Windy Tales

Vent en action

 
 
D’un point de vue graphique, Windy Tales se démarque également très nettement des productions traditionnelles japonaises dans ce format. On y retrouve un esprit très particulier, qui n’est pas sans rappeler des productions telles qu’Okami en jeux vidéo, mais aussi Samouraï Jack, célèbre série d’animation américaine dont la volonté d’innover visuellement d’un épisode à l’autre rappelle beaucoup l’esprit de Windy Tales, bien que les genres et l’exécution n’aient absolument rien à voir, bien sûr.
Le style fait très crayonné, les traits sont très marqués, ainsi que les contours des décors, et les visages des personnages sont de conception plutôt simple. Pourtant, l’impression de vie est tout simplement incroyable. Cela grâce à une animation de haut niveau et un soin du détail qui donnent toute sa saveur à la série. Les cheveux qui volent au vent lorsque les personnages sont immobiles, le vent qui prend différentes couleurs et reste toujours en mouvement, les expressions des personnages… Oui, il y a de la vie, énormément de vie dans Windy Tales, même si ce n’est pas toujours très bien exprimé dans des images fixes, mais cela prend tout son sens une fois la série en mouvement. On y sent une véritable volonté d’innover, de poser sa patte, et l’exécution est magistrale. Notamment la représentation du vent, toujours variée, imaginative et impressionnante.
   
  
  
  
  
La série se présente donc sous un format de 13 épisodes. Chacun se suffit à lui-même, et seul le dernier fait réellement référence à des événements passés. Les personnages mènent leur vie, évoluent, et ne regardent pas en arrière en permanence, comme tout un chacun d’entre nous.
Un point marquant de la série, c’est cette volonté de changement de décors, de saisons, de couleurs, d’un épisode à l’autre. Si bien qu’on est toujours plus ou moins dans la même ambiance, et en même temps, pas du tout. Que ce soit par la chute des pétales de cerisiers, la représentation d’une partie nocturne de tape-cannette, la neige qui tombe où le typhon qui se déchaîne, chaque épisode se démarque nettement de l’un à l’autre, de façon à ce que l’ennui et la répétition ne se font jamais sentir. La série est en mouvement, aussi bien au niveau de l’animation que des décors. Ce qui est fort en considérant qu’on reste dans un contexte très quotidien. La poésie de l’ensemble est perceptible dès le début, mais elle est plus vivante que contemplative, même si cet aspect reste présent.

La musique participe aussi à cette excellente ambiance. Assez discrète la plupart du temps, elle reste néanmoins en mémoire parce qu’elle souligne parfaitement les sentiments des personnages. Assez virevoltant, jamais lassant, l’Ost participe de toute évidence à notre expérience. L’opening est entraînant et calme, et on ne se lasse pas de le revoir au début de chaque épisode, et l’ending vient donner un bon coup de fouet, avant de repartir pour un tour. Du côté des doublages, comme d’habitude du côté japonais, le ton donné est parfait et expressif, un vrai plaisir. Et il en va de même en français, qui nous propose un doublage de fort bonne facture, qu’on aura grand plaisir à écouter et à suivre et ne gâchera en rien l’expérience.
Pas grand-chose à dire sur la qualité des DVD. Des menus clairs et animés, pas de bonus particuliers, et il est possible de trouver la série en neuf à très bon prix. Bref, aucune raison de passer à côté de Windy Tales, en d’autres termes.