Au Grand Air / Yuru Camp - Actualité manga
Dossier manga - Au Grand Air / Yuru Camp
Lecteurs
20/20

Des jeunes filles, un club...


Au premier abord, Au Grand Air/Yuru Camp reprend la bonne vieille recette des séries typées tranche de vie, au casting essentiellement féminin, et où les filles se réunissent dans leur club autour d'une activité spécifique. De K-On! à Sound! Euphonium en passant par Minami Kamakura High School Girls Cycling Club, Bakuon et énormément d'autres, les exemples sont très nombreux dans ce registre très populaire depuis 10-15 ans, autant en manga qu'en animation.

Cela dit, l'oeuvre imaginée par Afro se démarque un tout petit peu, dans la mesure où seules trois filles font partie du cercle de camping, là où Rin n'en fait pas partie et pratique plutôt le camping en solo, et où Ena vient plutôt s'inviter à la fête de temps à autre. Il s'agit d'ailleurs, au départ, d'un simple cercle, et non d'un club.

Cette constatation permettra d'ailleurs d'amener l'essentiel des évolutions de l'histoire, où les adolescentes nous proposeront de voir leurs pratiques du camping, tout en les faisant découvrir à leurs camarades. Par exemple, Nadeshiko découvrira un peu le camping en groupe au sein du club, puis fera profiter à Rin des joies possibles du camping à deux voire à plusieurs. Avec ce que ça peut impliquer d'interactions et d'amitiés qui se consolident... Mais tout ceci, nous allons l'approfondir dans la suite du dossier.
  
  


Entre découvertes de la nature et la province japonaise : une ambiance paisible, relaxante et amusante


Le moins que l'on puisse dire est qu'Afro sait très bien installer, dès le tome 1, l'atmosphère de son manga, en soignant particulièrement l'aspect un peu contemplatif, où l'on commence d'abord par observer Rin dans l'une de ses séances de camping solo face à de superbes et reposants paysages. Ces paysages, le dessinateur les croque avec beaucoup de talent, car tout en leur offrant une forte volonté de réalisme (la plupart des lieux existent vraiment, comme le parc Fuefuki) et une certaine richesse, il sait les rendre réellement reposants à regarder, notamment grâce à son utilisation de hachures et de trames assez claires. La première qualité de l'oeuvre est donc de nous plonger joliment à la découverte de paysages naturels (lac, montagne, forêt...) et de cadres (camping, bain, café...) omniprésents et réussis. Ajoutons à ça un design des personnages assez chouette, avec pas mal de bonnes bouilles fraîches et amusantes.

Sur la longueur, le mangaka Afro ne change jamais vraiment sa recette, et il continue d'entretenir toujours une atmosphère particulièrement relaxante au fil des escapades de ses jeunes héroïnes.

Ainsi, dans le volume 2, Afro nous emmène notamment au plateau de Takabocchi, au parc Fuefuki et au lac Shibire, des lieux naturels assez différents qui ont tous leur propre charme, et que le mangaka s'applique à bien retranscrire dans ses dessins à la fois assez riches dans les traits et légers dans leur ambiance. L'auteur s'amuse également à proposer quelques petits éléments sur lesdits lieux, par exemple sur une légende du lac Shibire qui fera faire quelques sursauts à Rin. Et il n'oublie jamais de rendre son ambiance encore plus dépaysante en tirant parti du côté comique de certaines situations ou de ses personnages, en tête desquels une Nadeshiko très souvent savoureuse dans ses différentes frimousses et dans son caractère assez insouciant. Et puis, quoi de plus dépaysant que de manger un barbecue devant un paysage enchanteur en bonne compagnie ?

Le tome 3 nous invite à suivre une longue virée en scooter de Rin, virée qui s'avère tout d'abord captivante pour le voyage en lui-même et pour ce qu'il nous invite à découvrir de la province japonaise profonde. Décidée à aller jusqu'à Kamiina, dans le sud de la préfecture de Nagano, l'adolescente solitaire prend le pari d'éviter les grandes routes et de prendre des "raccourcis" à travers les montagnes. Forcément, vu que l'hiver bat son plein, cela lui créera quelques imprévus (une route barrée, etc...), mais ça lui permettra également de faire plusieurs escales parfois inattendues dans des recoins au charme certain, comme le temple Kôzen-ji, Komagane ou le Mont Jinbagata, avec ce que ça implique de jolies vues rafraîchissantes que le dessinateur croque toujours aussi bien. Ce genre de petits imprévus, de légers détours, de découvertes inattendues, c'est également ce qui fait le charme de ce type d'escapade !
  
  
  
  

© 2017 afro by HOUBUNSHA CO.,LTD., Tokyo

Commentaires

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Gilles

De Gilles, le 23 Juin 2019 à 15h29

Je me rappelle avoir vu l'anime en entier. J'étais un peu timide, parce que je suis un gars et je trouvais que ça semblait cibler un public de jeunes adolescentes. Mais bon, j'ai trouvé qu'il avait un bon côté d'empowerment à juste sortir dehors et faire du camping d'hiver. Ne pas avoir peur, apprendre quelques trucs et se lancer. Le fait que ce soit un groupe de filles peut aussi donner de la force à un public adolescent féminim. Je crois que ça a beaucoup de bonnes répercussions à celles et ceux qui regardent l'animé ou à celles et ceux qui ont lu le manga. Le rythme est assez gai et ça motive à faire quelque chose de sa peau! Mon bémol principal était l'abus de l'usage du téléphone, avec les photos et conversations en SMS. C'est très drôle quand ils se font des repas gargantuesques.

naruj

De naruj [238 Pts], le 12 Mai 2019 à 19h56

20/20

Excellent dossier ! Yuru Camp est une de mes licences préférées que j'ai découvert grâce à Crunchy. J'ai donc à l'époque accueilli l'annonce du manga chez Nobi nobi avec grande joie ! Sur ce, je vous laisse, je m'en vais lire mon tome 6 :D

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