Final Fantasy XVI - partie 2 - Actualité manga
Dossier manga - Final Fantasy XVI - partie 2
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Un jeu mature ? - Partie 1


La grande question autour de ce FFXVI se situe autour de son scénario, et notamment de la maturité de ce dernier. Est-ce que nous avons affaire à une histoire complexe, profonde ou bien à un petit nanar ? Très sincèrement... Ce n'est aucun des deux. L'histoire est intéressante, les personnages (principaux j'entends) sont globalement tous bien écrits et attachants. En revanche, on échappe pas à bon nombre de clichés qu'on retrouve dans quasi tous les jeux japonais et qui, malheureusement, écorne un peu tout un building qui tentait de s'éloigner de ces codes.


Mais revenons au début, à ce prologue légendaire qui se trouve dans la démo. L'accent est fait surtout sur l'histoire, où l'on découvre notre héros, Clive Rosfield, en Pourvoyeur, c'est à dire esclave. On revient ensuite treize ans en arrière lorsqu'il était encore le fils du grand Duc de Rosfield, dirigeant du duché de Rosalia. Il est alors le protecteur de Joshua, son petit frère, incarnation du Primordial Phénix. Leur mère, d'ailleurs, adore son cadet, héritier du duché, tandis qu'elle rejette son aîné, soi-disant pour son inutilité. Alors que la guerre est à leur porte, Clive va accompagner son frère lors d'une sorte d'épreuve initiatique que doit passer toute incarnation du Phénix avant le début des hostilités. L'empire de Sangbrèque en profite pour attaquer le fort Phénix où ils se trouvaient, pour assassiner le duc et tous les témoins. Joshua perd le contrôle de ses pouvoirs et réveille ainsi son primordial, tandis qu'un autre primordial, inconnu, va apparaître, l'affronter et le tuer. On découvre ensuite que la mère des deux garçons, Annabella, était derrière tout ça. Bref, une introduction à l'histoire très épique, et dont on sent l'inspiration très "gameofthronesque". Qui n'a pas comparé Annabelle à Cersei Lannister ? En tout cas, le ton est donné. D'ailleurs, petite parenthèse sur Joshua, le frère de Clive qui, twist, n'est pas mort en fait (je sais, vous êtes choqués...). Très bon personnage, très charismatique aussi. Son évolution entre le petit frère faiblard et le jeune homme fragile mais déterminé à protéger son frère et son monde coûte que coûte est vraiment poignante. Il offre une bonne complémentarité avec Clive dans le dernier tiers du jeu.



Mais revenons sur la première partie du jeu (jusqu'à la destruction du premier cristal en gros), nous allons suivre le cheminement intérieur de Clive. De sa liberté retrouvé auprès de Cid jusqu'à la découverte de ses pouvoirs, et donc du fait qu'il soit responsable de la mort de son frère. Une phase très chouette, j'ai toujours eu un faible pour les personnages dépressifs en quête de guérison... Cid devient sa bouée de sauvetage, lui redonne un but dans la vie, une manière de se racheter. On a d'ailleurs une très bonne répartition, à ce moment-là, entre le jeu et les cinématiques. On se retrouve avec des phases très agréables, des antagonistes assez mémorables, et des combats épiques. On a toujours le côté un peu simpliste dans les évolutions de sentiments, un peu trop "shonenesque", mais ça marche très bien quand même. Parlons d’ailleurs un petit peu des personnages que l’on rencontre dans cette première partie, notamment Cid. Celui dont on prendra la relève, qui nous montre la marche à suivre, nous apprend l’insurrection. Un personnage hyper charismatique, que tout le monde aura pleuré. On aurait aimé qu’il nous accompagne un peu plus longtemps. Dieu merci, on s’attachera très vite à un autre personnage, notre bien aimé Dion, prince de Sangbrèque et incarnation de Bahamut. Un personnage incroyablement stylé, qui est le miroir de notre héros. Il est l'incarnation du primordial le plus puissant, il est respecté, adulé par son peuple. C'est une personne juste, pour qui l'honneur est plus importante que tout. Et s'il se soucie de son peuple, il ne remets pas en cause le système dans lequel il évolue. Il basculera lorsque son père nommera Octavien empereur, malgré toutes les réserves qu'il avait exprimé auprès du roi, sur Annabella notamment. Ultima le poussera ensuite à attaquer son propre peuple pour mettre à l'épreuve Clive/Mythos. évidemment, quand il reprendra connaissance, il sera rongé par la culpabilité, et c'est cette dernière qui le poussera à aider notre petite équipe. Dion, c'est finalement mon plus grand regret de ce jeu. J'aurais aimé le voir plus, j'aurais aimé qu'on puisse voyager à ces côtés comme avec Joshua et Jill, j'aurais aimé pouvoir le jouer tout simplement. Les pouvoirs de Bahamut sont clairement les plus cheatés du jeu, avec ceux de Barnabas. Les enjeux qui entourent le personnage sont simple, mais efficaces et nous permettent de le comprendre tout de suite, et surtout d'être en empathie avec lui dès ces premières apparitions. Un grand potentiel qui n'aura pas assez été exploité à mon goût. Mais si Dion est le meilleur personnage de ce jeu, sachez que la plupart sont vraiment bien écrits, et connaissent une évolution crédible et cohérente. Ce n'est pas sur l'écriture des personnages que j'aurais des reproches à faire, pas en premier en tout cas. Prenons par exemple les antagonistes. Benedikta, notre première "vraie" ennemie, est assez caricaturale dans son côté femme fatale, mais on comprend rapidement que c'est une fausse assurance pour cacher son mal-être. Alors oui, ce n'est pas forcément montré de manière très subtil, mais c'est efficace. Pareil pour Hugo Kupka, on est pas dans la subtilité non plus. Il est autoritaire, imbu de lui-même, et il n'éprouvait de véritable affection que pour Benedikta, celle avec qui il croyait partager ses rêves. Et oui, si Hugo était taillé comme un colosse, il n'était malheureusement pas très futé ! Dans l'ensemble, les antagonistes dans ce FFXVI sont manichéens et caricaturaux mais... Ce n'est vraiment pas gênant. Parce qu'on comprend rapidement leurs objectifs, qu'on les prend en grippe très rapidement et, globalement, parce qu'ils restent malgré tout intéressants à suivre. Et en plus, la plupart nous offre des combats d'anthologie, donc que demande le peuple ! Mais parlons de notre dernier "vrai" antagoniste, Barnabas (on reviendra sur Ultima dans la deuxième partie). Enfin, je vais plutôt l'appeler "Mommy's issues". Dès cette "fameuse" scène en milieu de jeu, après le combat de Bahamut, je n'ai plus réussi à l'appeler autrement, et je trouve que ce surnom résume assez bien le personnage. "Mommy's issues" donc, est un adorateur d'Ultima, et il souhaite rentre son pays éthériques, car il est persuadé ainsi de les libérer de la futilité humaine.

Pourquoi pas.



On sent tout du long qu'il est difficile d'avoir un échange avec lui. Clive et Joshua essaie plusieurs fois de lui parler, sans grand succès. Il reste totalement obtus, il n'entend aucun argument qui soit en contradiction avec son maître, Ultima. C'est un fanatique qui a décidé d'abandonner toute émotion. Ce n'est finalement qu'au cours de son combat avec Clive qu'il renouera avec une certaine excitation, le rendant assez... Instable. "Mommy's issues" est d'ailleurs le meilleur combat à échelle humaine qu'on aura dans le jeu. Une évolution de personnage cohérente, logique mais qui nous donne souvent une petite migraine.


Commentaires

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Voq

De Voq [683 Pts], le 06 Septembre 2023 à 00h06

Quelques points du dossier qui me font réagir, partie 2 :

 

« Qui n'a pas comparé Annabella à Cersei Lannister ? »

    Certes... et la comparaison n'était pas, mais alors vraiment pas à l'avantage d'Annabella. A Song Of Ice And Fire parvient à apporter de la profondeur à son personnage, à nous faire éprouver une certaine empathie. On en est très loin avec Annabella dans FFXVI, elle est juste bornée et imbue d'elle-même. Honnêtement, je la place au même niveau d'intérêt qu'Ultima : elle a le même complexe de supériorité, elle a la même propension à ne voir que ce qu'elle veut et se fermer à toute discussion, et en dehors d'un lien familial dont elle n'a que faire, ce sont ses seules caractéristiques. Ah oui, et elle ne vieillit pas.

 

« on s’attachera très vite à un autre personnage, notre bien aimé Dion » / « J'aurais aimé le voir plus, j'aurais aimé qu'on puisse voyager à ces côtés »

    Je ne sais pas, pour ma part j'ai justement trouvé qu'on ne le côtoyait pas suffisamment pour créer un vrai attachement. C'est un personnage intéressant, mais qui finalement ne m'aura pas marqué plus que cela, clairement pas celui auquel je penserai en premier en me remémorant le jeu. Mais oui, si ce FFXVI avait fonctionné en équipe plutôt que d'insister autant sur le côté action avec un unique protagoniste, ça aurait été cool de l'inclure dans l'équipe.

 

« Désolé, mais quelqu'un a vraiment écouté et surtout compris ce qu'[Ultima] blablatait sans arrêt ? »

    Pas compliqué à comprendre, il rabâche toujours la même chose. Tu es mon réceptacle, ton corps m'appartient, tu ne devrais pas pouvoir me résister, je vais te soumettre... Quoique, dit comme ça, j'en viens à imaginer Ultima en prédateur sexuel qui en a après les fesses de Clive. Peut-être aurait-il eu plus de succès ainsi ? C'est qu'il pourrait en faire, des choses, avec ses quatre mains.

 

« Prenons l'exemple de la relation entre Jill et Clive. Je trouve que la romance est assez ratée. »

    Effectivement, d'un point de vue temporel, c'est du grand n'importe quoi. Qu'ils ne se tombent pas dans les bras à peine retrouvés, d'accord, mais là on tombe dans l'excès inverse. Sans oublier le bisou interrompu à l'infirmerie, pourquoi aucun des deux n'a eu l'idée de reprendre où ils s'étaient arrêtés, un peu plus tard ? Pourquoi attendre encore des plombes dans le jeu avant de conclure ?

    La seule raison pour laquelle cette romance a fonctionné, ne serait-ce qu'un peu, à mes yeux, c'est qu'en constatant que rien n'avançait avec Jill et que Clive se rapprochait doucement d'autres personnages (Mid, Tarja, Eloïse... ou même Gab, tiens), je commençais à redouter un choix type harem qui n'aurait vraiment pas eu sa place ici. Du coup, quand la romance a fini par se concrétiser, j'ai un peu oublié sa date de péremption pour me concentrer sur du "oui ! enfin ! ouf !", haha.

    « Pourquoi est-ce qu'ils sont nus ? » : Parce que leurs vêtements sont en train de sécher, ils allaient attraper la crève s'ils restaient dans des fringues trempées ! Mais effectivement ça n'apporte rien à la scène, ça rend même son déroulement assez bizarre.

 

« on a eu le droit à une belle romance dans ce jeu. Celle de Dion ! »

    ...meh. Je ne sais pas si c'est dû à une lassitude par rapport à la représentation moderne de l'homosexualité, mais ça m'a vraiment fait l'effet du forcing habituel où le premier détail personnel qu'on apprend du perso, c'est justement son orientation sexuelle, comme si c'était ça qui le définissait avant tout. On a à peine rencontré Dion, et voilà déjà qu'on nous montre sa relation secrète avec un type qu'on ne connaît pas davantage. Ç'aurait pu être une relation avec une femme ou même avec une chèvre que ça n'aurait rien apporté à ce stade de l'histoire. La scène de séparation fonctionne mieux, mais je ne me suis pas suffisamment attaché à Dion pour être vraiment touché.

 

« j'aurais largement préféré une romance "Dion-Clive" »

    Non mais ça c'est juste un fantasme de fujoshi. Par contre, Dion-Joshua, c'était bien engagé.

 

« Le compteur de mort et de membres coupés n'augmentent pas la maturité du jeu. »

    Ce n'est pas pour la maturité, ça, c'est juste pour l'ambiance. C'est festif, le sang qui gicle et les membres qui volent.

Shaedhen

De Shaedhen [777 Pts], le 05 Août 2023 à 17h06

Véritable lettre d'amour à la série, et surtout aux plus anciens épisodes, XVI possède ce "truc" qui fait que, malgré ses quelques imperfections, il est et restera un jeu mémorable. Il m'a convaincu au-delà de toutes mes attentes, et c'était pourtant pas gagné vu mon aversion initiale pour son gameplay orienté action.

Je regrette juste que (comme souvent avec la série, mais ici plus que jamais j'ai l'impression) le jeu soit la cible de nombreuses critiques injustifiées voire complètement risibles. En vrac je retiendrai certains (pas dans ce dossier) qui considèrent l'OST comme l'une des pires de la série - au contraire elle retrouve une identité musicale qui, je trouve, lui échappait depuis le X, des quêtes secondaires "fedex" - illustration par excellence de la mauvaise foi ou de la pauvreté d'esprit et/ou de réflexion de beaucoup de joueurs, et la soi-disant mauvaise exploitation des personnages féminins dont notamment Jill - cette dernière étant ironiquement l'une des femmes les plus réussies et travaillées, surtout dans le non verbal, proposées par la série. 

Je vois également beaucoup de remarques quant au manque de subtilité de l'intrigue et de tout ce qui est proposé. Ca me fait à la fois rire et grincer des dents face au constat qu'une bonne partie du symbolisme et des thèmes mis en avant par le jeu passent déjà au-dessus de la tête de beaucoup de gens. 

Enfin bref, ce qui m'importe avant tout c'est que le jeu m'a fait retomber en enfance, cristallisant l'image que je me faisais des univers oniriques proposés par FF à l'époque SNES/PS1 dans un jeu contemporain, ravivant pleinement (et sans mauvais jeu de mots...) ma flamme pour la série, petit à petit tarie au fil des années passant et des épisodes post 2000. Une grande réussite, tristement pas, à l'heure actuelle, auréolée du succès critique qu'elle mériterait. 

Shaedhen

De Shaedhen [777 Pts], le 05 Août 2023 à 14h20

Véritable lettre d'amour à la série, et surtout aux plus anciens épisodes, XVI possède ce "truc" qui fait que, malgré ses quelques imperfections, il est et restera un jeu mémorable. Il m'a convaincu au delà de toutes mes attentes, et c'était pourtant pas gagné vu mon aversion initiale pour son gameplay orienté action.

Je regrette juste que (comme souvent avec la série, mais ici plus que jamais j'ai l'impression) le jeu soit la cible de nombreuses critiques injustifiées voire complètement risibles. En vrac je retiendrai certains (pas dans ce dossier) qui considèrent l'OST comme l'une des pires de la série - au contraire elle retrouve une identité musicale qui, je trouve, lui échappait depuis le X, des quêtes secondaires "fedex" - illustration par excellence de la mauvaise foi ou de la pauvreté d'esprit et/ou de réflexion de beaucoup de joueurs, et la soi-disant mauvaise exploitation des personnages féminins dont notamment Jill - cette dernière étant ironiquement l'une des femmes les plus réussies et travaillées, surtout dans le non verbal, proposées par la série. 

Je vois également beaucoup de remarques quant au manque de subtilité de l'intrigue et de tout ce qui est proposé. Ca me fait à la fois rire et grincer des dents face au constat qu'une bonne partie du symbolisme et des thèmes mis en avant par le jeu passent déjà au dessus de la tête de beaucoup de gens. 

Enfin bref, ce qui m'importe avant tout c'est que le jeu m'a fait retomber en enfance, cristallisant l'image que je me faisais des univers oniriques proposés par FF à l'époque SNES/PS1 dans un jeu contemporain, ravivant pleinement (et sans mauvais jeu de mots...) ma flamme pour la série, petit à petit tarie au fil des années passant et des épisodes post 2000. Une grande réussite, tristement pas, à l'heure actuelle, auréolée du succès critique qu'elle mériterait. 

Shaedhen

De Shaedhen [777 Pts], le 05 Août 2023 à 14h19

Véritable lettre d'amour à la série, et surtout aux plus anciens épisodes, XVI possède ce "truc" qui fait que, malgré ses quelques imperfections, il est et restera un jeu mémorable. Il m'a convaincu au delà de toutes mes attentes, et c'était pourtant pas gagné vu mon aversion initiale pour son gameplay orienté action.

Je regrette juste que (comme souvent avec la série, mais ici plus que jamais j'ai l'impression) le jeu soit la cible de nombreuses critiques injustifiées voire complètement risibles. En vrac je retiendrai certains (pas dans ce dossier) qui considèrent l'OST comme l'une des pires de la série - au contraire elle retrouve une identité musicale qui, je trouve, lui échappait depuis le XII, des quêtes secondaires "fedex" - illustration par excellence de la mauvaise foi ou de la pauvreté d'esprit et/ou de réflexion de beaucoup de joueurs, et la soi-disant mauvaise exploitation des personnages féminins dont notamment Jill - cette dernière étant ironiquement l'une des femmes les plus réussies et travaillées, notamment dans le non verbal, proposées par la série. 

Je vois également beaucoup de remarques quant au manque de subtilité de l'intrigue et de tout ce qui est proposé. Ca me fait à la fois rire et grincer des dents face au constat qu'une bonne partie du symbolisme et des thèmes mis en avant par le jeu passent déjà au dessus de la tête de beaucoup de gens. 

Enfin bref, ce qui m'importe avant tout c'est que le jeu m'a fait retomber en enfance, cristallisant l'image que je me faisais des univers oniriques proposés par FF à l'époque SNES/PS1 dans un jeu contemporain, ravivant pleinement (et sans mauvais jeu de mots...) ma flamme pour la série, petit à petit tarie au fil des années passant et des épisodes post 2000. Une grande réussite, tristement pas, à l'heure actuelle, auréolée du succès critique qu'elle mériterait. 

Nadège

De Nadège, le 05 Août 2023 à 02h55

1/20

Bonsoir je voulais savoir si va avoir une suite pourvoir comme elle s en sort Jill et talgor sans clive

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