Dossier manga - Mamoru Hosoda - partie 1

Introduction


Alors qu'il y a vingt ans, seul le studio Ghibli avait réussi à se faire connaître et surtout reconnaître par le public occidental, aujourd'hui la donne a changé. Fini le temps où les mangas étaient méprisés, l'animation japonaise moquée et infantilisée et où seuls des publics de niches connaissaient de grands noms comme Satoshi Kon ou Mamoru Ooshi. Et même si votre humble serviteur, en tant que modeste libraire Bds, entend encore des phrases du genre « non, je ne veux pas lui offrir un manga, je veux lui offrir un vrai livre » (et je vous passe le coup du « mais non, le manga ce n'est pas de la BD »....). Car on le sait tous, seuls les romans sont de vrais livres, l'art, le vrai, ce sont des œuvres tellement conceptuelles que vous ne comprenez pas comment un artiste peut gagner des milles et des cents en retournant une chaise sur une table, et le vrai cinéma, c'est celui qui vous fait tellement réfléchir que vous ne comprenez rien à ce que vous regardez, quand vous ne vous endormez tout simplement pas devant.
  
Blague à part, la situation du manga et de l'animation japonaise a grandement évolué dans l'opinion publique. Ce ne sont plus des ennemis à abattre pour la culture française (si si, ils sont allés jusque là), c'est maintenant devenu acceptable. D'ailleurs, sachez pour votre information que dans le marché du livre, seul le secteur du manga est encore en nette progression tous les ans car le public est de plus en plus large et consomme beaucoup. Et c'est cet élargissement du public qui a amené à une métamorphose éclair de l'offre de l'animation japonaise d'ailleurs. Aujourd'hui, il est facile de regarder ses animés légalement à plus ou moindre coût. Les salles se remplissent petit à petit de films d'animation japonaise variés. On pourra notamment citer l'énorme succès de « Your Name » à sa sortie, qui a littéralement déchaîné les passions.
  
Dans ce contexte, des noms commencent à se démarquer. Des noms pas forcément très connus il y a quelques années encore mais que l'on commence à relier à certains visionnages de notre enfance ou alors à des claques qu'on a prises lors de nos premiers animés.
  
On pourra citer notamment Makoto Shinkai (le réalisateur de « Your Name »), Masaaki Yuasa ou même Hiroyuki Imaishi et j'en passe. Pour ma part, le cinéma de Makoto Shinkai me laisse de marbre, autant vous dire que le succès fulgurant de « Your Name » reste un mystère pour moi (les goûts et les couleurs...). Pourtant, c'est sans aucun doute un des deux noms que l'on entend le plus souvent quand on parle d'animation japonaise. Quand les fans se disputent pour savoir qui est le meilleur héritier de Miyazaki, Makoto Shinkai est souvent cité face à un autre réalisateur. Un réalisateur qui lui me touche énormément et qui m'a marqué très tôt, avant même que je ne vois un de ces films : Mamoru Hosoda. Alors il est maintenant temps de conclure cette introduction beaucoup trop longue pour se concentrer sur le parcours et la filmographie assez étonnante de ce grand nom de l'animation japonaise...
  
  
  
  
Note : Avant d'être mal comprise, je tiens à préciser que je n'ai absolument rien contre Makoto Shinkai et le film « Your Name », qui est un bon film objectivement parlant. Je fais seulement part ici de ma surprise face à son succès phénoménal alors que je ne vois rien qui sortent vraiment de l'ordinaire dans ce film. Et je ne dis pas non plus dans cette introduction que Mamoru Hosoda est un meilleur réalisateur que Makoto Shinkai. Les deux ont des styles très différents et des thématiques qui leurs sont chères. Les films de Mamoru Hosoda me parlent plus, ça s'arrête là. Merci d'avance pour votre compréhension !

Attention, ce dossier peut contenir des spoilers sur certains films.
  
  

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