L'amour humain-chien au coeur du quotidien
Mon shiba, ce drôle de chien se présente comme une tranche de vie assez simple, et qui ne suit pas forcément un déroulement strictement chronologique.
En effet, l'ouvrage d'Aiko Kuninoi se divise plutôt en parties plus ou moins thématiques: scènes du quotidien, arrivée initiale de Momo dans la famille, escapades solitaires durant les années juste après le départ de Kemeko... avec, bien sûr, de nombreux "à-côté", tels que les élans taquins du frère de l'héroïne envers la chienne.
Ca se lit tout seul, avec une certaine simplicité de ton, et ce qui en ressort avant tout est bien le lien que l'héroïne a pu bâtir au fil du temps avec la chienne.
On découvre une Momo souvent pleine de vie, commettant évidemment des bêtises pas méchantes parfois, amusant pas mal la galerie quand elle se retrouve dans diverses petites situations (aboyer sur le toit de la niche puis ne plus savoir redescendre, ne pas réagir chez le vétérinaire...), ayant aussi quelque chose de touchant quand elle attend sa maîtresse, témoignant de certains besoins des chiens (comme se promener)... et, surtout, se montrant bien souvent comme une véritable source d'amour mutuel et de réconfort pour l'héroïne, plus encore quand la sagesse canine répond à la bêtise et à la prétention humaines comme dans le dernier chapitre, ce dernier étant particulièrement juste.

L'impact visuel
Sur le pur plan visuel, tout comme dans ses stickers de LINE/Messenger à l'origine de l'oeuvre, Aiko Kuninoi dévoile un trait qui se veut à la fois épais et tout simple, ce qui a pour principal effet de faire ressortir tout naturellement les expressions des personnages.
Bien sûr, c'est également (et avant tout !) le cas pour notre héroïne canine Momo, qui sont généralement, tantôt crédibles/réalistes tantôt légèrement exagérées de façon joyeuse.
L'attachante chienne est donc capable de tirer de sacrées bonnes bouilles, surtout quand la dessinatrice se plaît à jouer sur ses petits yeux ronds et noirs, pour un résultat facilement plaisant que les couleurs viennent enrichir et adoucir.
Enfin, ce style simple et coloré possède une autre grande qualité: malgré certains passages qui auraient pu être de vrais crève-coeur (à l'image du départ de Kemeko, ou encore de certains sujets durs sur la bêtise humaine dans le dernière chapitre comme déjà dit précédemment), il permet facilement à la mangaka de conserver, d'un bout à l'autre de son histoire, un côté positif permanent, soulignant exclusivement tout le bonheur et l'amour que peut apporter un chien.
GOKIGEN WANKO NO HEIKYUUJITSU © Aiko Kuninoi 2017 / East Press Co., Ltd.