The Royal Doll Orchestra - Actualité manga
Dossier manga - The Royal Doll Orchestra
Lecteurs
17/20

Graphismes et édition :


D’un point de vue graphique, rien de bien nouveau sous le soleil. On ne vante plus le tant de dessinatrice de Kaori Yuki, de même qu’on n’a même plus à s’attarder sur l’aspect très brouillon -volontairement- de ses dessins. Un découpage éclaté et dynamique, des paysages de fonds présents, des expressions très réelles … Rien à faire, les graphismes sont parfaitement alliés au scénario, dans un mélange tout particulièrement plaisant. Le sens du détail, le souci de la diversité et du renouvellement habite l’auteur, qui décore ses personnages d’un éventail de qualités graphiques, de petits rien qui font beaucoup et d’émotion, voilà ce qui caractérise le titre. On identifie ainsi sans problèmes les protagonistes, qui affichent un panel d’émotions très claires même dans leurs moments de folie passagère ou persistante. Les Guignols aussi sont très bien conçus, dans la même veine de l’être décomposé au regard suppliant que ce que l’on a pu connaitre dans d’autres de ses œuvres. Grands yeux, doux sourires, sens de la mise en page et charisme dans le trait, voilà autant d’éléments qui mettent en valeur le talent de la mangaka, qui décline avec charme et réussite ses acteurs au fil des pages. On regrette toutefois de temps à autre l’inégalité de remplissage des arrières plans, ainsi que les cases sombres, mises en second plan et ne ressortant pas alors dans le visuel de l’ensemble de la lecture. Enfin, on notera la grande fluidité de mouvements dont font preuve les personnages, qui ne souffrent que de très peu soucis de proportion, une fois de temps à autre.

Les fans noteront tout de suite le désaccord de titre entre l’original, que l’auteur avait pris soin de sous-titré en français, du fait du contexte de son histoire, et ce qui sortira en France. Ainsi, on a doit à une nomination anglicisée sans raison particulière autre que l’homogénéité en dehors du Japon ... Serait-ce simplement parce que les sonorités anglaises sont d’avantages vendeuses ? En tout cas, on le déplore grandement étant donné que le titre français collait parfaitement à l’ambiance du manga. Mais c’est une des rares erreurs que Tonkam aura commise ici. En effet, un très bon travail nous est proposé par l’éditeur. Outre le format un peu petit, normalisé par rapport aux autres parutions des œuvres de Kaori Yuki, tout a été fait avec une grande attention. Aucune difficulté de compréhension pour une bonne traduction, fluide malgré la non-adaptation des onomatopées qui prennent alors bien trop de place sur les pages, notamment dans les moments de combats. C’est la deuxième erreur, assez handicapante à la lecture cependant. D’un autre côté, l’accent sur la qualité des couvertures a été mis sans hésitation : couleurs en harmonie dans des tons sombres, relevés d’un argenté brillant du plus bel effet et d’enluminures marrons bordant les cadres de chaque tome. Cela fait ressortir les personnages en première de couverture avec réussite, et le touché glacé de certaines parties de la page est encore un bon point pour Tonkam !
  
 
  
 
 

Conclusion :


Dernière série en date disponible en France, Royal Doll orchestra reprend les grandes lignes du succès de sa créatrice pour ajouter de nouveaux éléments, une base sensiblement changeante et nous offrir alors non seulement une aventure intéressante mais une réflexion plus profonde sur la nature humaine. Malgré un début trop léger et confus, qui laissera le public avec des difficultés d’intérêt, Kaori Yuki se rattrape sans peine dans les détails de ses personnages et leur charisme, qui apporte beaucoup à la série.

Et au bout de quelques pages, c’est la passion qui commence pour cette nouvelle série, malheureusement trop courte et qui aurait mérité une exploitation plus développée. Pour les fans de l’auteur, un délice. Pour les autres, une histoire sympathique qui permet de la découvrir en douceur, grâce à la facilité de compréhension de l’intrigue principale.
   
   
Référence principale:
Mise en ligne le 20/05/2011. 
Mise à jour le 22/11/2012.
 
 
Fiche de la série: The Royal Doll Orchestra
Fiche de la série VO: Guignol Kyutei Gakudan vo
Fiche de l'auteur: Kaori Yuki

Dossier réalisé par NiDNiM


GUIGNOL KYUTEI GAKUDAN © 2009 by Kaori Yuki/HAKUSENSHA Inc.

Commentaires

DONNER VOTRE AVIS
Kehidja

De Kehidja [1930 Pts], le 20 Septembre 2011 à 04h41

Pour ce qui est du dessin ok par contre pour le manga dans sa globalité : j'ai adoré, véritable coup de coeur tant l'ambiance ma transporté surtout passé le T.1.

Personnages charismatiques, action explosive, humour sarcastique et scénario captivant, tout ça réalisé avec finesse.

Série de grande qualité, bravo Kaori !!!

Désolé je ne peux pas noter ce dossier où émettre quelconque jugement car j'aime l'effet de surprise quand j'entame un manga. Je me suis jetté bà l'eau voilà par contre j'ai noter chaque tome et émis un petit commentaire pour chacun d'entre eux, chose que j'adore faire.

Mais merci à ceux ou celle qui réalisent les dossier car ceci prouve que la plupar du temps : ce sont de bons mangas.

 

Encore merci.

titali

De titali [2269 Pts], le 20 Mai 2011 à 21h25

17/20

Beau dossier que voilà, qui a su cerner la profondeur de l'oeuvre avec ses qualités et ses défauts.

Sinon personnellement, je n'ai pas su m'imprégner de cette dernière oeuvre en date de Kaori Yuki, et c'est hélas la 1ère fois que cela arrive...

Les personnages me semblaient peu attachants, voir même irritables, malgré un bon approfondissement de la part de notre chère mangaka.

Pour ce qui est de l'histoire, malgré une originalité certaine, suivre à chaque tome les aventures de l'orchestre royale, cela m'était un vrai supplice, tellement je n'accrochais pas!

Et pour finir, les dessins restent toujours aussi splendides, même si comme tu nous l'as dit Nidnim, que pour des raisons personnelles, Kaori Yuki n'a pas beaucoup fait évolué son trait!

VOTRE AVIS



Si vous voulez créer un compte, c'est ICI et c'est gratuit!

> Conditions d'utilisation