Nura, le seigneur des yôkai - partie 1 - Actualité manga
Dossier manga - Nura, le seigneur des yôkai - partie 1

L’acceptation de soi (L’arc des 88 démons de Shikoku)

  
Alors que Rikuo sort tout juste de son affrontement avec Gyuki, et qu'il s'est enfin décidé à prendre la suite de son grand-père, un nouveau danger menace le clan Nura. Un autre cortège va s'introduire sur leur territoire, celui des 88démons de Shikoku. Mené par un certain Tamazuki, Rikuo va devoir affronter son alter-ego, venue du Kanto, pour protéger les siens et son territoire.
  
  
   
  
Contrairement à l'arc précédent, la menace envers Rikuo et le clan devient sérieuse. On nous présente un antagoniste froid, calculateur, avide de pouvoir mais surtout d'une cruauté sans nom. En effet, Tamazuki n'hésitera pas à sacrifier son propre cortège pour amplifier sa puissance. Tamazuki  est reflet de Rikuo : il est lui aussi l'héritier d'un puissant chef de guerre yôkai, mais contrairement à notre héros, pour gagner en reconnaissance, il n'hésitera pas à piétiner ceux qui se mettent en travers de sa route et à sacrifier ceux qui croient en lui. En effet, si Rikuo aura choisit de se faire autant craindre que respecter par les yôkai et les hommes, Tamazuki choisira la voie de la terreur pure et simple. Cela se voit notamment avec son plus fidèle serviteur : Inugami. Ce yôkai n'hésitera pas à s'attaquer  seul à Rikuo, dans son collège. Il éprouve une haine indicible pour ce chef de clan qui « joue à faire l'humain »mais surtout qui a réussi à se faire accepter par eux malgré ce sang. Lui qui aurait voulu avoir des amis parmi les humains n'a récolté que leur mépris, et ce n'est qu'au côté de Tamazuki qu'il trouvera une place. Une place qui lui aura coûté cher. Il se laissera en tout cas guider par cette haine pour défaire Rikuo, sans succès, avant que Tamazuki ne le sacrifie pour ses sombres desseins. Cette confrontation ne sera clairement pas la plus dangereuse pour notre héros, au contraire, le combat se terminera assez rapidement grâce à un coup placé de Nenekirimaru. Si le choix peut s'avérer frustrant pour un climax de fin d'arc, il est rempli de sens. En effet, l'épée enchantée de Rikuo lui permettra de libérer l'énergie négative que Tamazuki avait accumulé en tuant son cortège. Une énergie gagné dans le sang et les larmes, de manière totalement artificielle grâce à l'épée du Roi-démon. Une énergie sur laquelle Tamazuki s'était raccrochée pour gagner en puissance, le rendant du coup presque inoffensif une fois qu'il l'a perdu. Car oui, ayant décimé son cortège, il était seul face à Rikuo. L'issue aurait sans doute été autre s'il s'était entraîné, s'il avait gagné le respect de son cortège, en bref, s'il avait choisi de suivre une voie similaire à celle de Rikuo. La victoire de notre héros est donc plus une victoire idéologique qu'une victoire basée sur la puissance.
  
Cette confrontation amènera en tout cas notre jeune héros à se rendre compte de ce que le rôle d'héritier du clan Nura lui incombe mais surtout de la « faiblesse » de sa forme humaine. Alors qu'il passe des nuits sans dormir à tenter de régler les problèmes sur son territoire un par un, il ne pourra empêcher le doute de s'immiscer dans le cœur de ses sujets. Après s'être effondré de fatigue, c'est Zen, le premier à lui avoir prêté allégeance, qui le remettra sur les rails et lui montrera que bien des yôkais sont prêts à le suivre malgré sa « faiblesse ».  Rikuo acceptera donc ce qu'il est, un humain avec seulement un quart de yôkai, mais aussi le petit fils de Nurarihyon et le futur commandant du cortège des cent démons. Un héritage qui peut s'avérer lourd, pesant, mais qu'il acceptera d'assumer pour protéger ceux qui lui sont chers.
  
Cet arc permettra également de mettre en avant quelques généraux du cortège, notamment  Tsurara. C'est elle qui se tiendra au côté de son commandant lors de la bataille finale et qui lui permettra de sortir d'un mauvais pas.
  
  
  
  
Cet arc est finalement assez classique lui aussi, mais marque une certaine originalité, qui se poursuivra par la suite, sur un point : sa violence. Ici, les combats sont mercis, et quand un personnage meurt, il n'y a pas de retour possible. Et il en va de même pour les humains : il n'y aura pas de sauvetage héroïque, plutôt une limitation des pots cassés. Ça peut paraître comme un détail mais c'est assez important : le premier c'est qu'on ressent beaucoup plus les enjeux, et le deuxième c'est que le propos devient plus mature. Alors oui, on reste sur des discours très « shonenesque » sur le bien, le mal, la confiance... Mais au vue des enjeux à certains, ces discours qui pourrait paraître un peu mièvre sont bien plus lourd de sens, apparaissent comme des faisceaux d'espoir devant la noirceur de ce qui pourrait nous attendre.
  
  

NURARIHYON NO MAGO © 2008 by Hiroshi Shiibashi / SHUEISHA Inc.

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