Dossier Pokémon - - Partie 3

Jeu de cartes et marketing

Nombreux sont les goodies Pokémon qui ont fait partie intégrante de l'enfance de bien des fans. En effet, dès l'arrivée de la franchise sur notre territoire, le succès fut immédiat et par conséquent, toute une gamme de produits dérivés a suivi. Figurines, peluches, Pokedex électronique, vêtements... Il y en avait pour tous les goûts. A l'heure actuelle, si le merchandising autour de Pokémon est bien moins important, il reste tout de même présent. Ainsi, il est encore possible de trouver dans certaines surfaces des figurines à l'effigie des créatures des dernières générations. Si la gamme de produits dérivés proposée aujourd'hui est davantage réduite, il n'est pas rare de trouver en magasin des produits autour de Pokémon, que ce soit dans les livres pour enfants ou les nouvelles collections de figurines, généralement vendues en Pokémon pour une immersion plus importante.

La musique a aussi eu son importance aux débuts de la saga, en France. Si au Japon, il est normal de trouver les bandes originales des anime diffusés sur le territoire, c'est une pratique nettement moins courante chez nous. Aussi, Pokémon a eu le privilège de voir pas moins de cinq CD dans nos frontières: Les bandes originales des 3 films sortis chez nous au cinéma (qui n'ont de BO que le nom puisqu'elles contenaient principalement des chansons lyriques apparues dans le film, et d'autres qui n'avaient pas grand rapport avec celui-ci mais seulement le thème de la série), ainsi que deux autres CD, l'un correspondant à l'arc Kanto et l'autre à l'arc Johto, qui comprenaient les génériques français ainsi que les pistes entendues dans les célèbres “Jukebox de Pikachu” de fin d'épisode, durant les premières saisons. Mettre la main dessus aujourd'hui n'est pas chose aisée, mais les réécouter rendront nostalgiques les plus grands fans. Qui ne se souvient pas du “Pokérap” ou de ces paroles: “Ensemble pour toujours, et même un peu plus...” ?

Mais parmi tous les goodies Pokémon existants, il y en a un qui a marqué bien des adolescents et rencontre toujours un franc succès de nos jours: Les cartes. Celles-ci se distinguent en deux catégories, les cartes à collectionner et les cartes du jeu officiel. A l'heure où ce dossier est rédigé, le jeu de cartes est le seul à être mis en avant. Les cartes à collectionner d'antan, qui concernaient surtout la première génération de créatures, ont presque totalement disparu, les collectionneurs et enfant ayant préféré les cartes de jeu.
Comme pour les jeux vidéo, l'anime et même le manga, le jeu de cartes est divisé en différents cycles et reprend les différentes créatures des générations existantes. A l'heure actuelle, on ne compte pas moins d'une quarantaine d'extensions, signifiant ainsi que certains Pokémon sont disponibles en différentes versions, plus ou moins efficaces selon les jeux des joueurs. Il faut aussi compter les cartes “promotionnelles”, celles distribuées lors de certaines occasions comme par exemple une sortie cinéma d'un film de l'anime, un DVD, les tournois officiels etc. Si le jeu connait toujours un grand succès du côté du jeune public, les deux premières extensions, le fameux “Set de base” et l'édition “Jungle” sont les plus populaires, et les plus rares à l'heure actuelle. Après tout, chacun d'entre nous s'étant passionné pour Pokémon à un moment de sa vie, lors de l'arrivée de la franchise, se souvient à quel point il était rare de mettre la main sur Dracaufeu !

En ce qui concerne les règles du jeu, elles sont étrangement similaire au jeu de cartes “Magic : l'Assemblée”, notamment en ce qui concerne les énergies, qui remplacent les Mana du jeu sus cité. Toutefois, le système d'évolution des créatures permet une originalité dans ce jeu de cartes, mais la ressemblance n'est peut-être pas si anodine que cela étant donné que de 1999 à 2003, chez nous, le jeu était distribué par Wizard of the Coast à qui nous devons beaucoup de jeux de cartes comme Magic, ou d'autres dérivés de grandes séries comme Harry Potter ou Duel Masters. L'éditeur, passé 2003, ayant cessé de distribuer Pokémon, c'est The Pokémon Company International qui prendra le flambeau, proposant au public français les dernières extensions. En tout cas, une chose est sûre : Tant que Pokémon aura du succès et que de nouvelles générations de bestioles naitront, le jeu de cartes continuera, à l'instar du jeu vidéo, de l'anime, et du manga !

Censure et controverse

C'est bien connu, en tout cas chez nous, le domaine les domaines du manga et de la Japanimation sont souvent assimilés à la violence et au sexe, une idée reçue qui s'estompe au fil des années mais qui reste dans les habitudes de certains. Aussi, c'est à travers le monde que Pokémon a été source de controverses et différentes polémiques.

L'anime est, bien entendu, le premier dérivé de la saga à être à l'origine de ces controverses, que ce soit seulement en France ou tout simplement dans le monde entier. Si on devait citer un exemple au Japon, le plus célèbre est sans doute l'épisode de l'apparition de Porygon dont les éclairs provoqueront plus de 700 cas d'épilepsies au moment de sa diffusion. Inutile de préciser que l'épisode ne fut plus rediffusé, et qu'il n'a jamais été distribué en dehors du Japon. Sur notre territoire, nous comptons plusieurs épisodes non diffusés, généralement à cause de la violence comme, par exemple, l'épisode 35 intitulé “La légende de Minidraco”, où le gardien du Parc Safari menaçait les héros avec une arme à feu en début d'épisode. Cet épisode étant celui où Sacha capture ses Tauros, le spectateur non renseigné ne saura jamais d'où viennent ces derniers. Si le nombre d'épisodes non diffusés chez nous est mineur en comparaison avec le nombre total d'épisodes existants à l'heure actuelle, nous n'en comptons pas moins de sept pour le moment. En ce qui concerne les censures récentes, il n'y en a une bien particulière qui a frappé le Japon assez récemment. Nul n'a oublié les tragiques évènements survenus au Japon en Mars dernier et, aussi, certains épisodes devant présenter des destructions majeures de la ville de Volucité lors d'un affrontement entre la Team Rocket et la Team Plasma, furent annulés.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, Pokémon a suscité la colère de nombreux groupes religieux aux croyances diverses. Ainsi, certains pratiquants de l'Islam ont dénoncé le jeu de cartes qui, à plusieurs reprises, utilisait un symbole ressemblant à l'étoile de David. Quelques Protestants ont, eux, assimilé les Pokémon à des démons, appuyant notamment leurs arguments avec l'utilisation de pierres pour l'évolution de quelques créatures, Evoli étant le plus célèbre. Enfin, la présence du Svastika, toujours dans le jeu de cartes a été l'objet de la colère de communautés juives qui y voyaient une représentation de la croix gammée utilisée par les nazis, alors que la Svastika est tout simplement symbole de bonne fortune dans les croyantes bouddhiques.

Quels que soient les domaines, Pokémon a su créer la polémique mais n'oublions pas que Nintendo a créé avec ces créatures une franchise orientée tout public, mettant en scène un grand nombre de créatures et de situations originales, mais jamais dans un but néfaste !