Présentation
Résumé:
Tout le monde connait plus ou moins le phénomène otaku qui pullule dans cette nouvelle génération. Eh bien les filles aussi ont droit à une appellation particulière : otakette. Rumi Asai en est une, et même pire. Elle pousse le vice jusqu’à porter le nom de « fujoshi », à savoir l’otakette qui éprouve une passion toute particulière pour les relations douteuses entre garçons. Avec tout cela, la jeune lycéenne n’a pas beaucoup de compagnie pour partager sa passion, ses délires complètement délurés et ses crises de « moe » devant deux beaux éphèbes se rapprochant un peu trop. Comme c’est le cas pour Abe Takahiro et Chiba Shunsuke, deux amis d’enfance toujours fourrés ensemble, l’un incarnant parfaitement le maladroit uke, l’autre le séducteur et intrépide seme … Le problème arrive cependant lorsqu’Abe ne trouve rien de plus intelligent à faire que de tomber amoureux de Rumi … qui ne peut pas comprendre les relations amoureuses mixtes ni le simple fait que l’on puisse s’intéresser à elle. En compagnie de Chiba et Matsui, une otakette refoulée, l’aventure commence pour les quatre adolescents, qui se cherchent et partagent plus ou moins une passion commune … Comment Abe va-t-il parvenir à conquérir le cœur de Rumi alors qu’elle passe le plus clair de son temps à l’imaginer dans les bras de Chiba, tandis qu’elle-même se réfugie sur le buste bien rebondi de Mattsun?


Fiche signalétique:
Otaku girls (妄想少女オタク系, Mōsō shōjo otaku-kei) est la dernière série en date de Natsumi Konjoh. Publié par Futabasha, le titre est d’abord sorti dans le magazine Comic High! dès juillet 2004, qui publie du seinen mais se définit plutôt comme producteur de « shojo pour hommes ». Otaku girls est donc à ce titre un seinen, et en aucun cas un simple yaoi. Au départ, le récit ne devait faire que quelques chapitres, mais le manque de parution de l’éditeur a permis à la mangaka de continuer sa série. Elle se termina finalement en mai 2010, comptant au final sept volumes reliés, parus au Japon entre avril 2006 et septembre 2010.
Un point sur l’auteur:
Natsumi Konjoh
(紺條 夏生) n’est connue en France que pour son manga comique, Otaku girls.
Mais avant de se plonger dans des tendances « yaois et otakettes », la
mangaka versait d’avantage dans l’ecchi, voir le hentai. Seul Otaku
girls est plus léger et moins porté sur la chose, bien que de nombreuses
scènes de la plantureuse Matsui nous permettent de ne pas nous étonner
des précédentes œuvres de l’auteur. Natsumi Konjoh commence sa véritable
carrière dans l’année 1999 où elle publie son premier one shot, suivis
par plusieurs autres séries courtes.
ビッチ (Bitch) sort donc en
1999 chez Tukasa Shobou, qui a bien d’autres titres sensuels à son
actif. Puis vient Sweet days, qui voit le jour chez le même éditeur un
an plus tard, et ne comporte lui aussi qu’un seul tome. ラブちゃんぷる (Love
Champlu) est la première série de la mangaka. Ses deux tomes sortent,
chez Futabasha également, en 2003. エロティカ200X (Erotica 200X) est un autre
manga hentai de l’auteur. Sorti en 2004 chez Futabasha, il ne comporte
qu’un seul et unique volume. 快楽ビフォーアフター (Kairaku Before After) est un
autre one shot de l’auteur, sorti en 2005 chez Futabasha. On lui connait
aussi une série de trois tomes, 欲シガリーノ★ネダリーナ, et d’autres sorties plus
anecdotiques (parutions de quelques chapitres de temps à autres).
Ci-dessous de gauche à droite : Bitch, Love Champlu 1 et 2, Erotica 200X, Kairaku Before After.
Personnages:
Rumi Asai
L’adolescence
n’est pas des plus simples quand on se sent totalement décalée de ses
congénères, dans ses priorités et dans ses intérêts. C’est le cas de
Rumi qui, quand on lui demande quel est le garçon le plus beau de la
classe, s’en fiche tant qu’il n’est pas question d’un deuxième éphèbe.
Rumi est une fujoshi, passionnée par le yaoi, accro à Full Metal Prince
au point d’avoir toute la série en plusieurs exemplaires, de ne jamais
louper un épisode et de rêver de faire un dojinshi entre le prince et
tel ou tel personnage. On peut d’ailleurs difficilement faire plus
atteinte qu’elle. Ce qu’il lui manque ? Quelqu’un avec qui partager les
merveilleuses images et autres splendides scénarios qui lui passent par
la tête. Rumi est très seule, et lorsque Matsui arrive dans sa vie,
c’est la révélation concernant l’importance de l’amitié et du partage.
Au contact de sa nouvelle amie, mais aussi grâce à Chiba et Abe, la
jeune fille va s’ouvrir peu à peu, renforcer son addiction au monde du
yaoi et du moe, tout en apprenant à connaître le sentiment de manque qui
s’installe lorsque ses amis sont loin. Va-t-elle, de la même manière,
découvrir ce qu’est l’amour ?
Rumi est une adolescente très naïve
sur tout ce qu’elle ne connait pas parfaitement. Très pragmatique,
impliquée et démonstrative en ce qui concerne son univers, elle est
beaucoup plus réservée et timide face à une situation inconnue que son
cerveau, assez limité, ne parvient pas à gérer. Elle est très généreuse
mais demande aussi, sans s’en rendre compte, une attention considérable
et une sorte d’exclusivité en ce qui concerne Matsui. Aucun sentiment
mauvais ne saurait la traverser, mais Rumi fait souvent du mal autour
d’elle, notamment à ce pauvre Abe, en restant tout simplement elle-même
et en agissant sans aucun tact, comme elle a l’habitude de faire. En un
mot, Rumi est totalement aveugle aux choses de la vie qui ne lui
paraissent pas aussi évidente qu’une passionnée et sensuelle histoire
d’amour entre untel et untel, sans aucune femme pour gâcher le tout.
Yoko Matsui
Souvent
renommée « Mattsun » par Rumi, la jeune fille est une otakette-fujoshi
refoulée, qui se retrouve au moment même où elle rencontre Rumi. Cette
dernière apparait d’ailleurs comme étant son âme sœur, les deux amies se
comprenant d’un regard, criant d’hystérie devant les mêmes scénarios
tordus et s’attendrissant sur les mêmes situations. Matsui et Rumi se
rapprochent très vite, toutes deux heureuses d’avoir trouvé quelqu’un
qui puisse les comprendre, et longtemps Matsui se dispute l’amour de
notre héroïne, face à Chiba et Abe qui n’ont pour ainsi dire aucune
chance. Il est en effet bien connu que les fujoshi adorent les
représentants de la gente masculine lorsqu’ils représentent ce qu’elles
souhaitent, mais préfèrent de loin, pour elles même, la compagnie d’une
autre fujoshi.
On pourrait penser que Mattsun est encore plus
gravement atteinte que Rumi, mais on se rend vite compte que ce n’est
absolument pas le cas. Car si elle se montre souvent plus expressive,
dynamique et exubérante, Matsui a longtemps vécu dans la norme, et sait
très bien gérer ces deux côtés d’elle-même. Elle est d’ailleurs bien
plus au point sur ses propres sentiments, mais aussi sur ceux des
autres. Contrairement à Rumi qui, complètement refermée sur elle-même et
ses délires, ne voit rien, Matsui pose un regard assez juste sur le
monde qui l’entoure. Bien qu’elle n’agisse pas de manière raisonnée ou
calme, préférant de loin retrouver ce qui lui avait manqué dans la
folie, l’excitation à la veille d’un festival, la fièvre acheteuse lors
de séances shopping dans le paradis du yaoi, sa raison arrive à garder
la tête hors de l’eau. Cependant, c’est elle la première qui va
perturber la quiétude distance des filles du quatuor amoureux, en se
détachant de la naïveté de Rumi pour en venir à ressentir par elle-même
quelque chose d’autre envers les garçons …
Takahiro Abe
Abe
est le type même de l’adolescent banal, sans rien pour lui, un peu
perdant et maladroit sur les bords. Bref, dans la moyenne. Sa seule
particularité est d’être l’ami d’enfance de la star du lycée, du playboy
incontesté, et de le faire briller par la même occasion. Mais depuis le
jour où Abe a malencontreusement cogné Rumi (du moins le croit-il), et
où il lui sert de modèle au club d’art plastique désert … Abe a le cœur
qui chavire pour cette jeune fille fragile, naïve, timide et
complètement à côté de ses pompes. Sa simplicité, son franc-parlé et son
renfermement sur elle-même, ainsi qu’une vision particulièrement
intéressante de sa culotte suffisent au jeune homme pour succomber au
charme assez particulier de Rumi. D’abord incompris de son ami de
toujours, voilà qu’Abe trouve une concurrence inattendue en la présence
de Chiba, mais également en celle de Matsui. Le pauvre adolescent n’est
pas sorti de l’auberge, au vu de sa propre timidité et de sa maladresse
incontestable. Face à deux canons de beauté, que reste t-il aux gens
ordinaires ?
Si Rumi est l’héroïne de ce manga, Abe en est le clown.
C’est par lui que passent la plupart des scènes humoristiques, des
quiproquos et des fous rires. Son envie de séduire la fille qu’il aime,
sa persévérance aveugle et sa détermination à toute épreuve en font un
garçon attachant sans être bâclé. On sent quelques contradictions chez
lui, et plus le récit avance plus les doutes peuvent s’installer chez
cet adolescent, totalement incompris de Rumi. En tous les cas, chaque
volume apporte grâce à Abe sa dose de rires et d’espoir. Après tout, on
voudrait bien que cet attachant benêt soit récompensé de ses efforts !
Shunsuke Chiba
Dans
un lycée, il y a toujours UN beau gosse plein de charme, de charisme et
de confiance en lui. Celui qui doit repousser toutes les filles qui lui
déclarent un amour soit disant sincère sans même le connaitre. Dans
cette histoire, Chiba interprète à la perfection ce rôle du playboy
courtisé dans tous les sens. Il s’intéressera à Rumi à l’instant où il
comprend que la jeune fille se fiche totalement de sa beauté, sauf si
c’est Abe qui la remarque. Bref, quand il comprend que Rumi n’a
absolument pas l’intention de tomber amoureuse de lui, le jeune homme
développe un certain intérêt pour cette otakette avec laquelle on ne
s’ennuie jamais ! Tantôt là pour encourager son ami à conquérir le cœur
de la demoiselle, tantôt pour lui mettre des bâtons dans les roues,
Chiba n’est pas très clair. Manipulateur, joueur et très malin, le jeune
homme n’a apparemment que le but de ne pas s’ennuyer, plutôt que de
soutenir son ami. Bref, son caractère n’est pas encore définitif ni très
évident pour les lecteurs, même si sa sensibilité remonte avec le
temps.
Chiba devient véritablement intéressant lorsqu’il est en
compagnie de Matsui. Les deux jouant à cache-cache en essayant de
préserver leur fierté et leur ego, leur relation stagne pendant
longtemps et prend parfois son envol pour retomber. Après tout, il n’est
pas facile de craquer pour le playboy du lycée, qui a ses conquêtes et
ses envies, des attentes parfois difficiles à satisfaire. Mais au final,
on découvre peu à peu un Chiba sensible, en plein doute et très délicat
dans sa façon d’aimer, sans être forcément très adroit dans sa manière
de le montrer …
Hidemi Tsukamoto
Personnage
assez secondaire de la série, Tsukamoto a pourtant par instant des
rôles primordiaux dans l’évolution des sentiments de notre quatuor
amoureux. Ce champion de judo admire Chiba en secret depuis longtemps,
et va jusqu’à s’inscrire au club d’art plastiques fréquenté par nos
quatre lascars afin de se rapprocher de l’élu de son cœur. Seulement,
rien n’est évident quand on mesure trois têtes de plus et qu’on pèse une
bonne quarantaine de kilos de plus que le frêle beau gosse du lycée.
Impressionnant, mais grand cœur, voilà ce qui définit le mieux
Tsukamoto. Sur sa relation avec Chiba, on ne peut pas dire grand-chose à
part qu’elle ajoute à l’humour et qu’elle parodie les scénarios de yaoi
dans sa mise en scène. Par contre, le sensible géant apporte beaucoup
aux jeunes gens dans sa vision de l’amour, des sentiments et du couple.
Que ce soit Chiba, Abe, Rumi ou Matsui, tous se retrouvent confrontés à
son expérience, la force de ses sentiments et sa pureté indestructible.
Agissant comme le grand sage conseiller, Tsukamoto a quelque chose
d’attachant avec ses émotions qui n’ont aucune chance d’aboutir. Se voir
rejeté et malgré cela, persévérer et aller jusqu’à aider celui qui vous
repousse à être heureux avec quelqu’un d’autre … Voilà un exemple en
matière de comportement, que l’on apprécie beaucoup au fil des tomes.
De Fred [4223 Pts], le 29 Juillet 2012 à 17h45
dossier bien fait sur une série que j'ai eu un plaisir a lire
De saori7 [74 Pts], le 04 Octobre 2011 à 16h02
J'ai acheté ce manga suite à l'extrait que j'avais lu sur le site. Et bien je n'ai pas été déçue j'ai passée un excellent moment avec ces 7 volumes. Beaucoup d'humour et les perso sont attachants ^^.
De Glacia, le 06 Juin 2010 à 10h37
C'est sûr, c'est même certain ^^ j'ai toujours raison à ton sujet
De Hitsuji [5905 Pts], le 29 Mai 2010 à 15h48
Très bon dossier pour une très bonne série ! =)
De NiDNiM [912 Pts], le 22 Mai 2010 à 21h50
Tu l as dit Glacia !
De Glacia, le 20 Mai 2010 à 22h23
Eh bien alors je plains ton copain NIDNIM XD (si tomber amoureux d'une fan de yaoi entraîne de graves séquelles, il est servit lol)
De Tinette [128 Pts], le 16 Mai 2010 à 22h14
Superbe dossier, j'espère qu'il donnera envie aux lecteurs !
J'ai tous les tomes, et Otaku Girls est vraiment un bon manga. Je le conseille à tous !
De ponyo-chan, le 15 Mai 2010 à 13h15
Merci pour ce dossier qui met en valeur ce manga plein d' humour!! Si vous n'avez pas encore les tomes chez vous allez y!^^
De Koiwai [13087 Pts], le 14 Mai 2010 à 20h34
Il est chouette, ce dossier :-)
Bon, maintenant, je vais aller m'intéresser de plus près aux précédentes oeuvres de la mangaka, moi... Bah quoi ? XD
De jojo81 [7420 Pts], le 14 Mai 2010 à 20h04
Oui, mais graphiquement c'est loin des titres que j'ai l'habitude de lire.
M'enfin, je me comprend ^^.
De NiDNiM [912 Pts], le 14 Mai 2010 à 18h48
jojo > "Otaku girls est donc à ce titre un seinen" Ta remarque ne tient pas :D
En tout cas, contente de voir que la série et le dossier plaisent !
De Atsu [3120 Pts], le 14 Mai 2010 à 17h24
Merci pour ce dossier! Personnellemnt j'ai tout les tomes sortie chez moi et je compte bien acheter la suite! Très bonne série, pleine d'humour :D
De MihaRu [624 Pts], le 14 Mai 2010 à 15h49
Merci pour ce dossier, j'ai très evie de débuter la série maintenant ! ><
De jojo81 [7420 Pts], le 14 Mai 2010 à 14h15
Très bon dossier. Même si je lis plutôt du seinen, j'aime beaucoup cette série.