GTO

Une série déjantée qui mêle action et humour...

GTO est avant tout un manga basé sur le comique de situation et les pitreries constantes d'Eikichi. Il ne se passe pas une vingtaine de pages sans qu'un gag ou une situation burlesque ne se produise. Et on peut dire que Tôru Fujisawa fait preuve d'une immense inventivité pour renouveler l'humour de GTO. Il alterne en effet habilement différents types d'humour: comique de situation, humour basé sur les mimiques faciales ou encore répliques caustiques de certains personnages. Il n'hésite également pas à franchir une certaine frontière en utilisant toute une gamme d'éléments scabreux et grossiers... Toute cette richesse comique remplit doublement son office: distraire le lecteur tout en évitant une redondance humoristique qui pourrait lasser.



L'autre aspect scénaristique majeur de GTO est la présence marquée de scènes d'action. En effet toutes les péripéties possibles et inimaginables arrivent à notre héros, et in extenso donnent beaucoup de rythme à ce shonen clairement tourné vers l'action. Aux classiques bagarres se mêlent courses-poursuites, duels de bras de fer... et mêmes fusillades! Fujisawa ne reculant devant rien pour rendre presque incroyable le quotidien de son héros. De nombreuses scènes à rebondissements ponctuent également cet ovni du shonen et laisseront sans nul doute le lecteur en haleine!

Profil d'un héros attachant

Eikichi Onizuka n'est vraiment pas un héros comme les autres! A la base, c'est un ancien Zoku qui ne vivait que pour se battre et draguer les jolies filles. Même s'il s'est un peu assagi avec le temps, ses moeurs n'en restent pas moins douteuses: il aime reluquer les jolies lycéennes et est abonné à des revues pornographiques! Par ailleurs, sa vocation de devenir enseignant n'est motivée que par le désir de draguer des élèves, en aucun cas pour le plaisir d'éduquer!
Sa personnalité est également à mille lieues de ce que l'on peut voir dans les autres shonen. Onizuka est calculateur, menteur et prétentieux. Néanmoins, il s'accroche à certaines valeurs morales qui régissent ses actions, à savoir l'altruisme et la franchise. Très désintéressé au début de l'histoire par l'enseignement, il finira peu à peu par prendre au sérieux sa mission éducative et développera une réelle relation de confiance avec les élèves dont il a la charge.