Private Prince et Happy Marriage?! - Actualité manga
Dossier manga - Private Prince et Happy Marriage?!
Lecteurs
18.50/20

Private Prince: un conte de fée moderne ?

 

Personnages


Wilfried Enrique Ritsuka Estol



C’est le deuxième prince héritier de la famille royale d’Estolie, ainsi n’est-il pas destiné à régner et doit-il se concentrer à améliorer l’image de son pays à l’étranger, afin de développer le tourisme vers l’Estolie. Will a vingt ans, et il est venu au Japon pour étudier dans l’université Eito afin de perpétuer la grâce et la noblesse de son pays dans l’esprit des japonais. C’est un grand prince, qui par son apparence et son charisme fascine les médias et les jeunes filles par son élégance, sa conduite raffinée et son visage angélique. Pourtant, derrière ce masque se trouve un personnage diabolique et totalement obsédé, dont Miyako fera les frais. Buveur d’alcool, joueur aux cartes et amateur de sucreries, le pêché mignon de cette si irréprochable figure de royauté est ... les fortes poitrines !


Miyako Sakuragawa



Loin des étudiantes en jupes courtes et grands décolletés qui ne font que chercher leur prochain compagnon de chambrée, Miyako est une jeune fille sérieuse étudiant avec acharnement l’histoire, dans le département littéraire de l’université d’Eito. Elle prépare un master sur la grand-mère de Will, la princesse Ritsuko, alors quand ce dernier débarque dans sa faculté, la jeune fille saute sur l’occasion ! Elle se mettra sur son trente-et-un et viendra à la pêche aux informations ... qui lui seront refusées si elle ne tombe pas amoureux de Will. La raison de cette manipulation gratuite est sans doute due au bonnet F de la jeune fille, qui intéresse alors grandement notre prince estolien malgré son apparence studieuse, et son air coincé. Miyako a d’autres problèmes pourtant : elle est la fille unique d’une famille possédant un ryokan traditionnel, et sa mère désire ardemment que sa fille apprenne le métier pour un jour reprendre l’affaire familiale ! Pas facile, quand la principale intéressée ne rêve que d’entrer avec force dans le monde de la recherche historique ...


Roberto Campbell



C’est le majordome du prince Wilfried, et il est toujours là pour lui-même dans les moments les plus surprenants où il kidnappe une fille à la forte poitrine simplement pour le plaisir de son maître. Il pense toujours à ce qu’il y a de mieux pour la famille royale d’Estolie, mais parfois c’est en contradiction avec les souhaits les plus chers de son prince. Voilà pourquoi Roberto est toujours balloté entre sa raison et son travail, sans parler de la sœur de son petit protégé, qui quand elle débarque l’empêche de veiller sur ce dernier. On ne connait pas grand-chose à propos de Roberto, si ce n’est son dévouement et son air sérieux, qui parfois va jusqu’à faire peur à Miyako, souvent cible des réprobations du majordome.


Chiriko Izuka



Fidèle meilleure amie de Miyako, Chiri est la seconde femme de l’histoire, bien que son rôle soit nettement moins important que celui de son amie. C’est elle qui induira toute l’histoire en poussant Miyako vers Wilfried, en lui prêtant les habits qu’elle ne met d’ordinaire pas et en lui prodiguant conseils et réconfort. Mais c’est également elle qui va parfois boucher les failles de l’histoire, notamment sur l’épisode de la fugue du ryokan par son amie. Là encore, et c’est malheureux, la vie de Chiri est un peu oubliée lorsqu’elle n’accompagne pas Miyako. Cependant, elle apporte une certaine maturité et un regard nouveau sur les préoccupations d’adolescente qu’une jeune adulte qui ne connait rien de la vie éprouve en silence.

 


Développement


En tant que bonne romance guidée par les standards des contes de fée pour jeune fille, Private Prince est un récit bourré de petits clichés qui rendent l’ensemble, au premier abord, extrêmement classique et presque fade. En effet, on a la bonne cruche de rigueur : Miyako est naïve au possible, du fait de son expérience sentimentale désertique. La jeune femme est un vrai rat de bibliothèque qui ne s’intéresser qu’à ses recherches, oubliant les hommes depuis une déception assez cruelle qui l’aura longuement marquée. Et elle ne trouve rien de plus difficile à faire que de tomber amoureux du prince coureur de jupon, pas sérieux pour un sou et totalement inaccessible. Ainsi, les opposés s’attirent et l’auteur fait rêver ses lectrices avec un amour impossible, qui clame haut et fort que la différence n’est pas un obstacle et que tout est possible tant que l’on parle de ce merveilleux sentiment qu’est l’amour. C’est facile, ça ne coûte pas très cher en imagination et le pire, c’est que cela marche très certainement ! L’ignorante jeune fille qui se fait mener par le bout du nez par son prince, du genre sexy mais légèrement sadique sur les bords, c’est du réchauffé. En gros, situation de base. Le pervers qui tourmente l’héroïne effarouchée, amoureuse sans le savoir et niant tout en bloc. Redevable, la jeune femme ignore ses sentiments mais ne peut s’empêcher de sentir son cœur battre, de s’en faire pour son compagnon … Bref, rien d’original là dedans. Surtout quand l’auteur nous a pondu une histoire de prince sorti de nulle part uniquement pour justifier son aspect parfait et son charisme d’enfer. On retrouve les caractères classiques à ce genre d’histoire : une jolie fille naïve qui s’ignore et se croit banale, un personnage masculin beau, manipulateur et tordu qui se révèle attentionné, gentil et réellement humain vis-à-vis de celle qui l’intéresse … Il n’y a que les grandes romantiques qui pourront se perdre dans le regard de braise du prince, inatteignable, tandis qu’il est facile pour toutes les lectrices de se retrouver dans le personnage de Miyako qui, elle, peut approcher l’objet de ses rêves : une belle histoire d’amour qui naît sans surprise, qui satisfera les amatrices d’un genre stéréotypé, vu et revu aux situations, comportements et psychologies si prévisibles …

Et pourtant, ces deux personnages principaux ne tombent pas autant que prévu dans le ridicule ou même l’ennui, comme c’est malheureusement souvent le cas dans les shojos. S’ils souffrent de situations un peu grosses en prévisibilité, d’autant que celles-ci son parfois traitées avec une légèreté maladroite (on pense aux deux crétins qui enlèvent Miyako aux sports d’hiver, figures comiques, ou l’attitude qu’a la mère de notre héroïne ; trop caricaturale et cruelle pour qu’elle prenne), des évènements solides viennent contrer cette première impression. Au-delà des erreurs scénaristiques de Maki Enjoji, tel que le passage sur l’Estolie qui ne prend aucunement l’ampleur que l’on en attendait, cette dernière réussit à créer des personnages véritablement intéressants. Cela se basera essentiellement sur leurs émotions et le degré de maturité qu’ils dégagent après un malentendu digne des pires disputes enfantines. Déjà, on apprécie fortement l’âge des protagonistes : un peu plus élevé que la moyenne des shojos, cela permet de chasser les uniformes scolaires et les « je te prends la main pendant dix tomes avant de passer à autre chose ». En effet, Private prince nous promet un côté un peu coquin qui n’est pas pour nous déplaire ! Lorsque Miyako va jusque là avec Wilfried, l’acte n’est pas idéalisé ni encensé. En effet, la relation de Miyako et Will n’est pas encore clarifiée au niveau des sentiments, que ces deux adultes majeurs et vaccinés passent par la case « charnelle » de l’amour, sans même s’assurer de la profondeur de leurs émotions. Cela nous change véritablement, d’autant que cet épisode intervient dès le premier tome du récit, rendant alors celui-ci bien plus proche de la réalité de l’amour actuel, qui ne s’embarrasse pas toujours de longues déclarations avant de se laisser guider par l’envie.  On apprécie cette spontanéité, ce petit côté réaliste et mature qui transparait juste ce qu’il faut dans un shojo à la base amusante et divertissante. Parfaitement bien dosé, l’amour physique semble alors une composante de leur couple qui se forme, et ces moments là sont vraiment de bonnes clés de narration : il ne faut pas quinze tomes aux participants pour s’embrasser, puis dix autres avant de recommencer …
    
    
   
  
Enfin, parlons des axes secondaires de l’intrigue : en dehors de l’amour, que ce soit en clichés ou en originalité, il y a bien évidement le dynamisme de la narration et l’humour qui se dégage souvent des situations mises en scène. Il est à noter que l’idée de base, à savoir la volonté pour Miyako d’accéder à des documents pour ses recherches, est rapidement prise en compte, sans faire durer le pseudo suspens pendant cinq tomes et en s’adaptant aux protagonistes. On comprendra par là que l’auteur préfère suivre ses personnages, leur évolution et leurs problèmes de couple plutôt que de se concentrer sur un stupide chantage qui aurait fait tomber la série dans le grotesque et le presque malsain du marché si commun dans ce genre de titres. Evidemment, le revers de la pièce est que cela fragilise un peu la narration en la laissant devenir une simple romance, sans plus de complications ou de fondement. Pourtant, la mangaka s’en sort bien en exploitant tour à tour le doute, les comportements sujets à malentendus et la jalousie, les étapes du couple que tout bon shojo se doit d’aborder s’il ne veut pas trahir les bases de la comédie romantique. Et en parlant comédie, n’oublions pas la grande part de l’humour dans cette série, qui se montre souvent exploitant les non dits des personnages pour créer des chutes amusantes, ou simplement donner à Will un côté comique de par son obsession pour les grosses poitrines, sa spontanéité et sa fraicheur en faisant beaucoup dans ce registre du rire.
  
 

PRIVATE PRINCE © 2005 Maki Enjoji / Shogakukan Inc. HAPPY MARRIAGE ?! © 2009 by Enjoji MAKI / SHOGAKUKAN Inc.

Commentaires

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yume77

De yume77 [256 Pts], le 18 Mai 2013 à 18h01

17/20

J'ai mis:

private prince: 9.5/10

happy marriage: 7.5/10

Donc, ça fait 17/20

Naomi

De Naomi [483 Pts], le 28 Avril 2011 à 19h56

@ Yumemi : ils ne te l'ont pas proposé =O ? Ca dépend du jour où tu es allée au stand Kaze. Si c'était genre samedi-dimanche, ça ne m'étonne pas. Les stands sont dévalisés les deux premiers jours... J'y suis allée le jeudi, et sur le comptoir, tous les extraits de divers mangas étaient empilés les uns à côté des autres... C'est en libre service, donc forcément, les gens foncent dessus... Après, il y a du monde, alors les vendeurs se dépêchent aussi... si tu vas à la JE cette année, tu peux peut-être leur demander :) ?

Aigakin

De Aigakin [4138 Pts], le 25 Avril 2011 à 19h04

20/20

Private prince ma fais trop rire,c'est un très beau manga shôjo,je ne regrette pas de l'avoir dans ma collection.  Pour Happi mariage il fait partis de ceux que j'aurais dans ma collection! =)

Yumemi

De Yumemi [3703 Pts], le 24 Avril 2011 à 22h29

@Naomi:
Merci pour ces précisions. Je suis déçue, j'étais aussi à la Japan l'an dernier, j'ai acheté plein de mangas chez Kazé (dont Private Prince!) et je n'ai pas vu ce livret, ni m'en a-t-on proposé un >_< Je suis passé à côté d'un bel objet...

Naomi

De Naomi [483 Pts], le 24 Avril 2011 à 18h50

@ Yumemi : les livrets promotionnels d'Happy Marriage datent de l'an dernier déjà, j'ai eu le mien à la Japan Expo, au stand de l'éditeur. En général, les livrets promotionnels viennent de là puisque la plupart des librairies ne participent pas aux opérations de lancement des éditeurs... (en tout cas pas la mienne ><). Le livret d'Happy Marriage était quand même bien gros (comparé aux livrets offerts par Doki Doki qui ne contenaient que quelques pages... celui de Kaze contenait tout un chapitre !) Les pages étaient en papier glacé, et la première page en couleur... Kaze a vraiment fait du bon boulot ! (J'ai d'ailleurs été très contente de voir qu'ils avaient réctifiés quelques erreurs dans le texte ^^)

Yumemi

De Yumemi [3703 Pts], le 23 Avril 2011 à 18h56

J'adore maki Enjoji et je suis super heureuse d'avoir pu décourvrir un doissier sur elle! J'espère que Kazé va nous gratifier de "Yoru Café" entre deux tomes de HapiMari, vu qu'on rattrappe les tomes japonais...

 

Je n'étais pas au courant qu'un livret promotionel de HapiMari existait! Je susi trop déçue de ne pas l'avoir trouvé en librairie *snif* Ca aurait fait un beau collector...

NiDNiM

De NiDNiM [912 Pts], le 23 Avril 2011 à 12h10

Merci à tous, contente que ça vous plaise. Perso j'ai pris beaucoup de plaisir à me replonger dans ces deux séries pour décortiquer les brillantes idées ou maladroites erreurs de l'auteur !

gracious

De gracious [288 Pts], le 23 Avril 2011 à 09h21

19/20

Je suis contente qu'ils aient publié un article sur Maki Enjoji ^^

Personnellement, je trouve que la trame de Happy Marriage et beaucoup plus réaliste que celle de Private Prince mais bon...

C'est très cool quand même ! 

RUKIA79

De RUKIA79 [72 Pts], le 23 Avril 2011 à 00h22

18/20

Merci pour ce dossier. J'adore ces oeuvres surtout Happy Mariage qui m'a vraiment passionnée dès les premières pages. Vivement la sortie du volume 5. Private Prince est différent mais agréable à lire.

motoko83

De motoko83 [2006 Pts], le 22 Avril 2011 à 20h49

19/20

Un très bon dossier... J'espère que Kaze reprendra les licences des autres titres de cette excellente mangaka !!!

Naomi

De Naomi [483 Pts], le 22 Avril 2011 à 17h08

19/20

Encore un superbe dossier. Les mangas de l'auteur sont très bien présentés, avec leurs points forts, leurs points faibles et leurs points communs. Excellent :)

mangashojo

De mangashojo [2558 Pts], le 22 Avril 2011 à 16h22

19/20

c'est un super dossier de la part de nidnim  bravo  .j'ai appris plein de choses interssantes

MangaGirl

De MangaGirl [363 Pts], le 22 Avril 2011 à 16h11

19/20

Super ce dossier !! Il est très bien rédiger !! Bravo ^^

ikuko

De ikuko [1857 Pts], le 22 Avril 2011 à 14h49

18/20

^^ Très bon dossier qui cadre bien cette superbe mangaka et ces oeuvres!

Puppjolie

De Puppjolie, le 22 Avril 2011 à 12h30

C'est bien simple un des mes mangakas préférés !!! Elle est géniale, je l'adore

titali

De titali [2269 Pts], le 22 Avril 2011 à 11h53

17/20

Je suis très contente de voir un dossier sur Happy marriage, qui a été une véritable surprise à sa sortie. Je n'ai pas encore lu Private Prince, donc je ne sais pas dire ce que j'en pense.

Sinon un très bon dossier qui marque bien les grands points positifs mais aussi les grands défauts de l'auteur.

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