Introduction
Bien qu'à l'arrêt depuis août 2018, la collection Gô Nagai des éditions Black Box a permis, au fil du temps, d'amener en France un petit paquet d'oeuvres de ce grand maître auparavant très peu édité dans notre pays, alors que sa bibliographie est d'un richesse folle. Tout en entretenant l'espoir de voir un jour d'autres récits de Gô Nagai en France, revenons donc, dans ce modeste dossier, sur ce qui est, à ce jour, l'un des tout derniers titres de Gô Nagai à avoir été publié dans nos contrées par Black Box.
De son nom original Gakuen Taikutsu Otoko (ガクエン退屈男, littéralement "Les hommes qui s'ennuient à l'école"), Guerrilla High est une série qui fut initialement publiée au Japon de 1970 à début 1972. Cette oeuvre comptait initialement 3 tomes reliés, avant que ses rééditions dans son pays d'origine ne la compilent en deux volumes.



C'est également sous la forme de deux épais volumes de plus de 300 pages chacun que la série est arrivée en France en mars 2018. Et pour cette édition, on peut dire tout de suite que Black Box ne déçoit pas.
L'éditeur a effectivement mis les bouchées doubles en réservant d'excellentes surprises, à savoir pas moins de 92 pages couleurs pour le tome 1 et 116 pour le volume 2, ainsi que, à la fin du second opus, 14 pages bonus présentant des documents dont certains sont rares ou dont les originaux ont été perdus: illustrations promotionnelles d'époque, dessins d'annonces, comparatifs des changements des planches entre la version de prépublication et la version en tomes reliés... L'édition paraît sur le coup assez chère (17,99€ par tome), mais compte tenu de ces bonus, de l'épaisseur de 300 pages et du grand format, une fois les volumes en mains on comprend donc vite qu'on en a plutôt pour son argent.
Qui plus est, l'impression est très bonne et est faite sur un papier à la fois bien blanc, souple et assez épais, fruit de l'amélioration qu'a connue l'éditeur après des débuts qui furent parfois très critiqués. La traduction de Mélissa Millithaler est claire et assez vivante, et le travail d'adaptation et de lettrage reste convaincant. Seule l'absence de jaquette amovible, typique chez l'éditeur, pourra toujours rebuter une part des lectrices et lecteurs.


Black Box étant un éditeur faisant des tirages limités et ne réimprimant donc pas forcément ses séries, beaucoup ont tendance à devenir difficiles à trouver au fil des mois/années, d'autant plus que l'éditeur ne passe pas par les réseaux de distribution habituels et privilégie largement la vente via son site internet. Dans le cas de Guerrilla High, à l'heure où ces lignes sont écrites, l'oeuvre est toujours disponible sur le site de l'éditeur.
Les présentations faites, place au dossier...
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