Dusk Maiden of Amnesia - Actualité manga
Dossier manga - Dusk Maiden of Amnesia
Lecteurs
18.50/20

Folklore japonais et horreur nippone


Dusk Maiden of Amnesia s’inscrit dans un style horrifique typiquement nippons que ceux qui ont déjà vu quelques célèbres œuvres du cinéma du Pays du Soleil Levant pourront aisément reconnaître. Il est en effet très simple de comparer l’œuvre du duo MAYBE à des récits comme The Ring ou The Grudge qui reposent sur un schéma très similaire. L’horreur, elle est présente par une entité entourée de mystères qui ne demandent qu’à être résolus. Dans le cas de Yûko Kanoe, le fantôme qui hante le collège Seikyô, la créature provoque l’angoisse des personnages mais pas forcément celle du lecteur qui n’est que rarement terrifié par le récit en lui-même. En revanche, il est pris de questionnements et d’intérêts pour toutes les énigmes qui se cachent derrière la mort de la jeune fille, un peu comme Sadako suscitait notre envie de découvrir la vérité à son sujet. On ne doit donc pas prendre Dusk Maiden of Amnesia comme une œuvre terrifiante comme pourrait nous terrifier un film d’horreur occidental ou un tueur en série impitoyable, tout est très caractéristique de l’horreur japonaise et ses multiples codes. Ainsi, les grandes énigmes de l’œuvre reposent, entre autre, sur les sept mystères de l’établissement Seikyô, ce qui renvoie à une pratique récurrente au Pays du Soleil Levant : les légendes urbaines. Yûko est ici le sujet de différentes histoires occultes qui terrifient bien des élèves en même temps qu’ils sont amusés, des récits qu’il n’est pas rare de voir véhiculés dans les manga scolaires. La série n’est donc pas effrayante au sens propre du terme, difficile de la conseiller à quiconque souhaiterait avoir une expérience de lecture horrifique et éprouvante. En revanche, il est vrai que l’œuvre développe une atmosphère d’étrange à partir des récits de fantômes et tout un folklore qu’on ne peut trouver que dans des récits nippons.





D’un bout à l’autre, Dusk Maiden of Amnesia repose sur un ésotérisme capable de nous dépayser à tout instant et qui n’a rien à voir avec des histoires de fantômes que l’on pourrait attribuer aux lieux hantés de notre hexagone. Esprits vengeurs, âme sacrifiée, bruits de couloir sur des salles de classe maudites… On retrouve un esprit propre à la culture du pays berceau du shintoïsme et cela se ressent à travers bien des aspects. Il demeure un nombre de caractéristiques très spirituelles, liées aux rites nippons et son respect de puissances divines sans nom, des architectures qui renvoient aux lieux de prière et à un Japon vieillot, des paysages noyés dans les fleurs de cerisier et une ambiance qui oscille entre l’angoisse et l’intimiste, la peur profonde des esprits dont on pense qu’ils nous veulent le plus grand mal et la mélancolie d’un passé perdu.

Le personnage de Yûko nous intéresse alors tout particulièrement puisque la représentation du personnage oscille entre deux univers, l’un symbole de l’épouvante et de ces créatures mystiques et terrifiantes que l’on trouve dans le folklore nippon, et l’autre celle d’une simple jeune fille en quête de son passé, une simple amnésique qui aimerait savoir qui elle est vraiment. On peut ainsi dire que MAYBE confronte deux visions de la spiritualité, celle qui apparaît comme terrifiante et fait les plus célèbres histoires d’épouvante, et une autre qui cherche à développer le fantôme comme une simple créature humaine dépourvue d’enveloppe charnelle mais qui, à l’instar de tout être humain, a besoin de connaître sa place dans le monde qui l’entoure.

Pour ces raisons, Dusk Maiden of Amnesia développe des atmosphères bien différentes et ce bien que l’esthétique globale reste fidèle aux récits d’horreur japonais que nous venons d’évoquée en long, en large et en travers. C’est aussi pour ça qu’il est difficile de considérer l’aventure de Teiichi et Yûko comme un manga d’épouvante stricto sensu. L’œuvre de Maybe peut effrayer, notamment par rapport à une pate graphique que nous évoquerons plus tard, mais elle peut aussi attendrir et se limiter à une histoire humaine lorsqu’elle présente certains de ses aspects.
  
  
  


© Maybe / SQUARE ENIX CO., LTD.

Commentaires

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Fenris

De Fenris [2844 Pts], le 15 Février 2016 à 22h19

18/20

Merci pour le dossier.

Hajime

De Hajime [1289 Pts], le 15 Février 2016 à 11h24

18/20

Merci pour ce dossier !! C'est un excellent manga à lire. Et les couvertures sont superbes !

Onukron

De Onukron [116 Pts], le 14 Février 2016 à 15h37

18/20

Très bon dossier sur une oeuvre exellente.

 

Lecmanga

De Lecmanga [397 Pts], le 13 Février 2016 à 14h19

Le dossier décrit tellement bien cette oeuvre avec justesse. J'ai la série complète et elle est vraiment géniale, on se laisse entrainer entre sentiments et mystères. C'est une série que je conseil à tout ceux qui hésitent à la prendre elle vaut le coup.

ShakuganKenshin

De ShakuganKenshin [565 Pts], le 13 Février 2016 à 12h07

18/20

Pareillement que Minkunette concernant le manga ^^

Dans tout les cas j'avais adoré l'animé, alors d'autant plus pour acquérir un jour ces X tomes

Merci pour ce dossier ^^

Minkunette

De Minkunette [6811 Pts], le 13 Février 2016 à 09h44

18/20

Merci pour le dossier, faudrait que j'attaque le manga.

shawurai

De shawurai [829 Pts], le 12 Février 2016 à 20h30

J'ai aimé ce manga. Les 10 volumes en font une histoire ni trop longue ni trop courte.

Cinderblox

De Cinderblox [173 Pts], le 12 Février 2016 à 18h04

20/20

Un très bon manga que j'ai adoré lire et regarder en anime. Un manga qui m'a aussi bien fait pleurer ^^

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