Ender Geister Vol.13 : Critiques

Akira obtient enfin le duel qu'il convoitait contre Jaa afin d'essayer de neutraliser Mamaou, le démon qui est en lui. Pour cet affrontement contre le très rapide combattant philippin, au fil duquel il espère bien déterminer s'il a déjà achevé la fusion avec son démon, notre héros doit, avec l'aide de Chikage, trouver un moyen de sceller les pouvoir de l'entité ennemie, et donc en premier lieu mettre au point un plan où il lui faudra éviter d'utiliser de la fumée démoniaque afin de ne pas alerter le démon. Même si bon, le "plan" en question tient en trois fois rien, d'autant qu'Akira se contente de se dire qu'en cas d'imprévu il avisera le moment venu. Bref, avec une telle stratégie préparée à la zob, il va de soi que rien ne va se passer comme prévu... d'autant plus que certains autres personnages ne tarderont pas à s'inviter à la fête !

S'il y a deux choses que l'on ne peut pas enlever à Ender Geister après déjà 13 volumes, ce sont sans doute son rythme soutenu car fait de phases d'action toujours très présentes et bien rendus en terme d'intensité (même si, par moment les effets de flous numériques sont trop envahissants), et le goût de l'auteur pour balancer des rebondissement qui viennent complexifier un petit peu plus certains situations, à l'image ici de l'incruste de Red Eye à des fins précises et même assez intrigantes. Mais le problème, c'est que l'on sent trop souvent que Takashi Yomoyama n'a aucune envie de se prendre un minimum la tête dans la construction de son histoire et qu'il lâche les choses un peu comme elles lui viennent. Par exemple, pourquoi se lancer dans plusieurs pages de compte à rebours alors qu'au final celui-ci ne sert strictement à rien ? Pourquoi nous dire d'emblée quelle sont les spécificités des pouvoirs de Mamaou alors qu'il aurait été franchement plus stimulant de les cerner/découvrir petit à petit en même temps qu'Akira et Chikage ? Il y a alors toujours, dans cette série, un arrière-goût d'actes manqués qui pourraient offrir plus de substance à ce manga qui reste, tout au plus un divertissement d'action sympa sur le coup mais oubliable.

En somme, Ender Geister, tome après tome, ça reste toujours faiblard dans le déroulement du semblant de scénario et dans la portée des enjeux, si bien qu'on se contente toujours un peu superficiellement de profiter des nombreuses phases d'action somme toute toujours assez pêchues, des clins d'oeil cinématographiques très artificiels mais toujours présents, et des éventuelles notes plus sexy qui, cette fois-ci, s'expriment surtout dans la généreuse galerie d'illustrations en fin de volume. On va dire qu'au moins le minimum syndical est assuré.