Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 22 Octobre 2025

Rageant: tel est le mot qui correspond sûrement le mieux au rythme de parution déplorable adopté par les éditions Delcourt/Tonkam sur MIX, puisque pas mois de deux ans et demi se sont écoulés depuis la sortie du volume 17 en avril 2023, et qu'en prime ce 18e opus voit revenir un peu trop le problème, déjà observé dans les quelques tomes précédents, des coquilles trop présentes dans les textes (surtout dans la première moitié de ces 180 nouvelles pages). Certes, l'éditeur a au moins le mérite de ne pas abandonner la série, mais il faut espérer qu'avec le lancement en parallèle de la nouvelle édition française de H2 le rythme de parution redeviendra un peu plus stable pour cette oeuvre qui, à l'heure où ces lignes sont écrites, compte désormais 23 tomes au Japon.

Quoi qu'il en soit, on replonge très facilement dans l'oeuvre, et plus précisément dans les éliminatoires de la région Tokyo Est pour le Koshien où Adachi nous laissait sur une perspective passionnante: la future demi-finale entre Meisei et Seinan, qui a de quoi faire subtilement écho à certains événements de Touch au vu de l'identité du lanceur vedette de Seinan, Takumi Nishimura, et du coach qui n'est autre que son père.

Au coeur de ce qui est annoncé comme la journée la plus chaude de l'été, cette demi-finale, au vu de son importance, est vouée à occuper quasiment tout le tome, jusqu'à atteindre son climax dans les toutes dernières pages. Et avant d'en arriver là, c'est bel et bien un match au sommet que nous offre le mangaka, essentiellement grâce à deux joueurs qui se rendent coup pour coup: Tôma et Takumi, qui ne cessent de briller en enchaînant les éliminations par strike, si bien que la rencontre semble rapidement tourner au pur duel de lanceurs. Toute l'efficacité d'Adachi est alors de bine nous faire ressentir que, même si les points marqués seront inévitablement peu nombreux, le spectacle est véritablement impressionnant aux yeux de tous grâce à deux joueurs-stars qui semble comme métamorphosés, transcendés... si bien que l'incertitude est permanente quant au résultat final, que la moindre stratégie bien rodée pourrait faire la différence, et que la moindre action un tant soit peu ratée pourrait coûter très cher.

La lecture se fait alors très prenante, d'autant plus qu'Adachi sait aussi souligner efficacement certaines choses comme le lien entre les Nishimura père et fils, qu'il intrigue quelque peu sur certains détails annexes comme l'affaire du téléphone oublié par le père d'Otomi (la jeune fille le retrouvera-t-elle dans ces tribunes combles ?), et qu'il ne perd pas ses petites notes d'humour qui passent cette fois-ci beaucoup par les remarques des commentateurs. En somme, la petite recette d'Adachi sert impeccablement cette demi-finale au sommet et nous donne follement envie de vite découvrir la suite, donc espérons que Delcourt/Tonkam ne nous fera plus la blague de publier le prochain volume deux ans et demi plus tard !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction