Sahara, le samouraï aux fleurs - Actualité manga
Dossier manga - Sahara, le samouraï aux fleurs

Un divertissement qualitatif


Une histoire bien pensée


A la lecture de Sahara, le samouraï aux fleurs, il y a en premier lieu la narration maîtrisée de Yûsaku Shibata qui marque.

Sachant très bien où il va, l'auteur offre un manga qui se suffit très bien à lui-même.

Les bases sont efficacement posées pour ensuite permettre au mangaka de se faire plaisir en développant, vite et bien, son propre imaginaire.





Des idées bien exploitées pour un imaginaire réussi


En premier lieu, on peut signaler des petits dangers comme les tempêtes de sable, la mer de brume ou encore les bandits, qui sont vite vus mais qui existent bien et qui participent réellement à l'immersion dans cet univers.

Mais il y a surtout ces soldats automates, machines errantes que nos héros devront affronter plus d'une fois, vestiges de l'absurdité de la guerre passée qui jouissent souvent de designs particulièrement soignés avec leurs inspirations d'armures de samouraïs féodaux.

Alors, dans cette histoire, les menaces peuvent venir autant des humains que des machines et de la nature elle-même.

Et puis, le concept du sabre de Sahara s'avère vraiment cool, en pouvant adopter selon la situation les capacités de différentes plantes/fleurs (par exemple, le bambou, rendant le sabre ultra résistant afin de percer plus facilement les machines), tout en laissant entrevoir le possible refleurissement du monde.

Sans oublier certaines spécificité de Sahara lui-même, comme le masque qu'il doit porter pour éviter les éternuements que provoque le pollen de son sabre !

Enfin, ce sont également les différents lieux parcourus par nos deux personnages principaux qui bénéficient d'un certain soin, à l'image de cette ville-navire autrefois fleuron de l'industrie puis laissée à son sort, ou encore de l'usine titanesque, ennemie à elle toute seule qui symbolise bien les dérives industrielles et technologiques.





Une narration et un rythme impeccables


Tous ces éléments, Yûsaku Shibata s'en sert à merveille pour offrir une histoire au rythme soutenu, où il se passe toujours quelque chose.

Il y a tout d'abord une bonne part d'aventure et d'action rapide, bien sûr, assez typique de ce genre de petit shônen.

Mais il y a aussi des notes d'humour qui font beaucoup penser à One Piece dans leur côté loufoque exploitant bien les personnages tout en rendant ces derniers assez attachants. On pense essentiellement à la grande gentillesse de Sahara même quand il se prend des coups injustifiés, et au caractère d'une Yae qui n'est pas du genre à rester passive.

Et c'est en gérant bien ces différents aspects que le mangaka parvient à distiller tout ce qu'il faut d'avancées et de révélations: le passé de ce monde, le rôle du père de Yae, l'identité réelle de Sahara, ou même les origines de son sabre... On découvrira tout ce qui doit l'être au fil des pages, pour un résultat se tenant très bien.


© 2016 by Yusaku Shibata/SHUEISHA Inc.


Un travail visuel soigné


Enfin, c'est aussi sur le plan purement visuel que le court récit de Sahara, le samouraï aux fleurs séduit sans difficultés.

Les designs des machines, des villes, des éléments post-apocalyptique ou industriels sont soignés, et le mangaka s'applique même à les présenter plus en détails dans ses pages bonus.

Mais il faut également souligner les personnages (pas forcément nos deux héros, mais plutôt tous les personnages secondaires) pour lesquels, bien souvent, il est difficile de ne pas penser à One Piece, l'expérience de Yûsaku Shibata en tant qu'assistant sur le manga culte d'Eiichirô Oda semblant décidément lui avoir beaucoup appris.
  
  


© by SHIBATA Yûsaku / Shûeisha

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