Ludwig Revolution - Actualité manga
Dossier manga - Ludwig Revolution
Lecteurs
17.50/20

L’épopée chevaleresque

 
 
C'était l'hiver. Une reine cousait, assise auprès d'une fenêtre dont le cadre était en bois d'ébène, tandis que la neige tombait à gros flocons. En cousant, la reine se piqua le doigt et quelques gouttes de sang tombèrent sur la neige. Le contraste entre le rouge du sang, la couleur de la fenêtre et la blancheur de la neige était si beau, qu'elle se dit : Je voudrais avoir une petite fille qui ait la peau blanche comme cette neige, les lèvres rouges comme ce sang, les yeux et les cheveux noirs comme les montants d’ébène de cette fenêtre. A noter que dans le texte original des frères Grimm, il est évoqué « un enfant rouge comme le sang », ne faisant nullement mention des lèvres ou des joues rouges. Peu de temps après, la reine mourut en couches, mettant au monde une petite Blanche-Neige. Tandis que le roi son père se remarie, la belle-mère est jalouse de sa bru et la persécute.

Et c’est ainsi que naquit Blanche-Neige. Et que les aventures de Ludwig pour prendre femme commencèrent. Les chapitres qui suivent ne sont alors qu’une vaste ribambelle de petites histoires destinées à faire rencontrer à Ludwig la femme de ses rêves. Donc Ludwig, ou Louis pour les intimes, va désespérément chercher une princesse à la hauteur de ses exigences. Accompagné comme son ombre par Whilelm, ou Will, il va et vient entre ces demoiselles. Car Louis estime avoir l’embarras du choix. Après tout, il est beau, intelligent, a un corps à faire se damner un saint, plutôt bon au combat, sûr de lui et profondément charismatique. Seulement voilà. Ludwig a quelques petits défauts. Il est effroyablement narcissique, plutôt sadique et profondément infidèle. Il se joue des apparences mais ne fait que s’y fier en matière de femme, a des penchants un peu bizarres et n’aime pas la médiocrité. Autant dire qu’il n’a pas fini de faire pleurer les demoiselles … En guise de prince charmant, c’est plutôt un prince charmant polygame que l’on nous présente. Ludwig ne comprend pas la notion de fidélité ni de mariage. Il n’en a rien à faire d’être exclusif, d’aimer une femme. Pour lui, une épouse doit seulement être intéressante. Comprendre, avoir une grosse, une immeeeeense poitrine. Il ne jure que par la taille des seins des jeunes filles qui se précipitent à ses pieds … ou pas. Toujours est-il que la femme idéale doit être docile, bien pourvue par la nature, et l’intelligence est presque inutile tant que la plastique est là. Dès qu’il voit une grosse poitrine, Ludwig passe en mode dragueur invétéré, fier, prétentieux, capable de tout et n’importe quoi pour séduire celle qui l’intéresse. C’est à se demander si ce n’est pas juste par amour du défi qu’il fait ça. Par arrogance. Bref, on est loin des princes charmants des Walt Disney qui sont froids, insipides et totalement dépourvus d’intérêt. La mangaka détourne habilement les contes, en réutilisant les princesses ou les héroïnes comme des petites pestes, des grosses conspiratrices ou des vrais monstres. Alors que le prince est toujours considéré comme un moins que rien, pour une fois, il fait office de personnage principal.
 
 
  
 
 
Alors oui, comme bien souvent chez Kaori Yuki, le héros est un contre héros. Après un conte des poisons, un ange déchu amoureux de sa propre sœur ou un psychopathe meurtrier … Plus rien ne nous étonne. Et le prince nécrophile n’est pas vraiment surprenant. Bien qu’il soit clair que l’auteur ait décidé de revenir sur cette affirmation, changeant quelque peu l’orientation de son histoire. Donc, cet anti-héros nous fait ressentir de la sympathie, de la compassion pour ses pauvres victimes. Et Ludwig marque beaucoup plus de cette manière. Il reste dans les esprits et nous séduit clairement par ses propos machistes et arrogants. Comme quoi, on se laisse avoir par pas grand-chose. Et pourtant, pourtant Ludwig tombe amoureux, à sa manière. Friederike. Ike est la Belle au Bois Dormant. Mais elle est surtout la seule femme à avoir touché le cœur de notre prince. Pourtant elle est l’exact opposé de l’idéal, de la femme parfaite de Ludwig. Elle est très intelligente et fine, a de la répartie, un caractère profondément trempé et assumé, mais surtout … c’est une planche à pain. Elle n’a aucune poitrine, les cheveux courts, aucun sex appeal selon notre héros. La demoiselle fait chavirer son cœur le jour où elle lui apparait, brute de décoffrage. C’est la seule à lui tenir tête, à le bousculer, à l’empêcher de gagner son cœur si facilement. Et c’est aussi la demoiselle qui a le destin le plus tragique. Après avoir dormi pendant plus de 100 ans, qu’arrive-t-il quand le temps la rattrape ? Eh bien, il la rattrape. Et même si elle ne passera pas sa vie avec lui, Ludwig continue de penser à elle et de l’aimer même s’il ne l’avouera jamais. Ike est la seule qu’il ait jamais espéré avoir, et pourtant la seule qu’il n’aura jamais. Et s’il cherche une fille à gros seins, c’est aussi pour éviter de tomber encore amoureux comme avec Friederike, la fuir, ne pas risquer de devoir s’engager. Trop douloureux, trop dangereux. Autant chercher perpétuellement ce qui n’existe plus et se rabattre sur le fantasme physique, histoire de ne jamais être satisfait et de rester frustré à jamais, se punissant. Dernier clin d’œil, si Ludwig aime autant Ike n’est-ce pas justement parce qu’elle est mort ?

Le prince nécrophile aime la mort, et même après la réfutation de ses tendances sexuelles par la mangaka, il reste attiré par elle. Elle le fascine, elle le séduit. Et on le voit avec les autres femmes qui l’entourent. D’abord, Lisette. Son histoire est teintée de sang, tout comme son chaperon rouge. La petite fille est détournée de son conte premier, elle aussi, et ce à cause de Ludwig. Depuis, Lisette ne peut plus se séparer de Louis. Elle le piste comme un chien enragé, veut absolument sa peau et n’a de cesse de le laisser tranquille jusqu’à sa mort. Mais quelque part … Quelque part, Lisette ne peut se détacher de Ludwig. Il est la seule preuve de ce qui lui est arrivé. Et on en vient à se demander si elle n’aurait pas développé une certaine forme, très malsaine, d’amour pour son bourreau. Il lui a tout pris, et il ne reste que Ludwig pour combler ce vide. Et l’obsession dangereuse de Lisette pour notre héros tourne parfois à un lien fort, indéfectible. Ensuite, Dorothea. La jeune femme, à forte poitrine, ne séduit pourtant pas vraiment Ludwig à cause de son amour immodéré pour la douleur. Clairement, Dorthea est une magicienne masochiste et aime qu’il la piétine, lui fasse du mal, la frappe. Elle est amoureuse de lui, mais ce n’est pas réciproque. Ludwig la considère comme un divertissement et un agréable paysage, pour son décolleté. En bref, voilà à quoi se résument les deux seules femmes présentes durablement dans sa vie. Rien de bien transcendant. On comprend que notre prince cherche Byzance ailleurs … Même si les deux l’aiment, à leur manière
   
   

LUDWIG KAKUMEI © 1999 by Kaori Yuki/HAKUSENSHA Inc.

Commentaires

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hinatahyuga

De hinatahyuga [7490 Pts], le 11 Février 2014 à 14h36

les analyse des perso sont completement nul

en particulier pour lisette elle est amoureuse de wilelm et il est le "jouet" du prince louis cest pour sa qu'elle le deteste plus que tout le monde et j'amais elle ne tomberais amoureuse de lui c'est completement ridicul o_O

hinatahyuga

De hinatahyuga [7490 Pts], le 11 Février 2014 à 14h33

mais ce manga il est fenomenal kaori yuki est le maitre des shojo gothic, c'est indeniable mais ludwig revolution est vraiment un manga d'exeption tout autant que god child si ce n'est moin c'est le premier que jai lu de l'auteur et il est vraiment a en tomber par terre

 

mais je pense tout de meme que le hero a une face qu'il ne veut montrer a personne il a un sens pronfond, et qu'il est imposoble de ne pas l'aimer un peut comme saeba rio dans city hunter car malgres ses defaud c'est une personne qui a un tres bon fond :)

(je parle du hero c'est à dire du prince louis)

mokochan

De mokochan [2269 Pts], le 24 Mai 2013 à 17h13

désolée, double post car bug -_- (suis je la seule qui ne peut pas revenir en arriére dans ses messages pour les corriger ? Je ne peux plus écrire par la suite aprés).

Je disais donc ^^: Ce n'est pas une critique, car chacun aborde et ressent l'oeuvre à sa maniére, c'est même intéressant de voir les différents avis :)

Mais :D : Je suis pas d'accord DU TOUUUUUT sur le fait que le petit chaperon rouge soit "un peu" amoureuse de Ludwig. Elle le déteste justement parce qu'elle AIME Wiil, et que ce dernier est accaparé par Louis. 

Comme quoi, les différences de lectures x)

Sinon bon dossier comme d'habitude ;) puis j'adore ce manga en plus !

mokochan

De mokochan [2269 Pts], le 24 Mai 2013 à 17h07

15/20

Rooooh bah alors ^^ ?
Je tiens déjà à préciser que ce que je vais écrire pas la suite n'est en rien méchant, et que j'ai adoré le dossier de Kanan Minami que tu as fais NidNim (nous partageons le même point de vue sur cette "auteure") mais là, j'avoue être un peu déçue.
Je trouve juste que ce dossier est un peu moins bien écrit que les précédents et ensuite, je suis pas tout à fait d'accorsd avec l'analyse. Mais aprés c'est selon le ressenti de chaque personne, donc ce n'est pas sdja

NaNaOsakiSan

De NaNaOsakiSan [476 Pts], le 21 Mai 2013 à 20h20

Je suis une grande fan de Kaori Yuki et c'est avec plaisir que j'ai dégusté cette série (comme d'habitude). J'attend donc avec impatience de pouvoir les acheter !

Tsukinohime

De Tsukinohime [1101 Pts], le 19 Mai 2013 à 17h20

19/20

Super dossier :) Personnellement j'adore ce que fait Kaori Yuki et même s'il n'arrive pas à la cheville de l'extraordinaire God Child Ludwig Révolution à toujours été mon manga préféré de l'auteure  ^^

Yuminekoi

De Yuminekoi [2120 Pts], le 17 Mai 2013 à 20h05

19/20

sympa le dossier, c'est la seule oeuvre de Kaori Yuki que j'ai aimée.

Merci du dossier sympa comme tout.

Je conseil Moonlight act pour ceux qui aiment les contes détournés.

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