Mon amour secret Vol.2 - Actualité manga

Mon amour secret Vol.2 : Critiques

Wagakoi wa Shinoburedo

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 13 Août 2025

L'affaire du peintre qui a autrefois tant marqué Ryôya, ainsi que la confrontation contre Yûgen et Benimaru, semblent désormais de l'ordre du passé pour nos deux héros, qui ont en plus pris conscience de leurs sentiments mutuels au fil de ces événements. C'est ainsi que Kokufû et Ryôya reprennent leur quotidien à l'auberge Mikeneko avec de nouvelles perspectives concernant leur nouvelle relation amoureuse, et c'est avec un immense plaisir que l'on suit cela: au gré d'événements comme le Nouvel An et des jours tranquilles qui passent, on profite de nombreux moments complices, tendres, intimes et merveilleux, dans un cadre folklorique que la dessinatrice rend toujours aussi joliment sur le plan graphique, et avec des designs craquants qui font toujours leur effet (les bouilles et oreilles de Ryôya sous sa forme humaine, sa belle allure sous sa forme de renard, les adorables loutres...).

De plus, Emu Soutome en profite pour souligner les petites découvertes et confidences que ses deux héros font et qui, au bout du compte, permettent vite et bien d'approfondir le passé du dragon dans ce deuxième tome, après un premier volume qui se focalisait plutôt sur celui du renard. Ainsi prendra-t-on toute la mesure du statut de Kofukû en tant que dieu d'une cascade aujourd'hui disparue où vivaient aussi les loutres... mais justement, n'y aurait-il pas moyen de redonner à cette cascade sa beauté d'antan, et par la même occasion de permettre à Kofukû de continuer à retrouver sa puissance d'autrefois ? C'est l'un des enjeux majeurs de la dernière ligne droite de l'oeuvre, un enjeu que l'on suit avec bienveillance à travers tous les efforts de Ryôya et des loutres... mais un enjeu où une certaine crainte s'accentue peu à peu, dès lors que les ogres s'en mêlent.

Car derrière tout ça, bien assez tôt dans le volume, la mangaka nous fait bien comprendre que ces deux-là n'ont pas dit leur dernier mort: se rendant compte lui aussi que Kokufû retrouve ses pouvoirs, Benimaru élabore un stratagème pour faire du dragon un adversaire surpuissant et apte à devenir un adversaire de taille à son belliqueux frère, pour un résultat... eh bien, qui nous laisse sur notre faim, et qui au final constitue la principale lacune de la dernière ligne droite du récit: assez enlevé graphiquement, l'inévitable combat devant achever l'oeuvre connaît une fin très précipitée et même étonnamment ouverte qui a de quoi dérouter un peu au vu de la manière dont l'autrice avait pris soin de faire monter les attentes autour de celui-ci. On aurait presque envie de dire que cet enjeu est tout compte fait de trop dans la série, tant il paraît artificiel... mais heureusement, malgré ça, les dernières pages centrées sur l'avenir laissent de belles perspectives pour la vie de couple des Ryôya et de Kofukû, tandis que les deux chapitres bonus restent intéressants, surtout le plus long des deux qui a la bonne idée de s'intéresser de plus près aux deux ogres et à la manière dont leur relation si particulière est née.

A l'arrivée, il manque un petit quelque chose dans le final de l'oeuvre pour qu'elle convainque totalement, mais celle-ci n'en reste pas moins très jolie, principalement grâce à la patte visuelle d'Emu Soutome qui sublime vraiment ce récit et qui met joliment en valeur ses deux personnages principaux.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.25 20
Note de la rédaction