Dossier Japan Touch 2014 - - Partie 3

Le tour des stands

Merchandising

Un peu de tout, surtout n'importe quoi...

Nommé Pop Japan, l'espace merchandising était situé directement sur la gauche après l'entrée, et étonnait de par son aspect assez foutraque.

Mélangeant un peu tout, du manga et ses dérivés (figurines, mugs, bracelets...) à la musique asiatique en passant par les comics et les produits de la culture geek, cet espace ne comportait aucune réelle cohérence, malgré une vague tentative de faire un Corner Corée difficilement identifiable (d'autant qu'il y a avait aussi des stands de musique coréenne ailleurs que dans ce recoin mal délimité).

Ce qu'on constatait surtout dans le lot, c'était l'extrême pauvreté des stands de produits officiels : comme souvent dans ce genre de salon, la plupart des stands ne proposaient que de la contrefaçon de très médiocre qualité, ce qui était encore plus flagrant de par l'aspect assez étroit de l'espace.

Et en parlant d'étroitesse, c'était aussi le cas des allées. Pour tous les espaces, le salon a su gérer les choses en proposant quelque chose d'assez aéré, où l'on pouvait facilement circuler... sauf pour l'espace merchandising, aux allées beaucoup trop petites, un comble quand on voyait qu'il s'agissait, comme souvent, de l'espace attirant le plus de monde. Que ce soit le samedi ou le dimanche, il était très difficile de ne pas se marcher dessus... Cet espace "pop", un peu relégué, fut-il victime de la volonté du salon de se "culturaliser" ?

... et quelques éditeurs

Sur un bloc de cet espace se tenaient les trois éditeurs de manga ayant fait le déplacement (en plus de Japan's Doors, l'un des seuls stands de produits manga – entre autres – officiels).

Le plus visible était évidemment le duo Taifu/Ototo, qui occupait deux stands séparés, mais côte à côté, le premier ayant particulièrement mis en avant sa collection hentai avec la venue de Yamatogawa (ce qui, forcément, amena pas mal de monde sur le stand), mais aussi certains de ses Yaoi dont In These Words (dont l'édition simple était disponible en avant-première), et le deuxième ayant surtout joué la carte de l'attente autour de Sword Art Online, avec notamment la mise en place d'une loterie. Bien sûr, les habituelles offres posters étaient toujours de la partie, de même que la distribution de marque-page.

Du côté des éditions nobi nobi!, c'était la première fois qu'on faisait le déplacement sur ce salon. L'éditeur spécialisé dans les livres jeunesse s'offrait un stand facilement repérable, souvent entouré de pas mal de curieux, et où l'on pouvait trouver en avant-première les nouveautés du mois de novembre : Le Voyage de Pippo, Urashima Tarô au royaume des saisons perdues et le tome 4 de Pan' Pan Panda. Pour l'occasion, le grand Panettone déjà présent à Japan Expo était de nouveau là !

Enfin, sur un stand discrètement coincé entre Taifu et Japan's Doors, Isan Manga était présent pour promouvoir son catalogue. Tout petit, mais bien agencé, le stand était assez facilement visible, d'autant que son entrée donnait sur l'allée principale du salon. C'était l'occasion de feuilleter voire de se procurer Kurenai Sanshiro, Kamen Rider, L'épée de Paros, ou le tome 1 du Disciple de Doraku fraîchement réédité.

En somme, trois éditeurs qui se sont déplacés, ce n'est pas si mal pour un salon pas aussi important que Japan Expo ou que le Salon du Livre. D'autant que tous les trois avaient des choses à proposer. Par contre, on peut se demander pourquoi les avoir un peu enfermés dans la masse de stands.

Stands japonais et asiatiques

Tout comme en 2013, les stands de vente orientés vers le Japon traditionnel avaient également leur mot à dire. L'espace était principalement centré sur la mode japonaise, avec des exposants récurrents comme Aoi Clothing. Mais pour les doigts de fée et autres couturiers en herbe, d'autres stands fournissaient également du tissu vendu au mètre ou en carré. A l'approche des fêtes de fin d'année, cet espace de vente fourmillait d'idées cadeaux, avec des statuettes traditionnelles, cadres, éventails, lampes et autres objets de décoration. Et l'on pouvait également se détendre auprès d'un espace zen et de shiatsu.

Salon de l'Asie oblige, un autre espace de vente dédié vit également le jour pour cette édition, en s'axant sur l'inattendu et la curiosité. Certains éditeurs spécialisés dans les ouvrages de découverte et de tourisme y ont posé leurs valises : ce fut le cas de Kailash, proposant essentiellement des romans ; de Gope, spécialisée dans l'Asie du Sud-Est ; et des éditions de la Frémillerie. Outre les voyages littéraires, le dépaysement était de mise via différents produits culinaires, des variétés de thés aux fruits exotiques, en passant par des produits de grande consommation importés. Et pour aller plus loin, certaines agences de voyages avaient aussi fait le déplacement.

Créateurs Amateurs

Toujours en développement, l'espace dédié aux amateurs a connu une affluence comparable en heure de pointe à celle des exposants côté merchandising... et avec un problème similaire au niveau des allées ! Mais les différents exposants ne se seront sans doute pas plaints d'être victime de leur succès, bien au contraire ! A côté de quelques stands réguliers comme le fanzine Tegami Den ou les illustrateurs de Yum Yum Studio, nous avons croisé quelques nouveaux venus. Ce fut notamment le cas du célèbre webcomic Dragon Ball Multiverse, qui pour sa première implantation lyonnaise proposait la présence d'Asura, le dessinateur de sa trame principale.

Cependant, notons que les illustrateurs et autres fanzines semblaient minoritaires face au nombre impressionnant de jeunes créateurs de vêtement et autres accessoires de mode. La plupart des tendances étaient représentées, du goth au sweet en passant même par le médiéval, sans oublier un courant steampunk assez prédominant. On notera également quelques créations plus originales, comme des robes et pendentifs faits avec du matériel de récupération de cartes mères et autres touches de clavier !