Liz et l'Oiseau Bleu - Actualité manga
Dossier manga - Liz et l'Oiseau Bleu

Une fine chronique adolescente


En se réappropriant le contexte et les deux personnages de Sound! Euphonium, Naoko Yamada, Reiko Yoshida et le reste du staff de Liz et l'oiseau Bleu offrent un récit trouvant sa propre voie et se focalisant avant tout sur les doutes et incertitudes de deux adolescentes très liées malgré leurs différences, et où l'une représente absolument tout pour l'autre.

Entre amitié pure et presque fusionnelle, difficulté à se révéler soi-même, peur de quitter l'adolescence, crainte face aux choix d'avenir, espoirs, désillusions, et désir des deux jeunes filles de révéler le talent de leur amie ainsi que leur propre talent, le film livre avant tout un instantané fin et subtil de toute une facette des tourments adolescents.




Fin et subtil, oui, car le récit propose une jolie et poétique métaphore de la situation des deux jeunes filles à travers le conte de Liz et L'Oiseau Bleu, une histoire qui intervient à quelques reprises dans le long-métrage. La seule chose que l'on pourra regretter, c'est que par instants l'oeuvre, notamment par la voix de Nozomi, martèle un peu trop cette métaphore, au lieu de laisser le spectateur la comprendre par lui-même (d'autant plus qu'elle se comprend très facilement).

 


La technique


L'ensemble de Liz et l'Oiseau Bleu est emballé dans une réalisation qui s'avère réellement ravissante, et dont on comprend le style dès le départ, rien qu'en voyant cette scène d'introduction muette (seuls les bruits comme les pas s'entendent) où Mizore attend silencieusement Nozomi au bord de l'escalier, se lève quand elle arrive de façon pimpante, puis la suite discrètement en observant les mouvements presque hypnotiques de sa queue de cheval...

Liz et L'Oiseau Bleu est le genre de film qui ne va aucunement jouer sur de gros rebondissements (c'est bien simple: il n'y en a pas), et qui va accorder toute son attention sur ce genre de petits détails, afin de nous faire ressentir une atmosphère douce, poétique et un peu mélancolique.

Dans les détails, on retrouve des petits gimmicks assez typiques du studio Kyoto Animation, à l'image des plans sur des parties du corps en mouvements (les jambes en tête), mais ici tout est fait pour entretenir cette atmosphère.

L'ensemble cherche à capter chaque petit instant pouvant être important pour Nozomi et surtout pour Mizore, en y distillant un mélange de grâce et de fragilité, comme si toute la beauté des instants chéris par Mizore pouvait s'envoler dès le lendemain, à l'approche de la fin du lycée.

Cette sensation de grâce/fragilité, on la ressent également très bien à travers le design de ce film, différent de la série: plus affiné, plus élancé, avec également des couleurs plus douces et plus claires.



A côté de ça, on appréciera les petites variations de style dès qu'on assiste à des passages du conte.

Et que ce soit côté bruitages ou côté musiques, les performances sonores accompagnent et soulignent bien toute l'atmosphère du récit.



© by Kyoto Animation / Eurozoom

Commentaires

DONNER VOTRE AVIS



Si vous voulez créer un compte, c'est ICI et c'est gratuit!

> Conditions d'utilisation