Malicious Code

Confusion et chaos

Le cadre de Malicious Code n’est pas sans rappeler différentes œuvres, notamment issues de l’animation japonaise. Il semble en effet que Masahiro Ikeno ait différentes sources d’inspiration, à commencer par l’animation de type fantastique et science-fiction. Le « Code » du titre de la série na rappellerait-il pas un certain anime de mécha au chara-design réalisé par le célèbre groupe Clamp ? Avec ses personnages détenteurs de pouvoirs, souvent psychiques et presque mystiques, Malicious Code n’est pas si loin de Code Geass. Attention, il est hors de question de qualifier le rapport de plagiat, mais la référence est là, et elle est bien  faite, les deux séries n’ayant strictement rien à voir. Puis, le Tokyo apocalyptique peut faire référence à un autre chef d’œuvre de l’animation nippone, celui qui a initié tout une catégorie d’anime mécha : Evangelion. Une fois encore, la seule référence est ce Tokyo délabré, si bien que cette interprétation pourrait-être erronée. Néanmoins, il reste amusant de constater que Masahiro Ikeno, pour réaliser un shônen manga explosif, puise ses inspirations dans autre chose que des titres de même catégorie, appuyant ainsi fortement la dimension fantastique de sa série, et lui donnant une véritable âme.

Il ne faut toutefois pas oublier un autre champ d’inspiration du mangaka pour réaliser son œuvre. Outre un protagoniste rappelant assurément, de par sa chevelure et le col et motif de son uniforme, le protagoniste du jeu vidéo Persona 4, nombre de ficelles de Malicious Code renvoient à des précurseurs du genre. Les pouvoirs psychiques semblent une énième interprétation indirecte des Stand de Jojo’s Bizarre Adventure, une combine qui s’est démocratisée si bien qu’à l’heure actuelle, ré-exploiter le filon n’est pas marque de plagiat mais simplement une volonté de correspondre à un genre actuel, celui de l’action et du nekketsu. Pour le reste, les ficelles sont classiques : une troupe de héros, des ennemis devenant des alliés, de grands antagonistes régnant au-dessus de ces coalitions… Du manga au jeu vidéo en passant par l’animation, les sources d’inspiration de Malicious Code sont multiples.
  
  
  
  
  
Aussi, l’ingéniosité de Masahiro Ikeno réside dans sa capacité à utiliser ces ficelles très classiques à sa sauce, en les combinant à différentes thématiques plus matures, ne faisant pas forcément référence au Shônen. En effet, le récit mélange ces mécaniques servant à desservir l’action à des orientations presque bio-terroristes, faisant même figure de complot d’Etat. La trame de fond de Malicious Code se révèle par conséquent passionnante et si les combats entre clans fusent, les informations sont distillées ci et là et se révèlent petit à petit. La volonté d’en savoir plus sur les mystères de la série est là, si bien que nous lisons Malicious Code pour deux choses : Ses séquences de combats absolument époustouflantes, mais aussi son intrigue qui ne cesse de gagner en complexité et confirmer son fort potentiel.