Tales of Legendia
Tales of Legendia est un ovni parmi les autres jeux de la franchise. Il a été créé par une autre équipe que les deux principales, une équipe hors du studio Namco d'ailleurs. Il est paru en 2005 sur la Playstation 2. Dans ce jeu, plusieurs choses se démarquent : le graphisme du jeu, le système de combat et surtout les musiques.
Tales of Legendia dépeint une aventure se passant sur un bateau géant sur lesquels coexistent deux peuples : les Orerines et les Ferines. Les Ferines, ou peuple de l'eau, a été
L'histoire commence quand Senel et Shirley s'échouent sur ce bateau. Il tomberont rapidement sur Will, le shérif local. Ils n'auront pas le temps de dire ouf que Shirley se fera enlever par un bandit local, Moses. Will et Senel se lancera à sa poursuite et alors qu'ils s'apprêtent à récupérer la jeune fille, elle se fait enlever par un nouvel individu, un soldat Ferines, Walter. Sur le chemin pour la récupérer (encore une fois), il auront affaire à l'armée de Vaclav, un général impitoyable du royaume de Crusand qui n'aura qu'un objectif en tête : capturer Shirley et se servir d'elle pour réveiller la puissance antique du bateau, quitte à sacrifier la vie de la jeune fille. En effet, on découvrira par la suite que Shirley est une Merines, (ou « Rayonnante ») la descendante du peuple ayant créer se bateau gigantesque. Senel n'aura alors plus qu'un but : sauver Shirley coûte que coûte. Lors de sa quête, il fera équipe avec des individus divers et variés : Chloé, une chevalière en quête de reconnaissance et de vengeance, Norma, une chasseuse aux trésors à l'humour acérée, Moses le chef des bandits locaux qui cherchent à se faire justice et enfin Jay, un informateur de génie. Tous ensemble, ils feront tout pour contrecarrer les plans diaboliques de Vaclav et ainsi préserver la paix dans le monde.
Comme dit plus tôt, Tales of Legendia a été créé par un studio extérieur à Namco, et ça se ressent dans plusieurs points : la 3D du jeu est plus grossière que dans Tales of Symphonia, les univers du jeu sont assez vides (pas de monstres visibles quand on se balade dans les donjons) mais surtout, le point le plus polémique du jeu : les combats ne se déroulent pas dans des espaces circulaires dans lesquels on se déplace librement mais de façon linéaire, comme sur les jeux en 2D . Et si Tales of Rebirth avait su esquivé habilement le problème, ici, on a l'impression d'être devant un jeux de baston classique, sauf qu'on se retrouve avec 4 personnages qui se battent en même temps, et les combats deviennent vite illisibles, ce qui est assez insupportables. De plus, la caméra s'acharne à faire des gros plans de notre personnage, ce qui bouche complètement l'écran et nous empêche d'avoir une vue d'ensemble du combat. Autant dire que l'aspect jeu de Tales of Legendia n'est pas son point fort. Il n'est pas catastrophique, mais quand on compare avec Tales of Symphonia ou même Tales of Rebirth, le jeu fait bien pâle figure. On se doute bien que ces défauts de gameplays viennent du fait que cela a été conçu par un studio extérieur, plus spécialisé dans des jeux de combats classiques. Un autre point négatif, c'est la lenteur du jeu à certains moments, notamment pendant les dialogues, ce qui a tendance à casser le rythme du jeu.
En revanche, Tales of Legendia dispose d'un atout : ses Quêtes de personnages. En effet, quand la quête principale (sauver le monde d'un monstre légendaire, vous vous souvenez ?) se termine, il reste encore toute une phase de jeu où l'on devra résoudre les problèmes de chaque personnages principaux. Un bon point qui permet de développer les personnages un peu plus, de s'y attacher mais surtout de faire durer le plaisir. C'est un gros plus sur les autres jeux de la franchise.
Concernant les personnages, si l'on retrouve quelques stéréotypes classiques de la franchise, il y a de nombreux bon point à souligner ici, et quelques points noirs. Tout d'abord, le héros Senel est loin d'être sympathique au début, mais son développement de personnage se fera tout en douceur et nous permettra de nous attacher progressivement à lui. Norma, le personnage plus léger, est vraiment drôle et si l'on passe toutes les phases où elles donnent des surnoms débiles à chaque personne qu'elle croise, certaines de ses répliques sont à mourir de rire. Will est un père veuf, sujet finalement très peu abordés dans les Tales of, surtout de manière aussi frontale. Bien évidemment, on pensera tous à la relation père/fils dans Tales of Symphonia, mais ce n'est pas du tout traité de la même manière. Alors que dans Symphonia, cela se penchait plus sur le côté tragique de l'histoire, ici on parle plus de reconstruction de liens entre Will et Harriett.
Parlons maintenant du cas Shirley. Shirley est l'archétype même de la demoiselle en détresse, et elle se fera enlever de très, trèèèèès nombreuses. A chaque fois qu'on pense l'avoir récupérer, elle se fait la seconde qui suit. Non pas que le personnage est inintéressant, mais c'est vraiment insupportable de voir une bonne partie du scénario avancer uniquement avec ça.
D'ailleurs, parlons des antagonistes, en tout cas les premier du jeu. Vaclav est un des méchants les plus manichéens qu'il nous as été donné de voir. Est-ce un mal ? Pas forcément, au contraire, son côté impitoyable et sans cœur est assez rafraîchissant puisqu'on aura absolument jamais d'empathie pour lui. C'est un personnage que l'on va adorer détester finalement. D'ailleurs, ce côté très manichéen des antagonistes ne sera vraiment que pour la première partie du jeu. Ensuite, quand on passe à la deuxième partie, on a des personnages beaucoup plus nuancés. Un constat qu'on peut faire également pour le personnage de Shirley qui prend vraiment de l'ampleur et de la profondeur.
Malgré tout, il faut bien saluer une chose dans ce jeu : c'est la bande sonore qui tranche totalement avec les autres opus de la franchise. En effet, si la plupart des jeux de la franchise ont été accompagnés par les morceaux de Motoi Sakuraba, Tales of Legendia a été accompagné par les musiques de Go Shiina. Les morceaux sont dans l'ensemble plus épiques, plus dynamiques que ceux des autres Tales of, avec une part assez importante de morceaux accompagnés à la voix. Et mine de rien, ce changement de compositeur donne une véritable identité au jeu.
Le seul défaut de cette bande son, c'est finalement l'utilisation assez étrange de certains morceaux, placés de manière assez brutale à certains endroits et qui agresseraient presque les oreilles par moment. Un défaut plus imputable à la réalisation qu'au compositeur finalement.
Tales of Legendia est un jeu sympathique, sans doute trop ambitieux sur certains points et pas assez sur d'autres. Malgré ses défauts, il a su malgré tout se démarquer au sein de la licence grâce à sa bande son notamment et certains de ses personnages hauts en couleur. Ce jeu a eu la chance d'avoir une version anglaise, mais pas française (faut pas pousser non plus...). Un jeu à découvrir pour les grands fans de la série donc mais pas forcément indispensable.
De Daigo [917 Pts], le 25 Novembre 2018 à 21h45
Attention pour la dernière image « Tales of Destiny 2 », j'ai l'impression que c'est un dessin mélangeant deux personnages qui ne sont pas du même jeu... La fille aux cheveux verts vient du « faux ToDII » (avec le II romain) sorti aux USA, car il ne pouvait pas s'y appeler Tales of Eternia, son nom d'origine au Japon.