident, toujours avec clarté, en jouant sur nombre de rebondissements parfois très sérieux, puisque l'histoire ira même jusqu'à flirter avec des sujets sombres comme la mort, le deuil et le sentiment de culpabilité qui en découle, en ne tombant pourtant jamais dans quelque chose d'excessivement pesant.
  
  


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