Saga Tales of - partie 1 - Actualité manga
Dossier manga - Saga Tales of - partie 1

Tales of Destiny

  
Tout d'abord conçu pour la Playstation 1 en 1997, ce jeu a ensuite connu un portage sur Playstation 2 avec de nombreux ajouts, de quêtes ou de pan entiers de scénarios, notamment autour du personnage de Leon. Tales of Destiny est un des jeux les plus emblématiques de la série, mais est-ce vraiment justifié ?
  
Tales of Destiny nous raconte le périple de Stahn Aileron, un jeune homme qui cherchait simplement à rentrer à chez lui, et qui va se retrouver embarquer dans une lutte pour sauver le monde (et ça c'est vraiment pas de pot). Il rencontrera dans un premier temps une épée qui parle du nom de Dymlos, qui lui annonce l'avoir choisi. Puis, il croisera la route de Rutee Katrea et son épée Atwight , une sorte de chasseuses de primes avide d'or et qui lui explique être une Swordian, tout comme lui maintenant. Mary, une jeune guerrière amnésique l'accompagne et va les suivre un certain temps lors de leur périple. Ils tomberont rapidement sur un jeune commandant du royaume de Seinegald, Leon Magnus, un jeune garçon impitoyable qui se révèle aussi être un Swordian. Tous les quatre devront partir à la recherche de l'oeil d'Atamoni, une arme redoutable d'une ancienne civilisation pouvant détruire le monde si utilisé à mauvais escient...
  
  
  
  
  
On a ici le droit à un scénario somme toute assez classique d'un bon Tales of. On a des personnages forts et identifiables qui évoluent dans un monde de fantasy en pleine tourmente. Le gameplay ressemble assez à celui de Tales of Phantasia, tout comme son visuel, avec somme toute quelques améliorations qui sont les bienvenues. Jusque là, tout va bien. Et pourtant...
  
Et pourtant on peut se demander pourquoi Tales of Destiny a pris autant d'importance dans l'imaginaire des fans de la série. S'il fait partie des premiers opus sortis et qu'il a eu le droit à une suite (dont on parlera dans le prochain dossier), il est quand même loin d'avoir la puissance ou le dynamisme de certains autres jeux. Le scénario nous surprend finalement très rarement, suivant le schéma classique dont on est habitué dans la série, et il ne fera jamais un pas de côté. Bien sûr, à sa sortie, son scénario a dû être bien mieux reçu qu'aujourd'hui, où la série des Tales of compte une dizaine de jeux. Il n'empêche que ce scénario manque cruellement de certaines choses et que cela déteint malheureusement sur le plaisir que l'on peut prendre à y jouer...
  
Dans les points positifs, notons les cinq armes faisant de nos personnages principaux des Swordians. Seuls les porteurs de ces armes qui ont leur personnalité propre pourront user de magie, et ils font aussi partie intégrante de l'histoire. Les interactions qu'ils ont avec leurs Swordians sont souvent croustillantes. Ce sont également des puits de connaissances sur la guerre d'Aeth'er car ils en ont été les principaux acteurs. Tales of Destiny fonctionne aussi autour du système des Lens que l'on peut collecter lors des combats, et que l'on peut vendre dans toutes les filiales de l'entreprise Oberon. L'originalité est qu'un Lens ne vaudra jamais vraiment la même somme selon le moment où on le vend. En effet, les prix fluctuent selon la rareté des Lens, demandant au joueur de parfois se montrer patient pour vraiment les rentabiliser. Notons également le système de recrutement des personnages qui est assez rigolo dans la deuxième partie, car le nombre de personnes dans l'équipe étant limité, il faudra faire un choix dans ceux qui nous accompagneront pour le périple final, et en fonction du choix, des scénarios additionnels pourraient bien montrer le bout de leur nez.
  
Pour ce qui est des points négatifs... Et bien certains personnages principaux manquent de reliefs. Par exemple, Stahn est un jeune campagnard énergique, honnête qui place l'amitié avant tout. C'est aussi un gros dormeur qui a du mal à émerger, eeeet... C'est tout. On en saura un peu plus sur sa famille c'est vrai (notamment sa sœur qui ne supporte pas de le voir loin d'elle)  mais rien de bien trépidant. A côté de lui, le personnage de Rutee ressort bien plus. Son côté un peu langue de vipère nous amuse beaucoup, quant à son côté cupide, il est même transposé dans les combats où elle s'amuse parfois à chercher des Galds par terre, ce qui est assez rigolo.
  
Mais le plus gros problème de ce jeu reste malgré tout le personnage de Leon antipathique de bout en bout (qui ressemblerait trait pour trait à Ray de « The Promised Neverland » à ceci prêt que Ray est un personnage que l'on apprécie rapidement). Alors oui, il a de bonnes raisons d'agir comme ça, mais elles ne ressortent pas assez. Leon n'a le droit qu'à une aparté avec Marian montrant un autre aspect de lui, et puis ensuite il quitte le groupe et on le reverra que vers la fin du deuxième acte. Parlons-en du deuxième acte : les Tales of sont assez coutumiers de ce fait. On a souvent le droit à une « première fin », quand la quête principale initiée au début du jeu est achevé. L'un des exemples les plus célèbres n'est autre que Tales of Symphonia. Ici, cette fin est assez bien géré, avec des adieux assez touchants de chaque membre de l'équipe, notamment un face à face entre Rutee et Stahn empli d'émotions. Ce qui est vraiment dommage, c'est la raison qui pousse nos héros à se réunir de nouveau. Premièrement, elle est très prévisible et deuxièmement, elle est symptomatique d'un syndrome assez connu des Tales of : « les rois/reines/empereurs/dirigeants incompétents et complètement obtus qui ne se rendent compte de leurs erreurs que quand les ennuis arrivent au galop» (cela implique souvent des villages rasés ou des villes incendiées). Ici, bien sûr, on voit venir au galop la trahison d'un certain personnage (ce qui n'était pas très étonnant vu son caractère).
  
  
  
  
  
Bien évidemment, bon nombre de ces défauts ont été corrigé avec la version « Director's cut » du jeu paru sur Playstation 2 (le jeu ayant été presque refait intégralement en 3D, et plutôt bien il faut le souligner), mais c'est assez dommage de se dire que l'entièreté de l'histoire et de son message n'a pas été transmise à la première sortie du jeu. On aurait aimé d'aillé que cette seconde version traverse nos frontières, mais malheureusement, cela n'arrivera jamais, comme souvent d'ailleurs.
  
Tales of Destiny n'est clairement pas le meilleur jeu de la licence. Il a des qualités indéniables, mais il a quelques petits problèmes de gameplay mais surtout d'écriture qui le rendent malheureusement assez oubliable à  l'échelle de la série. C'est dommage car il était rempli de bonnes idées, mais finalement pas assez exploitées. Est-il justifié alors qu'il soit aussi culte aujourd'hui encore ? Oui et non. Il est indéniable qu'il a eu un impact certain lors de sa sortie, et pour ceux qui l'ont découvert assez tôt, on peut comprendre cet attachement pour ce jeu. Mais pour n'importe qui le découvrant aujourd'hui, il sera difficile de l'apprécier autant qu'il y a une dizaine d'année. N'oublions pas non plus que Tales of Destiny a été le premier jeu de la série à avoir une véritable suite, et cela a dû fortement aider à rendre le premier volet aussi culte qu'il l'est aujourd'hui.
  
  
  

Commentaires

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Rehazza

De Rehazza, le 29 Novembre 2021 à 20h25

Très bon dossier a quand la suite lol 

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