Bambi - Actualité manga
Dossier manga - Bambi

Introduction



Guns and Pink (résumé)


Il était entré dans le bar, ce jeune imbécile. Il devait garder un œil sur une crapule, pour pouvoir le capturer et empocher la somme que sa tête valait. Il était persuadé, ce jour-là, qu’il allait devenir riche. Et soudain, une jeune fille,  aux cheveux roses et pleine de piercings, arrive au comptoir, accompagné d’un petit garçon au regard vide. Lui tient un ballon, elle un énorme flingue. Elle se gratte le nez avec. Elle demande à boire au serveur. Il l’a sert. Elle crache tout, sous prétexte que ça a le goût d’alcool. Le barman répond que c’est normal de servir de l’alcool dans le bar. Elle lui tire une balle entre les deux yeux, en criant « enfoiré, tu me chier avec tes histoires à la con ! ». Le jeune imbécile, il l’avait pas vu venir ça. Un type gigantesque se lève, dégainant un surin, et hurle « salope ! Takeshi était not’ copain ! ». Elle lui tire trois coups de revolver dans son énorme bidoche.

Et là, c’est la boucherie. Le bar était plein de gangsters, copains qui plus-est. Les coups de feu pleuvent, l’hémoglobine fuse. Le jeune imbécile essaie de trouver un coin pour se cacher et s’échapper. Il marche abaissé sur des flaques de sang et de tripes. Quand il rouvre les yeux, tout le bouge était retapissé rouge écarlate. Seul se tenaient debout la jeune fille aux cheveux roses et le petit garçon avec le ballon. Tous les autres protagonistes étaient en morceaux. Les deux jeunes gens, qui virent l’imbécile vivant, marchèrent vers la sortie, où une voiture au design de mauvais goût les attendait devant. Ils répartirent, laissant le jeune imbécile comme un con, dans son urine.

La fille aux cheveux roses, elle s’appelle Bambi. Partout où elle passe, elle sème le chaos. Elle doit juste livrer à bon port le môme qu’elle trimballe. Sauf que plein d’enfoirés veulent mettre la main dessus. Ceux qui se mettent en travers du chemin de Bambi recevront un coup de gun dans la mouille, même si ça doit faire des dégâts collatéraux, qu’on se le dise !



Tracks (éditions)


Bambi est un manga d’Atsushi Kaneko, paru pour la première fois le 12 juillet 1997 dans le magazine Comic Beam. Le premier tome relié est édité chez Mediaworks le 6 août 1998. La publication s’arrête chez Mediaworks avec le quatrième volume en mars 2000, mais la série est reprise la même année par Enterbrain. Les premiers volumes sont réédités aussitôt. Le tome 5 fait son entrée dans les librairies japonaises fin 2000, et le sixième et dernier tome, en septembre 2001. En guise de point final à la série, un tome 0 voit le jour en 2002 : intitulé « Alternative », il offre des origines à plusieurs personnages principaux ou secondaires. La série est à nouveau rééditée en 2014 : renommée « BAMBi Remodeled », elle propose de nouvelles jaquettes.

En francophonie, la série a été publiée par IMHO. Le premier tome parait dans nos contrées en mars 2006, le sixième, en 2011. Le tome 0 sort en 2012. La parution est laborieuse, pour finalement aboutir actuellement à un arrêt des droits avec l’éditeur indépendant. Certains tomes sont donc difficiles à trouver, y compris sur le marché de l’occasion.



Punk master (l’auteur)


Atsushi Kaneko est un auteur de manga né le 26 décembre 1966 à Sakata, réputé pour ses œuvres alternatives. Pour plus de détails sur l’auteur, nous vous invitons à lire le dossier biographique que la rédaction lui a consacré.



Personnages



Bambi



Punkette aux cheveux et aux guns roses, elle est accompagnée d’un gamin qu’elle dit devoir mener « aux vieux ». Qui sont ces vieux ? Qui est le gamin ? Qui est Bambi ? Peu de personnes qu’elle croise ne s’en souvient, car où qu’elle passe, elle sème la mort et le chaos. Un rien la fout dans des crises de rage apocalyptiques. Et quand bien même les personnes qui la pourchasse, elle et le gamin, sont dangereuses, son tempérament explosif la sauve de bien des situations.


Le gamin



Drôle d’enfant qui accompagne Bambi. Il a l’air d’avoir environ cinq ans, mais ne parle pas. Il suit Bambi dans son sillon sanglant sans paniquer outre mesure pour un enfant de son âge. En tout cas, il a l’air d’être le fruit de bien des convoitises, puisque Bambi l’a kidnappé à Gabba King, une super rockstar pour le compte d’autres personnes. Et depuis, les deux compagnons de route sont poursuivis par de vilains tueurs.


Gabba King



Légendaire rockstar, une organisation machiavélique se cache derrière son business. Lorsqu’on lui enlève le gamin qu’il retenait en otage, il devient une loque, incapable d’honorer son tempérament de célébrité. Ses fans ont la particularité d’être ridiculement hystériques.


Tanahashi



Jeune homme fréquentant des personnes peu recommandables, il ne rechigne pas à effectuer des sales boulots. Il croise par hasard la route de Bambi. À la fois effrayé et fasciné, il va la poursuivre.


Charly



Enigmatique personnage qui suit de près Gabba King, il semble bien connaitre tout le beau monde de Bambi : « les vieux », le gamin, etc. Froid et impassible, on se moque tout de même beaucoup de sa coupe de cheveux et son physique reptilien.
  
  
  


© 2000 ATSUSHI KANEKO / ENTERBRAIN INC.

Commentaires

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Koiwai

De Koiwai [12693 Pts], le 20 Février 2016 à 13h01

Comme Raimaru, j'ai aussi une grosse préférence pour Wet Moon, que j'ai trouvé maitrisé de bout en bout et qui est totalement dans le type d'ambiance que j'adore. Mais Bambi reste le manga qui m'a fait découvrir l'auteur (merci Imho !) et ses autres titres m'ont captivé aussi, j'adore la façon dont l'auteur varie les ambiances et références à chaque oeuvre tout en gardant des gimmicks et une vraie patte Kaneko reconnaissable entre toutes. Toutes ses oeuvres ont énormément de choses en commun et sont en même temps totalement différentes.

Très chouette dossier sinon, mettre Bambi en valeur ne fait jamais de mal, même si Bambi elle-même doit s'en foutre royalement :3

J'ai ouïe dire je ne sais plus où que Sakka/Casterman pourrait envisager de reprendre les droits du manga si le succès est là pour Deathco (j'ai peut-être rêvé).

Minkunette

De Minkunette [6811 Pts], le 20 Février 2016 à 09h43

Pas mon style graphique.

Blood

De Blood [2541 Pts], le 19 Février 2016 à 21h07

@Manga-News : je te rejoins en partie sur Asano, j'ai bien aimé Punpun mais ça ne m'a pas transcendé. Kaneko, j'aime beaucoup ce qu'il fait, même sir je ne comprends généralement rien au scénar (Wet Moon et Soil en tête) ^^ Mais il y a une vraie inventivité, une vraie originalité dans ses mangas. Rien ne ressemble à du Kaneko, à part du Kaneko. Ce dossier me fait d'ailleurs penser que je n'ai toujours pas acheté Bambi, ce qui est impardonnable :-)

Manga-News

De Manga-News [3732 Pts], le 19 Février 2016 à 19h12

je dois être le seul dans l'équipe mais j'accroche pas à kaneko atsushi.  j'ai un souci avec le dessin qui fait trop comics ou pas assez manga...je lui reconnais une certaine patte graphique, très distincte des autres mangaka. j'ai l'impression de lire un comics indé, ca me fait pas ce choc que certains lecteurs peuvent avoir.

Bref je reconnais un grand artiste mais il me laisse de marbre. C'est aussi ca l'art, on acrroche ou pas. Je regarde un tableau mais l'émotion passe pas.

J'ai aussi ce ressenti avec Asano. L'émotion passe pas, je lis sans plaisir, sans être emporté par quelque chose.

Autant je peux pleurer sur un Murakami autant la il se passe rien

 

 

Raimaru

De Raimaru [1233 Pts], le 19 Février 2016 à 18h35

Merci pour votre commentaire, il me fait très plaisir ! J'avoue que l'oeuvre que je préfère de lui est Wet Moon aussi, car en plus d'un autre choc graphique, le scénario est particulièrement fouillé.

Alphonse

De Alphonse [421 Pts], le 19 Février 2016 à 18h03

J’aime ces auteurs atypiques, ces artistes qui sortent du lot, reconnaissables entre milles, qui, lorsque l’on les li,  avons l’impression que c’est tout un monde, un univers, qui débarque et nous emporte ; Kaneko Atsushi est de ceux là.

 

Difficile de conseiller l’œuvre de cet auteur avec laquelle commencer pour y pénétrer comme il se doit. A ce jour celle que je puis préférer est probablement Wet Moon, éditée par, comme vous l’indiquiez, Casterman ; qui a d’ailleurs fait un travail remarquable pour l’édition : ce qui sert un plaisir de lecture optimal à la hauteur de ce chef d’œuvre.

 

J’attend encore un peu avant d’acheter sa dernière production : Deathco ; je fais monter le plaisir comme dirait l’autre.  A tous les amateurs de seinen rutilant, sophistiqué et, tout simplement, gastronomique : se jeter dessus et s’en mettre plein les babines !

 

Merci bien pour cet article Raimaru ; à la fois succinct et exhaustif, cool et sérieux, en sus d’être servi par des estampes aux petits oignons. J’ai notamment pu apprécier votre analyse concernant la particularité du trait de l’auteur ou le prisme de ses influences.

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