Rosario + Vampire

Graphismes et adaptation

 
 
Sur les débuts de la série, Akihisa Ikeda est loin de briller par son trait. Formes arrondies, proportions parfois maladroites, visages mal maitrisés... La lecture du premier tome de Rosario+Vampire peut graphiquement rebuter. Qu'à cela ne tienne, on aurait tort de douter de l'évolution du maître tant celui-ci, dans les derniers volumes en date, nous propose l'un des shônen les plus appréciables sur le plan du dessin. A partir de la moitié de la première saison, Akihisa Ikeda prend davantage de risques mais affiche petit à petit une maîtrise graphique. Son train s'affine, le mangaka montre qu'il maîtrise d'avantage la physionomie de ses personnages, ceux-ci finissent par se distinguer les uns les autres alors que leurs faciès apparaissaient comme similaires, et l'auteur en arrive à jouer avec les ombrages. Le constat en cette fin de saison est sans appel : La lecture n'en est devenue que plus agréable puisque cette évolution graphique a eu lieu au même moment que l'évolution scénaristique. Sur la saison 2, l'artiste a confirmé ses qualités. Son style n'évolue plus mais le dessin gagne toujours en finesse. Les scènes d'action spectaculaires des derniers volumes en date sont d'ailleurs époustouflantes, donnant tort aux mauvaises langues qui doutaient de ses talents. Et bonus pour l'auteur, sa maîtrise graphique concerne aussi les couleurs. Il suffit de consulter l'une des dernières pages colorées présentes en début de volume, pour avoir une bonne idée des capacités du maître à l'heure actuelle.

Et à jolie série, jolie édition, Tonkam est aux petits soins avec Rosario+Vampire. Si de manière classique, les couvertures sont les mêmes que les originales, la série a déjà bénéficié de deux éditions collector, comprenant une couverture inédite et quelques goodies, l'une pour le volume 7 de la saison 1 et la seconde pour célébrer le premier volet de la saison 2. Pour célébrer Halloween, le onzième opus de la saison 2, dans son édition française, devait aussi être proposé dans une version collector, accompagné d'un calendrier, mais elle fut annulée à la dernière minute. Cependant, Tonkam proposera une nouvelle édition collector pour la sortie du 13ème opus, comprenant dix cartes postales.
Du côté de l'adaptation, l'éditeur fait honneur au titre d'Ikeda. Celle-ci s'avère juste, les textes fluides, chose qui n'est pas toujours évidente lorsqu'il s'agit de faire face au bestiaire parfois loufoque de l'auteur.
   
  
  
 
 

Autour du manga

 
 
Le dérivé du manga le plus connu est bien évidemment l'anime, qui aura même permis à beaucoup de découvrir l'œuvre d'Ikeda. Composée de deux saisons comportant 13 épisodes et séparées dans leur sortie par 6 mois seulement, cette adaptation très libre du manga d'origine reprend quelques petits arcs de l'histoire du manga. A vrai dire, l'anime met l'accent sur le côté ecchi, pourtant plutôt discret malgré l'opulente poitrine de Kurumu et l'omniprésence de moe, et gomme tout ce que l'histoire proposait de sérieux. Exit les arcs scénaristiques sombres et développés, les seules batailles de l'anime sont conformes à celles des premiers chapitres : des cours affrontements qui se soldent par l'intervention du double obscur de Moka. Il semble que même Akihisa Ikeda ne soit pas fan de cette vision de son œuvre, et la majorité des fans non plus, de manière légitime... Une réécriture de l'histoire plus coquine que jamais, laissant certes la grande part à la romance mais sans forcément en prendre les bons côtés. Le public français a toutefois l'opportunité de découvrir cette série légalement dans deux coffrets (ou un coffret collector en VOSTF/VF pour la saisons 1), chacun regroupant une saison, grâce à l'éditeur Black Box, ou en streaming sur Manga-News.Tv.
 


L'anime a d'ailleurs engendré à lui seul quelques dérivés. Outre des figurines, il y a différents CD. Au programme, plusieurs galettes proposant les génériques, mais aussi des «Character CD», ces disques sur lesquels les différentes comédiennes japonaises de l'anime poussent la chansonnette...

Fort de son succès, Rosario + Vampire a aussi eu droit à deux adaptations vidéo-ludiques grâce au développeur Capcom. La première fut destinée à la Nintendo DS et vit le jour le 30 Mars 2008, s'intitulant Rosario + Vampire : Tanabata no Miss Yôkai Gakuen. Le second jeu, concernant cette fois la Playstation 2, porte le nom de Rosario + Vampire Capu2 : Koi to Yume no Rhapsodia et est sorti le 23 Juillet 2009. S'ancrant tous deux dans le genre du visual novel, il est amusant de constater que ces jeux sont issus de la série animée qui a engendré bien plus de dérivés que le manga... Celui-ci a d'ailleurs engendré, comme dit précédemment, un guide book riche en information, interviews, et comprenant pages couleurs et chapitres inédits !
 
 
ROSARIO TO VAMPIRE © 2004 by Akihisa Ikeda/SHUEISHA Inc.