Gurren Lagann

Un dynamisme graphique époustouflant

 
L'autre gros point fort de la série, sûrement responsable du grand succès de cette dernière, est sa qualité visuelle, tant le graphisme que l'animation. La première chose qui marque dés le lancement du premier épisode, lors de la fameuse séquence introductive où nous voyons une bataille spatiale, c'est le choix des couleur mêlées à l'action, rendant celle-ci absolument époustouflante. Et pourtant, il ne s'agit là que d'une séquence de quelques secondes. Lors des véritables scènes de combat, autant sur terre dans la première partie que dans l'espace dans la seconde, on en prend plein les mirettes. D'une part, l'action est dense, les mouvements des machines totalement fluides, si bien qu'on a l'impression de faire partie de la bataille. Ça bouge dans tous les sens et les séquences type nekketsu, où les héros lanceront leur attaque finale, concluent ces combats en toute beauté. Ajoutons à ça le choix des couleurs évoqué précédemment. Ne vous attendez pas à voir un réalisme dans les effets visuels car ici, l'aspect pétant des couleurs est à son paroxysme. Celles-ci sont tape à l'œil et entre les explosions, les machines et les pouvoirs de ces dernières, c'est un véritable arc en ciel ultra-dynamique qui jaillit devant nos yeux, de quoi en rendre plus d'un épileptique.

Dans ces graphismes, il est important aussi d'évoquer la beauté des décors qui sont de deux types majeurs. D'une part les paysages désertiques de première partie de la série, apportant un certain aspect « western » à ce début d'intrigue, et d'un autre côté l'univers spatial, une véritable rupture avec le début de série symbolisant clairement un passage à une style de Science-Fiction pur, ce qui n'est pas anodin tant cette deuxième partie est beaucoup plus sombre que la précédente et l'humour décalé nettement moins présent.

Le dernier point concernant les qualités graphiques de Gurren Lagann est dans le chara-design. Si série mécha rime bien souvent avec un chara-design très fan-service, où les personnages sont physiquement assez matures et les femmes gratifiées de fortes poitrines, Gurren Lagann vient apporter un certain contraste avec celles-ci. Que les plus coquins d'entre-vous soient rassurés, Gurren Lagann est rempli de fan-service, notamment avec le personnage de Yoko dont la tenue est un simple soutien-gorge ainsi qu'un mini-short. Toutefois, le style graphique des personnages est très particulier, se rapprochant d'avantage de celui d'un Durarara! Que d'un Gundam 00 pour citer des séries animées récentes. Les personnages sont dessinés de façon très cartoon, on a parfois l'impression d'avoir affaire à une véritable page de manga retranscrit à l'écran, mais cela procure un certain charme à la série, d'autant plus que cet aspect graphique se marie parfaitement avec l'humour décalé de la première partie.

Difficile d'être plus précis quand aux qualités graphiques tant de simples mots ne sont guère efficaces pour décrire l'émerveillement ressenti durant le visionnage de la saga. Toutefois, sachant que cet aspect de la série est l'un de ses gros points forts, on redoute l'adaptation manga du titre dans lequel le dessin de l'auteur doit atteindre la qualité graphique de l'anime...