We are always... - Actualité manga
Dossier manga - We are always...

Amourettes lycéennes, mais pas seulement


We are always démarre donc en nous proposant quatre personnages principaux. Trois d’entre eux sont liés et se connaissent depuis pratiquement toujours, ont grandi ensemble et se sont vus évoluer. Et à côté de ça, il y a le quatrième larron, Haruna, qui n’a connu Saeka, Kyo et Nori que l’espace d’un été il y a huit ans de cela. Pourtant, c’est bel et bien le retour de ce dernier au sein de la petite ville où habite le trio qui va amorcer bon nombre de changements dans la vie de chacun. Ce sera d’ailleurs là le postulat de départ de l’œuvre. Un peu léger ? Peut-être, mais cela va s’étoffer au fil des tomes avec l’arrivée de nouveaux venus et pas mal de découvertes par rapport au passé des uns et des autres. Et puis, on aura immédiatement de quoi nous mettre sous la dent avec le quatuor qui nous est initialement présenté. Effectivement, les figures de proue du récit se veulent très différentes, chacune à leur manière, que ce soit au niveau de leur mode de vie ou de leur caractère. Dès lors, cela provoquera inévitablement bon nombre de situations amusantes ou insolites. Mais au-delà de cette composante, c’est surtout les relations entre les uns et les autres qu’il sera dès le départ intéressant d’étudier. Et elles le seront notamment de par le fait que chaque personnage montrera une maturité un poil étonnante, mais, évidemment, loin d’être déplaisante. Bon, cela n’empêchera pas de temps à autre l’un ou l’autre protagoniste à avoir une réaction un peu plus simplette et innocente, mais, la plupart du temps, ce genre d’écueil est évité avec brio. Et ce sera d’ailleurs là un premier (très) bon point pour la série.
  
  
  
  
  
Mais revenons-en à notre quatuor et à la composante amoureuse de We are always… Assez rapidement, la problématique qui tourmente nos héros va se révéler clairement à nos yeux : chacun aime son voisin et ce même voisin en aime un autre. Bref, on va rapidement démarrer avec quatre amours à sens unique, quatre relations qui semblent vouées à l’échec avant même d’avoir été entamées. Voilà qui ne sera pas pour simplifier la tâche de nos adolescents ! Il sera également intéressant de préciser que les sentiments de chacun ne se limitent pas à ce petit cercle formé par le quatuor. Au contraire, cela va faire intervenir des personnages extérieurs. Parfois (relativement) mineurs, tels que Tomona, la petite amie d’Haruna, parfois nettement plus présents, comme le professeur de Saeka. Mais bien évidemment, cette configuration ne restera pas figée dans le marbre et va évoluer tout du long des onze opus composant la série. Et ce qui sera ici intéressant, c’est qu’Ayu Fujimiya va notamment justifier les choix de ses personnages, les changements au sein de leur cœur, par leur souvenir du passé et ce qu’ils ont gardé de celui-ci. C’est notamment par cet intermédiaire que l’on comprendra mieux les raisons qui vont pousser Kyo à s’amouracher de Saeka. Et c’est également à travers leur long passé commun (pour trois d’entre eux en tout cas) que l’on appréhendera un peu mieux la difficulté qu’aura notre petit groupe pour venir mettre en péril le fragile et pourtant hautement important équilibre de leur amitié.

En marge de ces quatre têtes d’affiche, We are always comporte également bon nombre de protagonistes plus secondaires, certes, mais pas forcément moins intéressants pour autant, que du contraire. On pense bien entendu ici au professeur Yanaizu par exemple, dont est éprise Saeka. Ou encore à Tomona ou Mio, toutes deux liées à Haruna. Shunta, encore davantage, sera vers la deuxième moitié du récit un acteur aussi inattendu que réussi de la série. Et même quelqu’un comme Kuni, simple gérant de batting center local, finira par devenir totalement essentiel au récit. Et aura même de temps à autre le mot aussi juste qu’essentiel. Bref, si le quatuor de base s’avère réussi et devient rapidement très attachant, les nombreux autres figurants de l’œuvre tireront pour la plupart eux aussi leur épingle du jeu à un moment ou à un autre. C’est d’autant plus important qu’ils le feront parfois au moment où, justement, les personnages principaux sont dans une phase un peu moins passionnante. Mais Ayu Fujimiya pourra dès lors se tourner vers ces autres protagonistes pour maintenir notre intérêt de façon constante.
  
  
  
  
  
Concrètement, la série nous propose donc un panel de personnages plus variés qu’il n’y parait et qui ont surtout l’avantage de se révéler tous un minimum intéressant. Et ce qui est encore mieux, c’est que même les plus secondaires d’entre eux peuvent se révéler de temps à autre fichtrement importants. Et cela est sans aucun doute en grande partie dû à la quasi-absence de naïveté nauséabonde de la part des différents protagonistes. Une naïveté qui peut rapidement plomber le plus prometteur des récits, mais qui, heureusement, n’a pas sa place ici. Dès lors, avec ce casting à la fois restreint et fourni, la mangaka pose d’excellentes bases pour développer une histoire humaine et touchante.
  
  
  

BOKURA WA ITSUMO © 2007 by Ayu Fujimiya / SHUEISHA Inc.

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