Incandescence - Actualité manga
Dossier manga - Incandescence

Amour s'affirmant


"Je le prendrai comme il est. Pour lui, je suis prête à faire ça pour la première fois de ma vie."

Peu importent les conseils de Tomo et de son entourage: la jeune et sage étudiante Ruri se sent donc irrémédiablement attirée par le yakuza mûr Nosegawa, au point de même aller le voir directement en voiture en compagnie de son fils Seiji et d'avoir une réponse ambiguë de la part de celui qu'elle aime: si elle a des sentiments si forts, serait-elle prête à coucher avec lui ?





C'est sur cette question que s'achève le premier tiers d'Incandescence, et suite à cela on retrouve une Ruri rentrée chez elle et plus interrogative que jamais sur ce qu'elle ressent exactement. Et c'est quelque chose que la mangaka Ayako Noda va prendre soin d'accentuer encore pendant toute une partie du volume 2 en particulier. Quand la jeune femme s'incruste dans un "rencard" entre Tomo et Hiwasa (qui travaille pour le yakuza), elle ne cesse de penser à ce qu'elle ferait si Nosegawa était en train de vivre ces moments avec elle. Quand l'été s'achève, que les cours reprennent et qu'elle quitte son job à la supérette, elle continue malgré tout de passer régulièrement au magasin, peut-être un peu dans l'espoir d'y croiser le yakuza. Et quand elle a envie de le voir, c'est même elle qui cette fois-ci s'apprête à lui téléphoner. De manière assez introspective, l'autrice nous montre plutôt bien l'état d'esprit de son héroïne, femme frêle qui n'était auparavant jamais tombée amoureuse, et qui semble bien décidée, à sa manière, à se consumer dans cette passion. Ruri a le sentiment d'avancer, d'avoir moins peur des hommes qu'autrefois. Avec lui, elle ressent des choses qu'elle n'avait jamais connues, et elle a alors le désir de le découvrir sous toutes ses facettes, voire de même accepter ses faces les plus sombres...

Et ces faces plus sombres, bien sûr, continuent d'être très bien entretenues. Evidemment, même si ses sentiments et son désir envers Nosegawa sont toujours plus forts, Ruri s'interroge encore à ce stade du récit. Peut-être qu'il est effectivement dangereux. Peut-être qu'il a déjà couché avec un paquet de minettes. Peut-être qu'il a déjà eu nombre de rendez-vous similaires avec d'autres filles. Peut-être qu'elle n'a rien de spéciale pour lui. Mais elle l'aime, et cela apparaîtra peut-être plus encore avec l'apparition, dans la deuxième moitié du tome 2, d'un nouveau personnage important: Misaki Kamoda, jeune femme se présentant comme une étudiante dans la même fac, voulant mettre en garde Ruri contre Nosegawa qui aurait poussé sa soeur au suicide après l'avoir jetée... Mais qu'en est-il réellement ? Même si le petit développement de Kamoda est un peu rapide et gros, il reste intéressant, surtout pour l'impact que ça a sur Ruri, notre héroïne franchissant encore certaines étapes voire certaines limites pour tenter de mieux pénétrer dans l'univers de celui qu'elle aime.





Dans tout ça, on voit alors bel et bien une Ruri qui continue de s'affirmer, qui commence à agir plus voire à prendre quelques risques, même naïvement, pour essayer d'atteindre et de "posséder" Nosegawa. La jeune femme se consume toujours plus dans son amour incandescent, et l'on se demande alors, à ce stade, jusqu'où cela la mènera. D'autant plus que concernant Nosegawa lui-même, l'ambiguïté reste omniprésente. Les pires rumeurs ont beau courir sur lui, certaines d'entre elles ont beau être probablement vraies puisque tout se recoupe (entre les témoignages de Hiwasa et Kamoda sur la fille suicidée, notamment), cet homme ayant beau être imparfait notamment en allant fricoter dans des bars à hôtesses, il ne touche jamais à Ruri, même quand celle-ci lui fait des avances clairement plus prononcées.

La passion de Ruri se consolide, s'intensifie, et par la même occasion c'est la jeune femme elle-même qui s'affirme. Et Ayako Noda s'avère douée pour décrypter le désir toujours plus grandissant de son héroïne.
 
 

SENNETSU © 2017 Ayako NODA / SHOGAKUKAN

Commentaires

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LittleMissPerfect

De LittleMissPerfect [998 Pts], le 29 Mai 2021 à 11h30

Pas de souci, je vois la bonne photo maintenant.

Le dossier est très bien travaillé !

Koiwai

De Koiwai [12669 Pts], le 28 Mai 2021 à 19h07

Voila, bug corrigé (ctrl+F5 si ce n'est pas le cas) ;-)

Koiwai

De Koiwai [12669 Pts], le 28 Mai 2021 à 19h01

Oula, après avoir fait un petit ctrl+F5 il semble y avoir un méchant bug sur la photo, qui a changé en cours de route pour je ne sais quelle raison. Je vais aller rectifier ça !

Koiwai

De Koiwai [12669 Pts], le 28 Mai 2021 à 18h59

Il s'agit pourtant bel et bien d'elle sur la photo du dossier, puisque ladite photo est la même que dans l'article sur la conférence d'Angoulême, photo prise sur place par mon collègue à l'époque. Simplement, pour le dossier j'ai recentré la photo sur la mangaka ;-)

Et elle semble bien née en 1987, si l'on se fie aux informations que l'on peut trouver ici et là. Une date qui me semble cohérente par rapport à son début de carrière vers 2012.

LittleMissPerfect

De LittleMissPerfect [998 Pts], le 28 Mai 2021 à 16h58

Je pense qu'il y a erreur sur la photo de la première page du dossier. Non seulement cette brave dame semble être née bien avant 1987 mais, en plus, elle ne ressemble pas du tout à la mangaka qui est venue à Angoulême en 2016: https://www.manga-news.com/index.php/actus/2017/02/15/Retour-sur-la-conference-dAyako-Noda-Le-monde-selon-Uchu-a-Angouleme

(je vous laisse comparer le portrait dans le dossier et la photo postée dans l'interview de 2016).

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