Persona - Les adaptations manga et anime - Actualité manga
Dossier manga - Persona - Les adaptations manga et anime
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Nous avons traité à plusieurs reprises la licence Persona sur Manga News, que ce soit par les tests des opus vidéoludiques, deux dossiers, ou des chroniques des moutures manga et animées. Car la saga s'est aussi distinguée pour ces nombreuses déclinaisons qui nous parviennent de plus en plus en francophonie, à l'ère où les jeux touchent un plus grand public grâce aux récentes traductions françaises.

Nous avons déjà évoqué plusieurs adaptations dans de précédentes dossiers, mais il a beaucoup plus à dire et à détailler, notamment parce que d'autres dérivés ont vu le jour, certains demeurant inédits chez nous. Dans ce troisième dossier sur la saga Persona, nous parlerons donc des adaptations manga et anime, un timing d'autant plus juste que dans quelques jours sort Persona 5 Strikers, suite scénaristique de Persona 5 / Persona 5 Royal mais doté d'un gameplay type action-RPG. De plus, cette semaine a marqué la parution du sixième tome du manga Persona 5 chez nous, tandis que le premier volume du manga Persona 4 atteindra nos librairies le 4 mars à venir. Et sur un plan moins officiel (mais pas forcément illégal), un patch de traduction française du jeu Persona 4 Golden a vu le jour pour la Saint-Valentin du week-end dernier. Une initiative que l'on doit à des fans travailleurs, passionnés et acharnés, mais qui ne contredit pas forcément le droit d'auteur puisque toute personne voulant s'essayer au patch doit obligatoirement posséder la version légale du soft, sur Steam.


Persona, c'est quoi ?


Avant de parler des adaptations, rappelons ce qu'est Persona. Saga vidéoludique avant tout, le titre est né dans le studio de développement Atlus, des réflexions et mains de ceux que nous pouvions considérer comme les punks du jeu-vidéo japonais, tels que Kôji Okada (directeur), Satomi Tadashi (producteur et scénariste) et Kazuma Kaneko (artiste et character-designer). Le premier et le troisième nom sont les plus intéressants, tout deux ayant œuvré sur la licence Megami Tensei / Shin Megami Tensei au préalable. Dans leur réflexion, Persona se voulait être un titre plus grand public, le blockbuster de leurs créations, ce qui peut sembler paradoxal étant donné que les premiers opus (surtout le premier) sont aujourd'hui jugés comme moins accessibles.

Le 20 septembre 1996 sort donc Megami Ibunroku Persona, le premier volet, sur Playstation, un titre qui reste le deuxième volet de la licence le plus vendu, selon des résultats communiqués en février 2020. Avec plus de 200 000 copies écoulées sur sa première semaine de commercialisation, le jeu est un succès, permettant la mise en chantier d'une suite... ou plutôt de deux suites.
C'est ainsi que, le 24 juin 1999, paraît sur Playstation Persona : Tsumi, qui sera renommé Persona 2 : Innocent Sin pour l'international. Suite scénaristique directe, l'opus présente une nouvelle aventure autour de nouveaux personnages, avec réapparition ponctuelle des anciens. La surprise, c'est que cet Innocent Sin ne constitue qu'une moitié du projet Persona 2. Étant donné la conclusion étonnante de l'histoire, c'est le 29 juin 2000 que sort au Japon la deuxième partie du titre : Persona 2 : Batsu, ou Persona 2 : Eternal Punishment en occident. Deux épisodes qui, s'ils ne rencontrent pas le même succès que le premier volet, plaisent tout de même aux fans. Innocent Sin s'est mieux vendu que Persona 3 à ce jour, et Eternal Punishment talonne ce troisième volet de pas si loin.

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Puis, la saga se tait, jusqu'à la moitié des années 2000 qui marque une renaissance totale, et sans doute une envie d'Atlus de faire de Persona un titre ciblant un public encore plus large. Car finalement, malgré son orientation plus étendue, Persona gardait une forte essence Shin Megami Tensei, et peut-être fallait-il que les productions aient une identité propre, quitte à devenir une licence à part entière qu'on dissocierait totalement des MegaTen (ce qui est le cas aujourd'hui). Le 13 juillet 2006, sur Playstation 2, Persona 3 voit le jour. Le changement est assez radical, notamment dans le gameplay qui associe cette fois dungeon crawler à la simulation de vie étudiante, avec un étonnant effet ping-pong entre les deux phases. C'est aussi une toute nouvelle équipe qui amène cette orientation nouvelle : Katsura Hashino dirige le projet, appuyé par Shôji Meguro à la musique et Shigenori Soejima à la direction artistique et au character-design, avec l'appui de Yuichiro Tanaka à l'écriture du scénario (on ne le mentionne que peu, mais l'auteur a bel et bien participé aux opus suivants, y compris au cinquième que certains jugent pourtant en deçà du côté de l'écriture).

Après le troisième volet, Persona trouve sa formule, et le succès grimpe au fil des épisodes. Revenir sur la construction progressive de la suite de la licence serait trop long, d'autant plus que ce sont les adaptations qui nous intéressent dans ce dossier. Restons alors sur des généralités : Persona 4 suivra en 2008 sur Playstation 2, et Persona 5 en 2016 sur Playstation 3 et Playstation 4, après un long développement qui a pris du retard. Le succès sera largement au rendez-vous grâce au renouveau de la formule, aussi Atlus et ses partenaires profiteront de la poule aux œufs d'or pour garantir sa pérennité via différents projets. Sans parler des adaptations que nous traiterons dans la partie suivant, nombre de jeux seront produits.


Le cœur de la licence, les jeux


Si voir paraître bon nombre de titres estampillés Persona a de quoi perdre le non initié, la structure des opus vidéoludiques n'est, en réalité, pas si compliquée et finalement proche de Pokémon. Dans un premier temps, il y a les volets principaux numérotés, au nombre de six puisque Persona 2 se compose de deux jeux, comme nous l'avons évoqué. Et tout comme les monstres de poche bénéficient de remake (Rouge-feu / Vert-feuille, Or Heartgold / Argent Soulsilver, Rumis Omega / Saphir Alpha) et de versions complémentaires (Jaune, Cristal, Émeraude, Platine...), Persona a droit à ce type d'opus. Des remake d'une part, qui auront permis aux premiers volets de regagner un accès sur PSP et Playstation Vita, mais surtout des versions complémentaires qui misent sur du contenu très dense, quitte à rajouter une vingtaine voire une trentaine d'heures de jeu à l'aventure initiale.

A côté de ceci, les spin-offs, voués à présenter Persona en visitant des gameplay variés tels que le jeu de rythme, le versus fighting, le RPG type Etrian Odyssey, et plus récemment l'action-RPG avec inspiration musô. Afin d'y voir plus clair, voici la liste des titres parus et classés, avec leur indisponibilité en Europe quand c'est le cas.

Opus principaux :

- Megami Ibunroku Persona – Playstation & PC (sortie JP : 20/09/1996). Le jeu est rendu disponible chez nous le 3 décembre 2018, dans sa version américaine remodelée, via la Playstation Classic Mini.

- Persona 2 : Innocent Sin – Playstation (sortie JP : 24/06/1999). Le jeu, dans cette version Psone, n'a jamais atteint l'occident : Lorsque le travail en Amérique a démarré, les ressources ne permettait pas de plancher sur deux jeux. La suite a donc été privilégiée. Contrairement aux idées reçues, la présence d'Adolf Hitler dans le jeu n'a donc pas été le frein ayant empêché la sortie occidentale d'Innocent Sin.

- Persona 2 : Eternal Punishment – Playstation (sortie JP : 29 juin 2000). Bien que sorti aux États-Unis le 30 novembre 2000, le jeu ne sortira jamais en France. Eternal Punishment reste l'unique opus principal à n'avoir jamais été distribué dans nos contrées, peu importe sa version.

- Persona 3 – Playstation 2 (sortie JP : 13/07/2006 – Sortie FR : 29/02/2008)

- Persona 4 – Playstation 2 (sortie JP : 10/07/2008 – Sortie FR : 13/03/2009)

- Persona 5 – Playstation 3 & Playstation 4 (sortie JP : 15/09/2016 – Sortie FR : 04/04/2017)



Remakes & versions complémentaires :

- Persona – Remake du premier opus, à destination de la PSP, puis rendu disponible sur PS Vita sur le Playstation Store. Il paraît au Japon le 19 avril 2009, puis en France le 11 août 2010 en dématérialisé uniquement.

- Persona 2 : Innocent Sin – Remake de la première partie du second opus, à destination de la PSP, puis rendu disponible sur PS Vita sur le Playstation Store. Il paraît au Japon le 14 avril 2011, puis le 04 novembre de la même année en France, en boîte.

- Persona 2 : Eternal Punishment – Remake de la deuxième partie du second opus, à destination de la PSP. Il est sorti uniquement au Japon, le 17 mai 2012.

- Persona 3 FES – Version complémentaire du troisième épisode, remaniant quelques éléments et incluant un arc narratif supplémentaire intitulé "The Answer". Il sort au Japon le 19 avril 2007, puis en France le 17 octobre 2008. Le 12 février 2014, il est rendu accessible en dématérialisé sur Playstation 3, via le Playstation Store.

- Persona 3 Portable – Dernière version du troisième épisode destiné à la PSP, allégé pour être supporté par la console portable. Il apporte une innovation : Une route avec un protagoniste féminin, incluant ses spécificités. Il sort au Japon le 1er novembre 2009, puis en France le 29 avril 2011. Et tout comme ce fut le cas pour les remake et P1 et P2 Innocent Sin, il est mis à disposition des joueurs de PS Vita via le Playstation Store.

- Persona 4 Golden – Version enrichie du quatrième épisode pour la Playstation Vita, incluant un nouvel arc narratif inédit, des scènes supplémentaires et des enrichissements de gameplay. Il sort au Japon le 14 juin 2012, puis en France le 22 février 2013. 8 ans jour pour jour après sa sortie nippone, le jeu est mondialement rendu disponible sur PC, via Steam.

- Persona 5 Royal – Version enrichie du cinquième épisode, sorti sur Playstation 4. Comme P4 Golden, il inclus un arc narratif supplémentaire autour de nouveaux personnages, des scènes nouvelles et quelques enrichissements de gameplay. Il sort au Japon le 31 octobre 2019, puis en France le 31 mars 2020. Il s'agit du premier épisode principal de la licence à bénéficier d'une traduction française officielle.



Les spin-offs :

- Persona 4 Arena – Jeu de versus-fighting faisant office de suite directe à Persona 4, en incluant des personnages du troisième épisode. Il sort sur bornes d'arcade le 1er mars 2012 au Japon, puis sur Playstation 3 et Xbox 360 le 26 juin 2012 au Japon. Il paraît en France le 10 mai 2013.

- Persona 4 Arena Ultimax – Suite directe scénaristique de Persona 4 Arena, incluant d'autres personnages issus des épisodes 3 et 4. Il sort le 28 novembre 2013 sur bornes d'arcade au Japon, puis le 28 août 2014 sur Playstation 3 et Xbox 360. Il paraît en France le 21 novembre 2014.

- Persona Q : Shadow of the Labyrinth – RPG reprenant le concept de la série Etrian Odyssey, et faisant office de cross-over entre Persona 3 et Persona 4. Il sort sur Nintendo 3DS le 05 juin 2014 au Japon, puis le 28 novembre 2014 en France.

- Persona Q2 : New Cinema Labyrinth – Deuxième volet des "Q", incluant cette fois-ci le casting de Persona 5 et le protagoniste féminin de Persona 3 Portable. Il sort sur Nintendo 3DS le 29 novembre 2018 au Japon, puis le 04 juin 2019 en France. C'est l'un des tout derniers jeux de la console.

- Persona 4 : Dancing All Night – Jeu de rythme autour du quatrième épisode à destination de la Playstation Vita. Sorti au Japon le 25 jui 2015 puis en France le 06 novembre 2015, le soft propose un scénario qui s'ancre dans le canon de la licence. Il ressort en version HD dématérialisée dans le bundle des deux jeux de rythme suivant, en 2018.

- Persona 3 : Dancing in Moonlight – Jeu de rythme autour du troisième épisode, à destination de la Playstation 4 et de la Playstation Vita. Il sort au Japon le 24 mai 2018 puis en France le 04 décembre 2018. Il paraît en même temps que Persona 5 : Dancing in Starlight, les deux jeux étant les premiers opus de la saga à profiter d'une traduction française.

- Persona 5 : Dancing in Starlight – Jeu de rythme autour du cinquième épisode, à destination de la Playstation 4 et de la Playstation Vita. Il sort au Japon le 24 mai 2018 puis en France le 04 décembre 2018. Il paraît en même temps que Persona 3 : Dancing in Moonlight, les deux jeux étant les premiers opus de la saga à profiter d'une traduction française.

- Persona 5 Strikers – Action-RPG inspiré de la série musô, faisant office de suite scénaristique directe du cinquième épisode. Il sort sur Playstation 4, Nintendo Switch et PC, le 20 février 2020 au Japon puis le 23 février 2021 en France.



Persona, ses adaptations


Cet état des lieux étant fait, entrons maintenant dans le vif du sujet : Les adaptations des jeux de la licence Persona. Un sujet vaste tant les déclinaisons se sont multipliées. Très tôt, la saga a eu droit à ses mangas, mais aussi à une flopée d'anthologies sur lesquelles nous ne pourrons revenir tant elles sont nombreuses. Puis, il y eut les anime, davantage sur le tard. Il aura en effet fallu attendre 2011 pour découvrir la véritable adaptation animée d'un épisode, si on ne tient pas compte du court-métrage Persona 2 : Another Self de septembre 2000, qui servait davantage de spot promotionnel pour la deuxième partie du soft, Eternal Punishment, et de l'anime Trinity Soul qui est une histoire inédite et décanonisée aujourd'hui.

Alors, à qui s'adressent tous ces dérivés ? Un parfait néophyte peut-il les aborder ?

Étant donné la large étendue des œuvres disponibles au Japon, tout est au cas par cas, mais il faut garder en tête que beaucoup sont pensées comme des purs produits de fans. Cela n'empêche pas quelques dérivés d'être accessibles, dans le sens où ils abordent une histoire par son point de départ. Et si l'aspect porte d'entrée se voit ensuite annulée, c'est davantage à cause du traitement permis par le format : La densité d'un jeu Persona est telle qu'un support manga ou anime ne permet pas de retranscrire fidèlement toutes les richesses et intentions. Il aura fallu des séries fleuves pour cela, ce qui n'est jamais vraiment à l'ordre du jour pour une adaptation de titre vidéoludique.

Enfin, nous aborderons dans le détail essentiellement les titres rendus disponibles chez nous. D'une part parce qu'il nous faudrait plusieurs dossiers pour tout aborder minutieusement (au minimum un par épisode principal), mais aussi parce que la barrière de la langue nous empêche parfois de profiter pleinement de certains titres. Lançons alors les hostilités en nous intéressant aux dérivés, épisode par épisode.
  
  

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