Magdala - Alchemist Path - Actualité manga
Dossier manga - Magdala - Alchemist Path

L'univers de la série


Les bases


Magdala - Alchemist Path se déroule dans un monde ancien, qu'on ne qualifiera pas d'univers fantasy car rien ne s'y prête. Il s'agit plutôt d'un univers à connotation médiévale avec, visiblement, quelques relents fantastiques. Un univers où les légendes et croyances seront fortement mises en avant. Et qui, tout compte fait, reste donc assez proche de celui que le romancier Isuna Hasekura avait déjà proposé dans Spice & Wolf.

Cet univers est, tout d'abord, essentiellement construit autour de trois grandes factions qui le régissent.

Faction la plus puissante et la plus riche, l'Ordre des Chevaliers est à la fois reconnu, respecté et craint par l'ensemble de la population. On peut dire de cet Ordre qu'il exerce son influence avec beaucoup d'autorité, comme peut en témoigner un passage de la série : celui où, pour pouvoir rejoindre la cité de Kazan, Kûsla et ses compagnons doivent d'abord obtenir l'autorisation de quitter la ville de Gulbetti auprès de auprès de cet Ordre des Chevaliers.

En face, la Guilde du Commerce est incapable de se rebeller, et suit d'ailleurs d'assez près les directives de l'Ordre des Chevaliers.

Quant à l'Eglise, elle aimerait étendre son influence en allant outre l'autorité imposée par la Guilde des Chevaliers.

C'est dans ce contexte de fausse paix un peu houleuse que subsiste, dans l'ombre, ce que l'on pourrait presque appeler une "quatrième faction", très mineure et sans grande influence, si ce n'est celle d'être crainte à cause des nombreuses rumeurs qui courent sur eux : les alchimistes, vus d'un mauvais oeil car ils s'adonneraient à de sordides expériences pour leur propre compte. Kûsla, le personnage principal de la série, fait partie de ceux-là.

Avec ces bases essentielles qui sont présentées très tôt et très clairement dans le manga, on peut dire que la mangaka Aco Arisaka réussit son objectif en contextualisant efficacement les choses. Les relations proches et tendues entre les trois grandes factions, auxquelles s'ajoutent les alchimistes, sont bien exposées.





La place de l'alchimie


Là où Spice & Wolf voyait Isuna Hasekura décortiquer le milieu de l'économie, Magdala – Alchemist Path le voit aborder un autre sujet, au premier plan dans l'oeuvre : l'alchimie, et le travail d'alchimiste, vu à travers les personnages de Kûsla et de Weyland essentiellement.

Magdala - Alchemist Path repose sur un univers médiéval qui fleure bon les légendes, et parmi ces légendes, il y a évidemment celles liées aux alchimistes. Quelle est la nature de leur travail ? Peuvent-ils réellement transformer le plomb en or ? Vont-ils à l'encontre des préceptes de Dieu ? Leurs expériences sont-elles réellement si sordides que le disent certaines rumeurs ?

Au vu du comportement belliqueux de Kûsla en prison au tout début et de la raison pour laquelle il a été emprisonné (brûler les os d'un Saint, c'est pas rien), on pourrait penser le pire, mais la réalité est tout autre, car Isuna Hasekura et Aco Arisaka nous proposent  au final une vision de l'alchimie assez éloignée de la plupart des légendes. Leurs vision de l'alchimie s'avère plus terre à terre que ces légendes, et tout aussi intéressantes, en permettant notamment quelques cours rapides sur la métallurgie ou la distillation.

Loin des rumeurs qui en font des sorciers ou des êtres versés dans l'occulte et dans l'hérésie, on découvre des artisans à part entière, sans doute en avance sur leur époque, notamment dans l'art d'exploiter les propriétés des métaux (alliage, fonderie...). Ce qui n'empêche pas Kûsla de poursuivre également un rêve fou qui a animé de nombreuses personnes : concevoir de l'orichalque, métal légendaire extrêmement solide.

Le thème de l'alchimie permettra à Isuna Hasekura d'évoquer pas mal de chose qui sont en lien, comme la recherche du légendaire acier de Damas.


D'autres petits enrichissements


Au fil de la série, les auteurs auront l'occasion d'amener d'autres éléments de fond, essentiellement en élargissant un peu le monde au-delà de la ville de Gulbetti, et en utilisant d'autres petits groupes de personnages. Comme la légion d'Azami qui sera utile à nos héros s'ils veulent rejoindre la cité de Kazan, la plus grande ville minière de Latoria, un pays gouverné par des païens. Ou encore une bande de nomades hauts en couleur, rencontrés par Kûsla et Ul, et montrant une autre manière de vivre dans ce monde. Il faut toutefois se dire qu'en seulement quatre tomes, le manga n'a pas vraiment l'occasion de poursuivre en profondeur l'enrichissement de cet univers...





Le Magdala


La question du Magdala est primordiale dans l'oeuvre, on le devine rien qu'au titre de la série puisque le mot s'affiche dedans. Qu'est-ce que ce Magdala ? Est-ce un lieu réel, ou concept à atteindre pour les alchimistes ? Malheureusement l'adaptation manga tend à rester plutôt évasive là-dessus, et on ne vous en dira pas beaucoup plus afin de ne pas spoiler. Mais on peut quand même souligner une idée intéressante là-dessus : dans un passage où Kûsla et Ul se lancent sur la piste de la légende des "moutons dorés" qui leur permettra de rencontrer des hommes hauts en couleur, on comprend que ces derniers sont eux-même à la recherche de leur propre Magdala. Et si le Magdala était, avant tout, le rêve poussant chacun à aller droit devant soi sans se retourner ?
  
  
  


MAGDALA DE NEMURE © Isuna HASEKURA / Aco ARISAKA / Tetsuhiro NABESHIMA by KADOKAWA SHOTEN

Commentaires

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TheSpy22

De TheSpy22 [2008 Pts], le 25 Février 2018 à 19h19

J'ai eu un gros coup de coeur pour le premier tome du manga mais la serie se finit beaucoup trop vite, je m'attendais à une dizaine de tome voir plus (Comme Spice & Wolf).

Le coup de crayon de Aco Arisaka est juste splendide.

Merci pour le dossier au passage.

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