Final Fantasy XVI - partie 2 - Actualité manga
Dossier manga - Final Fantasy XVI - partie 2
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Un jeu mature ? - Partie 2


Et là, on va devoir aborder ce qui fait, je pense, le plus débat dans l'histoire de FFXVI. Un choix qui, à mon goût, à ruiner pas mal d'efforts dans la première partie du jeu, et l'a remisé dans une histoire assez commune de JRPG, et donc pas seulement les Final Fantasy. Le choix du boss final.

Je m'explique.


Tous le début du jeu nous montre un scénario à la Game of throne, où les puissants de chaque pays, avec ou sans pays, s'affrontent autant sur le champ de bataille que sur le plan psychologique. On a une dimension vraiment humaine dans les conflits. Tout le monde s'attendait à "Mommy's issues" (alias Barnabas) comme boss final, ou alors à Annabella, l'atroce mère de Clive que tout le monde à détester seconde une du jeu. Et non, nous avons eu le droit à Ultima. Alors, en soi le dieu qui veut détruire la race humaine, pourquoi pas. Mais, est-ce qu'il était obligé de nous assommer avec tous ces discours sans queue ni tête ? Désolé, mais quelqu'un a vraiment écouté et surtout compris ce qu'il blablatait sans arrêt ? Parce que moi, non. Mon cerveau s'éteignait à chaque fois qu'il parlait. La seule fois où j'ai crompris ce qu'il racontait, c'était au moment du dernier cristal, quand il nous explique d'où il vient et pourquoi il faisait ça. En gros : "j'ai déjà détruit un monde, je suis venu m'installer là mais ça a détruit mon corps. Alors j'ai créé l'humanité qui sera le berceau de mon prochain corps. Mais quand je me suis réveillé, j'ai vu que vous aviez fait comme moi, donc je vais vous détruire...". Je vous traduis : je n'assume pas d'être la cause de la destruction de deux mondes alors je vous mets tout sur le dos vu que je vous ai créé et que vous m'êtes donc inférieur. Gros complexe de supériorité et aucune remise en question. Et franchement, on a déjà vu ça des centaines de fois dans les JRPGs. Exemple ? Tales of symphonia, Xenoblade Chronicles, Star Ocean... La série des Trails est finalement la seule qui aura réussi à garder ce concept de grand méchant "divin" tout en humanisant la chose. On en reparlera dans la suite de mes dossiers sur les Trails.



Pour en revenir à FFXVI, on a clairement perdu au change avec Ultima. Alors qu'on aurait pu le garder dans le scénario et avoir de très bons retournements de situation ! Par exemple : Annabella qui met au monde une "incarnation" d'Ultima en la personne d'Octavien, qui le laisse croire qu'il a gagné pour ensuite mieux le prendre en traitre. Ou alors "Mommy's issues" qui décide de devenir le Dieu de ce monde à la place d'Ultima. Enfin, tout aurait été mieux que ce pseudo méchant final qui ne fait que parler pour ne rien dire. Après, ces combats sont très bons, avec de très bonnes OST. Mais bon, on l'oubliera vite quand même ce Ultima, je pense même que "Mommy's issues" et Annabella marqueront plus les joueurs que ce dieu...


Enfin, pour moi, le vrai problème du scénario du jeu, ce sont certains choix qui vont mettre à mal toute cette construction scénaristique "mature" et qui vont la ramener à quelque chose de plus basique, même moins crédible.

Prenons l'exemple de la relation entre Jill et Clive. Je trouve que la romance est assez ratée. Je suis désolée Square Enix, mais dans la mesure où, seconde une du jeu, on voit Hugo et Benedikta se faire des papouilles, comment est-ce possible qu'on soit obligé d'attendre presque trente heures de jeu avant un bisou entre Clive et Jill ? Surtout que'à ce moment-là du scénario, il ne faut pas l'oublier, il y a eu une ellipse de cinq ans !!!! Non mais sérieusement ? Et après, ils vont passer leur temps à se bécoter. Qu'est-ce que que ça ? Et là, je suis encore désolée de le dire, mais ce genre de "romance" qui mettent dix plombes à arriver, c'est typiquement japonais. Vous vouliez rendre la romance belle et mémorable ? Il fallait la démarrer avant l'ellipse. C'est incompréhensible, et surtout pas crédible, de se dire qu'ils s'aiment depuis autant de temps s'en avoir jamais rien fait. Ma suspension c d'incrédulité s'y refuse, sorry. Mais le pire dans tout ça, c'est qu'on a eu le droit à une belle romance dans ce jeu. Celle de Dion ! On voit sa relation avec son ami d'enfance Terrence pendant... Allez, quinze, vingt minutes dans le jeu et ça a suffit. On comprend direct que leur amour est véritablement profond, mais interdit. Chaque parole entre les deux expriment leurs sentiments, on y croit à fond. Comme quoi, ce n'était pas compliqué, vous savez le faire. Surtout que la romance nulle entre Clive et Jill a vraiment desservie le personnage de Jill je trouve. Étant donné qu'elle est notre compagnon pendant une bonne partie de l'histoire, sauf peut-être dans le dernier quart, elle est tout le temps avec nous. On s'attendait à un rapprochement et... Non. Le seul moment, finalement, où l'on voit Jill prendre vraiment de l'importance, c'est lors de son arc narratif au Royaume de fer. Après, elle est quasi transparente, surtout comparé aux autres personnages de l'histoire. Dur dur d'être en compétition avec un Cid, un Joshua, un Gaz ou Dion le goat. On est même plus attaché à Talgor qu'à elle, c'est terrible !Surtout que Jill est le seul personnage féminin de notre équipe ça l'a fout mal de la louper. Et je vais vous avouer une chose : j'aurais largement préféré une romance "Dion-Clive".... Quitte à nous mettre une romance, autant qu'elle soit mémorable, surtout si elle implique le personnage principal. Parce que là, c'est vraiment loupé. Et ça me fait mal de le dire. D'ailleurs, la scène où Clive et Jill s'embrasse pour la première fois... Pourquoi est-ce qu'ils sont nus ? Il y a un vrai truc avec la nudité dans ce jeu que je n'ai pas compris. Et je préfère mettre les choses au clair : ce n'est pas parce que vous montrez vos personnages nus que le jeu est plus mature. Pareil pour le sang d'ailleurs. Le compteur de mort et de membres coupés n'augmentent pas la maturité du jeu. C'est la qualité de l'écriture qui fait ça. Et dans ce FFXVI, on a souvent l'impression qu'ils utilisent ce genre d'artifice pour essayer de nous avoir. Mais vous n'aviez pas vraiment besoin de ça en fait. L'écriture est globalement très bonne dans ce FF. C'est un peu caricatural et manichéen par moment, mais ça reste très crédible et efficace. Ce n'est pas subtil, ça c'est sûr. Mais ça marche. Certains choix scénaristiques ne vous plairont peut être pas trop, comme moi avec Ultima, mais ils sont bien traités dans l'ensemble. Pour ma part, j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre l'histoire et les personnages. On voit qu'il y a encore une certaine marge de progression pour arriver à un vrai chef d'oeuvre, mais cela reste un très bon divertissement, ça je vous le garantis.


Commentaires

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Voq

De Voq [683 Pts], le 06 Septembre 2023 à 00h06

Quelques points du dossier qui me font réagir, partie 2 :

 

« Qui n'a pas comparé Annabella à Cersei Lannister ? »

    Certes... et la comparaison n'était pas, mais alors vraiment pas à l'avantage d'Annabella. A Song Of Ice And Fire parvient à apporter de la profondeur à son personnage, à nous faire éprouver une certaine empathie. On en est très loin avec Annabella dans FFXVI, elle est juste bornée et imbue d'elle-même. Honnêtement, je la place au même niveau d'intérêt qu'Ultima : elle a le même complexe de supériorité, elle a la même propension à ne voir que ce qu'elle veut et se fermer à toute discussion, et en dehors d'un lien familial dont elle n'a que faire, ce sont ses seules caractéristiques. Ah oui, et elle ne vieillit pas.

 

« on s’attachera très vite à un autre personnage, notre bien aimé Dion » / « J'aurais aimé le voir plus, j'aurais aimé qu'on puisse voyager à ces côtés »

    Je ne sais pas, pour ma part j'ai justement trouvé qu'on ne le côtoyait pas suffisamment pour créer un vrai attachement. C'est un personnage intéressant, mais qui finalement ne m'aura pas marqué plus que cela, clairement pas celui auquel je penserai en premier en me remémorant le jeu. Mais oui, si ce FFXVI avait fonctionné en équipe plutôt que d'insister autant sur le côté action avec un unique protagoniste, ça aurait été cool de l'inclure dans l'équipe.

 

« Désolé, mais quelqu'un a vraiment écouté et surtout compris ce qu'[Ultima] blablatait sans arrêt ? »

    Pas compliqué à comprendre, il rabâche toujours la même chose. Tu es mon réceptacle, ton corps m'appartient, tu ne devrais pas pouvoir me résister, je vais te soumettre... Quoique, dit comme ça, j'en viens à imaginer Ultima en prédateur sexuel qui en a après les fesses de Clive. Peut-être aurait-il eu plus de succès ainsi ? C'est qu'il pourrait en faire, des choses, avec ses quatre mains.

 

« Prenons l'exemple de la relation entre Jill et Clive. Je trouve que la romance est assez ratée. »

    Effectivement, d'un point de vue temporel, c'est du grand n'importe quoi. Qu'ils ne se tombent pas dans les bras à peine retrouvés, d'accord, mais là on tombe dans l'excès inverse. Sans oublier le bisou interrompu à l'infirmerie, pourquoi aucun des deux n'a eu l'idée de reprendre où ils s'étaient arrêtés, un peu plus tard ? Pourquoi attendre encore des plombes dans le jeu avant de conclure ?

    La seule raison pour laquelle cette romance a fonctionné, ne serait-ce qu'un peu, à mes yeux, c'est qu'en constatant que rien n'avançait avec Jill et que Clive se rapprochait doucement d'autres personnages (Mid, Tarja, Eloïse... ou même Gab, tiens), je commençais à redouter un choix type harem qui n'aurait vraiment pas eu sa place ici. Du coup, quand la romance a fini par se concrétiser, j'ai un peu oublié sa date de péremption pour me concentrer sur du "oui ! enfin ! ouf !", haha.

    « Pourquoi est-ce qu'ils sont nus ? » : Parce que leurs vêtements sont en train de sécher, ils allaient attraper la crève s'ils restaient dans des fringues trempées ! Mais effectivement ça n'apporte rien à la scène, ça rend même son déroulement assez bizarre.

 

« on a eu le droit à une belle romance dans ce jeu. Celle de Dion ! »

    ...meh. Je ne sais pas si c'est dû à une lassitude par rapport à la représentation moderne de l'homosexualité, mais ça m'a vraiment fait l'effet du forcing habituel où le premier détail personnel qu'on apprend du perso, c'est justement son orientation sexuelle, comme si c'était ça qui le définissait avant tout. On a à peine rencontré Dion, et voilà déjà qu'on nous montre sa relation secrète avec un type qu'on ne connaît pas davantage. Ç'aurait pu être une relation avec une femme ou même avec une chèvre que ça n'aurait rien apporté à ce stade de l'histoire. La scène de séparation fonctionne mieux, mais je ne me suis pas suffisamment attaché à Dion pour être vraiment touché.

 

« j'aurais largement préféré une romance "Dion-Clive" »

    Non mais ça c'est juste un fantasme de fujoshi. Par contre, Dion-Joshua, c'était bien engagé.

 

« Le compteur de mort et de membres coupés n'augmentent pas la maturité du jeu. »

    Ce n'est pas pour la maturité, ça, c'est juste pour l'ambiance. C'est festif, le sang qui gicle et les membres qui volent.

Shaedhen

De Shaedhen [777 Pts], le 05 Août 2023 à 17h06

Véritable lettre d'amour à la série, et surtout aux plus anciens épisodes, XVI possède ce "truc" qui fait que, malgré ses quelques imperfections, il est et restera un jeu mémorable. Il m'a convaincu au-delà de toutes mes attentes, et c'était pourtant pas gagné vu mon aversion initiale pour son gameplay orienté action.

Je regrette juste que (comme souvent avec la série, mais ici plus que jamais j'ai l'impression) le jeu soit la cible de nombreuses critiques injustifiées voire complètement risibles. En vrac je retiendrai certains (pas dans ce dossier) qui considèrent l'OST comme l'une des pires de la série - au contraire elle retrouve une identité musicale qui, je trouve, lui échappait depuis le X, des quêtes secondaires "fedex" - illustration par excellence de la mauvaise foi ou de la pauvreté d'esprit et/ou de réflexion de beaucoup de joueurs, et la soi-disant mauvaise exploitation des personnages féminins dont notamment Jill - cette dernière étant ironiquement l'une des femmes les plus réussies et travaillées, surtout dans le non verbal, proposées par la série. 

Je vois également beaucoup de remarques quant au manque de subtilité de l'intrigue et de tout ce qui est proposé. Ca me fait à la fois rire et grincer des dents face au constat qu'une bonne partie du symbolisme et des thèmes mis en avant par le jeu passent déjà au-dessus de la tête de beaucoup de gens. 

Enfin bref, ce qui m'importe avant tout c'est que le jeu m'a fait retomber en enfance, cristallisant l'image que je me faisais des univers oniriques proposés par FF à l'époque SNES/PS1 dans un jeu contemporain, ravivant pleinement (et sans mauvais jeu de mots...) ma flamme pour la série, petit à petit tarie au fil des années passant et des épisodes post 2000. Une grande réussite, tristement pas, à l'heure actuelle, auréolée du succès critique qu'elle mériterait. 

Shaedhen

De Shaedhen [777 Pts], le 05 Août 2023 à 14h20

Véritable lettre d'amour à la série, et surtout aux plus anciens épisodes, XVI possède ce "truc" qui fait que, malgré ses quelques imperfections, il est et restera un jeu mémorable. Il m'a convaincu au delà de toutes mes attentes, et c'était pourtant pas gagné vu mon aversion initiale pour son gameplay orienté action.

Je regrette juste que (comme souvent avec la série, mais ici plus que jamais j'ai l'impression) le jeu soit la cible de nombreuses critiques injustifiées voire complètement risibles. En vrac je retiendrai certains (pas dans ce dossier) qui considèrent l'OST comme l'une des pires de la série - au contraire elle retrouve une identité musicale qui, je trouve, lui échappait depuis le X, des quêtes secondaires "fedex" - illustration par excellence de la mauvaise foi ou de la pauvreté d'esprit et/ou de réflexion de beaucoup de joueurs, et la soi-disant mauvaise exploitation des personnages féminins dont notamment Jill - cette dernière étant ironiquement l'une des femmes les plus réussies et travaillées, surtout dans le non verbal, proposées par la série. 

Je vois également beaucoup de remarques quant au manque de subtilité de l'intrigue et de tout ce qui est proposé. Ca me fait à la fois rire et grincer des dents face au constat qu'une bonne partie du symbolisme et des thèmes mis en avant par le jeu passent déjà au dessus de la tête de beaucoup de gens. 

Enfin bref, ce qui m'importe avant tout c'est que le jeu m'a fait retomber en enfance, cristallisant l'image que je me faisais des univers oniriques proposés par FF à l'époque SNES/PS1 dans un jeu contemporain, ravivant pleinement (et sans mauvais jeu de mots...) ma flamme pour la série, petit à petit tarie au fil des années passant et des épisodes post 2000. Une grande réussite, tristement pas, à l'heure actuelle, auréolée du succès critique qu'elle mériterait. 

Shaedhen

De Shaedhen [777 Pts], le 05 Août 2023 à 14h19

Véritable lettre d'amour à la série, et surtout aux plus anciens épisodes, XVI possède ce "truc" qui fait que, malgré ses quelques imperfections, il est et restera un jeu mémorable. Il m'a convaincu au delà de toutes mes attentes, et c'était pourtant pas gagné vu mon aversion initiale pour son gameplay orienté action.

Je regrette juste que (comme souvent avec la série, mais ici plus que jamais j'ai l'impression) le jeu soit la cible de nombreuses critiques injustifiées voire complètement risibles. En vrac je retiendrai certains (pas dans ce dossier) qui considèrent l'OST comme l'une des pires de la série - au contraire elle retrouve une identité musicale qui, je trouve, lui échappait depuis le XII, des quêtes secondaires "fedex" - illustration par excellence de la mauvaise foi ou de la pauvreté d'esprit et/ou de réflexion de beaucoup de joueurs, et la soi-disant mauvaise exploitation des personnages féminins dont notamment Jill - cette dernière étant ironiquement l'une des femmes les plus réussies et travaillées, notamment dans le non verbal, proposées par la série. 

Je vois également beaucoup de remarques quant au manque de subtilité de l'intrigue et de tout ce qui est proposé. Ca me fait à la fois rire et grincer des dents face au constat qu'une bonne partie du symbolisme et des thèmes mis en avant par le jeu passent déjà au dessus de la tête de beaucoup de gens. 

Enfin bref, ce qui m'importe avant tout c'est que le jeu m'a fait retomber en enfance, cristallisant l'image que je me faisais des univers oniriques proposés par FF à l'époque SNES/PS1 dans un jeu contemporain, ravivant pleinement (et sans mauvais jeu de mots...) ma flamme pour la série, petit à petit tarie au fil des années passant et des épisodes post 2000. Une grande réussite, tristement pas, à l'heure actuelle, auréolée du succès critique qu'elle mériterait. 

Nadège

De Nadège, le 05 Août 2023 à 02h55

1/20

Bonsoir je voulais savoir si va avoir une suite pourvoir comme elle s en sort Jill et talgor sans clive

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