Saga Tales of - partie 4 : L’âge d’or de la « Team Symphonia » - Actualité manga
Dossier manga - Saga Tales of - partie 4 : L’âge d’or de la « Team Symphonia »

Tales of the Abyss


Luke Fon Fabre est un jeune noble naïf et égoïste qui a toujours vécu reclus chez lui depuis son enlèvement. Amnésique, son petit monde tourne autour de ses parents, sa fiancée Natalia, princesse héritière du royaume de Kimlasca-Lanvaldear, son valet et meilleur ami Guy Cecil et son maître d’armes, Van. Ce dernier est un jour attaqué par une jeune femme mystérieuse, et en tentant de l’arrêter, Luke sera projeté à l’autre bout du monde. Il devra alors faire le voyage avec cette femme, Tear Grants, qui n’est autre que la jeune sœur de Van. Sur le voyage, il rencontrera des personnes qui l’aideront à rentrer, notamment le colonel Jade Curtiss de l’armée de Malkuth, surnommé « Le Nécromancien »  ainsi que Ion, maitre des phons et leader de l’Ordre de Lorelei, et son garde du corps, Anise. Et bien malgré lui, notre jeune noble va se retrouver embarquer dans un complot mondial visant à détruire la paix fragile entre Malkuth et Kimlasca, à détruire l’ordre établi, si ce n’est même à détruire la notion même de destinée …

Sorti initialement sur PS2 en 2005 au Japon, ce jeu, bien qu’extrêmement populaire, ne sortira sur le sol européen qu’en 2011, via un portage 3DS intégralement en anglais. « Tales of the Abyss » fait partie de ces jeux très populaire dans la saga « Tales of ». Avec son acolyte « Vesperia », ils trustent souvent la première place des podiums des fans de la série. Vaut-il vraiment tous ses éloges ? Et bien, pour ma part… Je dirais non. Pour plusieurs raisons. La première, c’est que le scénario est finalement assez classique, malgré la profusion de termes ultra complexes, et en anglais de surcroît, qui rendent le jeu parfois imbuvable. On a donc l'impression de suivre une histoire extrêmement complexe alors que ce n'est pas du tout le cas ! Enfin, pas tout à fait. Le sous-texte de l'intrigue est assez pertinent, parlant de destinée, de choix et surtout du bien commun. Mais, clairement, nous n'avions pas besoin de toute ces termes inutilement compliqué pour nous expliquer un univers et surtout une technologie qui ressemble finalement beaucoup à ce que l'on a déjà vu dans de précédents opus. En tout cas, « Tales of the Abyss » a tous les ingrédients d’un bon scénario de « Tales of », avec les retournements de situations habituels (le fameux coup du traître, qu'on aura ici par deux fois). Les personnages, bien que charismatiques, sont assez symptomatiques des jeux de cette licence, excepté peut-être le personnage de Luke. Celui-ci est présenté comme un gamin pourri gâté durant la première partie, jusqu’à ce qu’il découvre la vérité sur lui, et surtout les conséquences de ses actes. A partir de ce moment-là, c’est le chemin de la rédemption qu’il empruntera, mais surtout celui du doute : qui est-il réellement et mérite-t-il la place qu’on lui octroie ? Et je pense que si ce jeu a autant plu, c’est grâce à ce personnage, qui devient vraiment attachant au fil des heures de jeu. Ce personnage si unilatéral dans ses débuts va vivre de vrais bouleversements intérieurs, nous toucher et toucher les autres personnages du jeu qui vont tantôt le prendre de haut, le mépriser et tantôt le soutenir. Certains auront du mal à changer d’avis à son égard, notamment Jade Curtiss qui se montrera intraitable avec le jeune homme pendant une bonne partie du jeu. Je reprocherai seulement à Luke de devenir un peu geignard vers la fin, à ne jamais savoir ce qui est vraiment bon pour lui et à constamment demander l'approbation des autres membres du groupe (mais là, ça tient surtout du pinaillage de ma part). Parlons d’ailleurs des autres personnages. Bien qu’ils restent assez classiques dans leur caractère, cela ne les rend pas moins intéressant. Ici, chaque personnage a un passé lourd de sens, très bien travaillé, qui leur amène une vraie profondeur qu’on ne retrouve pas dans tous les « Tales of ». On n’est pas seulement dans du « j’ai perdu mes [parents, amis, insérer ce que vous voudrez dans cette case]… dans une tragédie donc maintenant je hais le monde entier ». Chaque personnage a connu des difficultés, plus ou moins grandes, des trahisons, voir le désespoir. Pourtant, chacun d’entre eux à su se relever, apprendre de ses erreurs, pardonner pour continuer à avancer et à se battre pour ce qu’il estime être le bien commun. Un combat qui pourrait être perdu d’avance car ce monde ci est régi par le « score », des écrits qui prédit l’avenir du monde et de chaque individu. Et c'est là qu'on arrive à la grande qualité de cet opus : le principe du « score », soit un écrit qui régit la vie de tout être vivant. Bien que l'on soit totalement contre les méthodes de Van, on ne peut que se demander s'il n'a pas raison de s'ériger contre cette chose qui a conduit à de nombreuses guerres et pertes humaines. Et autant vous dire que quand on essaye de chercher une raison aux malheurs qu'on a subi et qu'on apprend que tout était écrit à l'avance et qu'on n'y pouvait rien, il y a de quoi être en colère contre le monde entier ! D'ailleurs, dans de nombreuses histoires, on suit souvent le héros qui se bat contre le destin, alors qu'ici, ce sera plutôt l'inverse. Nos héros se battent pour protéger le bien commun, mais involontairement, ils protègent cette destinée qui paraît bien cruel à de nombreuses personnes. On a ici une sorte de renversement des codes habituels de ce genre de série (il suffit de voir le parcours de nos héros dans Tales of Symphonia par exemple) tout en restant ancré dans la bien bien-pensance tout de même. D'ailleurs, plus l'histoire avancera, plus on se rendra compte de la folie du plan de Van, qui nous fera nous poser cette question : la liberté vaut-elle tous les sacrifices ?

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Ce jeu parle également du lien, et surtout de la parenté. Doit-on se fier au sang pour aimer quelqu'un, ou au souvenir que l'on a partagé ensemble ? La question se posera avec le personnage de Luke, qui n'est finalement qu'un replica du vrai héritier de la famille Fon Fabre, connu maintenant sous le nom de Asch. Pourtant, ses parents et ne ses amis (notamment Guy) ne le rejetteront pas pour ça. Dans un premier temps, après la catastrophe de Akzeriuth, ils le laisseront livré à lui lui-même pour qu'il réfléchisse à son attitude et à ses actions. Pour qu'il prenne de lui-même le chemin de la rédemption. Cette question se reposera avec le personnage de Natalia. Héritière du royaume de Kimlasca-Lanvaldear, on apprendra au milieu du jeu qu'elle n'est pas la fille biologique du roi. Une révélation qui choquera tout le monde et aurait pu mal finir pour la jeune fille si Luke ne s'était pas interposé pour raisonner le roi. Après tout, doit-on jeter à la poubelle des années de souvenirs et d'amour filiale pour une simple histoire de parenté ? Les liens du sangs sont-ils si importants que ça dans ce genre de situation ?

En ce qui concerne le gameplay, quand on a joué à Tales of Symphonia avant, on ne voit pas trop de changements. Il y a quelques nouveautés, le fait de se mouvoir librement dans la zone de combat par exemple, mais c’est  surtout graphiquement que le jeu se démarque car celui-ci est entièrement en 3D. Pour ce qui est du reste, on est dans du gameplay assez classique de la Team Symphonia. Visuellement, c’est correct, bien que la 3D ait, je trouve, un peu mal vieilli (après, cela vient peut-être du fait que j'y ai joué sur 3DS, je laisserai donc au jeu le bénéfice du doute). En revanche, les cinématiques faites par les studios IG sont toujours magnifiques. Par contre, je déplore le fait que l'on ait pas l'opening d'intro du jeu en entier, juste sa version instrumentale Il nous avait déjà fait le coup dans « Tales of Symphonia », où il nous avait au moins offert un morceau inédit qui collait bien au visuel. Ici, c'est juste l'opening sans les paroles, et c'est vraiment VRAIMENT dommage.

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