L’organisation Gakuso, l’antre de la psychopathie
Nous ignorons exactement ce qu’est Gakuso dans MPD Psycho, mais nous avons pu observer ses actes. Schizophrénie, tueurs en série, meurtres sordides, expérimentations génétiques, … Ce sont toutes les conséquences des actes de cette organisation. Voilà qui donne le ton, voilà qui pose les bases de toute bonne organisation mystérieuse qui se respecte. Notre pouls s’accélère, une sueur glacée traverse notre échine, des battements violents cognent à nos tempes, nous haletons. Oserons-nous nous immiscer dans cet antre innommable qui promeut la psychopathie ? Si oui, alors allons-y.
Pour pouvoir répondre à la question de l’identité de Gakuso, il nous faudra d’abord rassembler les différents puzzles disséminés un peu partout. Ensuite, il faudra nous assurer qu’il n’y a pas d’autres acteurs impliqués. Ce n’est que dans ces conditions-là que nous pourrons enfin préciser l’identité de Gakuso.

Rassemblement des puzzles expérimentaux
Les puzzles se rassemblent et se forment autour de l’affaire des codes-barres et du passé de la clinique Amamiya.
Les codes-barres seraient tout d’abord des sortes de numéros de série. Pour être plus précis, il s’agit en fait d’une modification, d’un dédoublement de personnalité déclenché artificiellement. Une sorte de mise en marche du tueur qui sommeille dans le cerveau de chacun. Ce « projet » explique dès lors en partie le déferlement de tueurs sadiques et pathologiques au Japon sur lesquelles Amamiya et Machi ont dû enquêter.
Ensuite, pour ce qui est de la tragédie de la clinique, Amamiya a participé, étant enfant, à une expérience en présence d’autres enfants. Il est donc le fruit d’une expérimentation. Lors de la tragédie, c’est Nishizono Shinji (sa deuxième personnalité) qui a tué tous les enfants et a laissé Murata l’attardé (il s’agit de l’un des enfants de la clinique) prendre la responsabilité des meurtres. En sortant du bâtiment en feu, Shinji laissera sa place à un certain Kobayashi Yosuke… Voilà une partie de réponse quant aux multiples personnalités d’Amamiya.
Néanmoins, nous n’avons toujours aucun élément qui relie explicitement l’affaire des codes-barres et les événements de la clinique. Pire, tout ne fait que se complexifier. Si nous résumons, il y a d’abord eu Shimazu Hisashi, qui découpait ses victimes, puis Tanabe Tomoyo, la cannibale, Ueno Suguru, le botaniste fou, Umemiya Akio, l’homme revenu d’entre les morts et plus récemment, Toguchi Kikuo, l’auteur de la prise d’otages à l’hôtel de ville de Tokyo. C’est justement avec Toguchi que les choses vont se révéler tout à fait différentes de toutes les autres enquêtes concernant les codes-barres.
Toguchi n’est rien d’autre que le freelance (photographe d’une chaîne locale) qui a filmé l’apparition de Nishizono Shinji et la disparition de Kobayashi Yosuke. C’est lui qui a permis à Machi et à Amamiya de faire le lien avec les codes-barres. C’est lui qui a fait bon nombre d’interviews de tueurs à codes-barres. C’est clairement lui qui fait le lien avec Gakuso. Il est en réalité payé par Gakuso pour surveiller Amamiya. Il est à présent aculé par l’organisation et finit par craquer après avoir découvert qu’il souffre d’une cataracte qui pourrait bien le déposséder de son dernier œil valide. En craquant, il devient un véritable enjeu, une mine d’informations à lui tout seul. En outre, il avait également un code-barres dans l’œil mais ce dernier a été énuclé durant sa jeunesse.
Dans cet enjeu d’informations sur Gakuso, un nouvel acteur inattendu entre en scène. Le ministre de la justice lui-même voudrait capturer Toguchi vivant. Toutefois, Zen Itsu, l’homme à tout faire de Gakuso, tuera celui-ci avant qu’il n’en dise plus. Mais avant de mourir, il réussira à répondre à la question d’Amamiya de qui il est. Toguchi répondra qu’ils sont tous les enfants de Lucy Monostone. Il s’agit là de la troisième référence à cet homme. Un nouvel acteur est également intervenu : le politique japonais.

Le politique japonais
Quel lien aurait le politique japonais avec Gakuso ?
Après l’affaire Toguchi, le ministre de la justice Onihigata s’immisce dans les affaires criminelles en cours. Il fait appel à Kito, le directeur du quatrième bureau de la direction de la sécurité afin de mettre de l’ordre, notamment pour ce qui est du groupe Gakuso. Ce quatrième bureau a été créé pour prévenir les attentats à caractère religieux et combattre les groupes ne revendiquant aucune appartenance politique. Onihigata, de son côté, a déjà commencé à mettre de l’ordre en mettant à exécution pas moins de 26 condamnations à mort.
Le ministre de la justice, le gouvernement ? Sont-ils pour ou contre Gakuso ?
L’identité de Gakuso
« Gakuso est une racine sans unité cohérente. Contrairement à une organisation pyramidale dirigée par un homme, Gakuso est un ensemble de strates indépendantes. »
Gakuso est une organisation obscure et secrète qui est à la pointe de la technologie, tant au niveau des techniques scientifiques que de la médecine. Aujourd’hui, cette organisation semble être partagée entre deux clans. Le premier clan semble être représenté par celle que Zen Itsu appelle ‘Maman’, ou encore Mimegumi Cho. Le deuxième clan n’est pas clairement déterminé. Tout ce que l’on sera amené à savoir est qu’Onihigata a accepté une collaboration avec ce second clan.
Dans l’avant-guerre, Gakuso avait trois projets initiaux : le contrôle par référencement de la population et la collecte systématique des informations du patrimoine génétique des citoyens japonais ainsi que la purification de la race japonaise. Durant l’après-guerre, avec la victoire des Alliés, Gakuso s’est lié aux États-Unis. La liberté intellectuelle que prônent les USA a permis à l’organisation de poursuivre ses expériences scientifiques.

« Nous autres, membres de Gakuso n'avons ni race ni patrie. Nous ne sommes mus que par notre curiosité intellectuelle et scientifique. »
Gakuso semble en effet n’avoir aucune race ni aucune patrie. Pourtant, l’histoire de l’organisation semble aussi expliquer la discorde qui frappe aujourd’hui le groupe. Tout laisse à penser que Gakuso s’entredéchire entre son influence américaine et son influence japonaise qui veut davantage s’émanciper (Onihigata). Cette disparité se répercuterait ainsi sur les projets expérimentaux en cours du groupe.
Gakuso travaille sur le génome humain depuis vingt ans. Après avoir décrypté l’ADN humain, il compile à présent dans une base de données les informations génétiques de toute la population japonaise née après 1975. Le but semblerait être le contrôle des pulsions meurtrières ou pacifiques de la population japonaise. Cela expliquerait dès lors le pourquoi de l’existence des codes-barres. Mais Gakuso fait face aujourd’hui à une discorde majeure. Suite à cette discorde, un nouveau projet est mis à exécution. Gakuso s’est donc empressé d’éliminer la vieille génération de cobayes (celle des codes-barres) pour la remplacer par la seconde. Les deux clans de Gakuso se contredisent. L’un est amené à protéger Amamiya Kazuhiko qui est un membre de la vieille génération, tandis que l’autre met en place la seconde génération par l’intermédiaire de deux projets : les Lucy 7 (une bande d’adolescents) et l’opération d’améliorer la personnalité de Nishizono Shinji.
À côté du projet des codes-barres, Gakuso s’assure toujours le derrière, notamment par la mise en place des doubles génétiques des tueurs à codes-barres et des politiciens. Le groupe est à la pointe du clonage. Cloner est également un moyen de s’assurer un nombre suffisant de cobayes dans les diverses expériences en cours.
Gakuso se révèle ainsi un peu à nous mais semble toujours aussi insaisissable et mystérieuse. Comme si cet antre se refusait à nous. Comme si la folie qui l’habite ne devait pas être découverte. Une folie liée à Lucy Monostone. Pourquoi tous les projets de Gakuso se réfèrent-ils toujours à ce personnage mort depuis des années ?
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