The Royal Doll Orchestra - Actualité manga
Dossier manga - The Royal Doll Orchestra
Lecteurs
17/20

Présentation


Résumé :
L’histoire est évidemment fantastique, mais plutôt simple : une épidémie frappe la population. La transmission étant très rapide, la loi ordonne de brûler tout corps de « Guignol » détecté. Les Guignols sont les poupées de chair qui ont perdu toute humanité, toute raison et toute conscience. Ils ne cherchent qu’à dévorer les vivants, qui subsistent tant bien que mal dans ce monde de fous. De ville en villages, un orchestre royal officieux se balade. Composée de Rutile, un chanteur plutôt particulier, et de ses deux acolytes, la petite troupe baroude pour donner des concerts assez spéciaux, moyennant une certaine somme d’argent. En réalisant des miracles par leur musique, l’orchestre royal officieux ne se refuse aucune chanson et seul compte les revenus … Il est bien connu que la musique adoucit les mœurs, et en chantant Rutile et ses compagnons permettent aux Guignols de retrouver un court instant leur humanité. N’existant que pour satisfaire les désirs obscurs de leurs employeurs, les membres de l’orchestre réalisent des miracles qui n’ont plus aucun sens …


Fiche signalétique :
The Royal Doll Orchestra (人形 宮廷楽団 - Guignol Kyutei Gakudan) est un shojo terminé en cinq tomes au Japon comme en France. Dans son pays d’origine, la série a commencée par une prépublication dès fin juin 2008 dans Hana to Yume de l'éditeur Hakusensha avant de sortir en relié en février 2009 et jusqu’en aout 2010. Dans nos régions, la série sort chez Tonkam de juin 2010 à mars 2011. La sortie du premier tome étant d’ailleurs corrélée presque parfaitement à la Japan Expo de 2010, Tonkam a proposé un stand aux couleurs de Kaori Yuki, grâce à une large bannière consacrée à la série.

Dans le dernier tome, étant donné que la conclusion arrive en milieu de volume, il a été rajouté le one shot de 90 pages : « Camelot Garden ». Après avoir été prépublié en février 2008 dans Hana to Yume, il ne sortira qu’en aout 2010 avec le dernier tome de la série Guignol. L’histoire est celle d’un pensionnat régit par leurs pensionnaires masculins, tous adolescents, qui vivent ensemble coupés du reste de l’humanité sous une hiérarchie très stricte. Le héros, Ryu, arrive ici sans trop en comprendre les raisons et il devra s’adapter rapidement à l’univers assez étrange qui l’entoure ... Jusqu’à ce qu’il rencontre Claribel, le mystérieux intouchable de cette prison camouflée.
 
  
  
Auteur:



La mangaka que l’on connait sous le nom de plume Kaori Yuki (由貴香織里) est née un 18 décembre à Tokyo, mais elle n'a jamais divulgué l'année de sa naissance, qui peut être estimée dans les années 1960. C’est tôt qu’elle apprend à dessiner, mais au lieu de suivre des cours spécialisés pour le métier de mangaka, elle passera par une école d’art dont elle sortira diplômée en 1986. Le premier travail qu’elle a rendu -une nouvelle-, dans le cadre de son école, sera appelé « Vampire’s Love », mais c’est grâce à son avancée jusqu’en demi-finale d’un concours de Hana to Yume chez Hakusensha qu’elle se fait remarquer avec sa nouvelle « Love Hunt ». C’est à partir de là qu’elle commence alors chez l’éditeur avec sa première œuvre dans le domaine professionnel : « Natsufuku no Erii », connu en France sous « La tenue d’été d’Elie », disponible dans le tome 3 de Comte Cain qui parait dans le Bessatsu Hana to Yume d’automne 1987. Elle travaille donc avec l’éditeur Hakusensha de 1987 à 2010, où elle passe un nouveau contrat, avec Kodansha, ce qui va l’amener à s’imposer beaucoup plus en termes de communication et de sources internet. Elle met en effet à disposition :

- son blog, mieux fourni qu’auparavant : 地下庭園 ―UnDERGAЯDEN― (http://www.yukikaori.jp/blog/)
- un compte Twitter : Angelaid (http://twitter.com/#!/angelaid)
- un album photos en ligne : Angelaid (http://p.twipple.jp/user/angelaid)

Au sujet de son nom de plume, on sait qu’il n’est pas né d’une grande réflexion puisqu’il est venu de la télévision avec le nom d’une actrice et un prénom totalement inventé. Toutefois, on peut penser que son prénom fictif se rapproche du réel, puisque son éditeur a accepté ce pseudonyme sur la base de ressemblance avec son véritable nom.

Niveau international, Kaori Yuki aura pu être aperçue à Londres en automne 2000 (pour de la documentation avant l’écriture de Comte Cain/God Child), puis en Allemange (juin 2001) pour une convention de manga où elle a offert des dédicaces et une conférence. Elle est revenue en Allemagne cinq ans plus tard pour un salon du livre, où là encore elle propose des dédicaces aux heureux détenteurs du ticket nécessaire. Enfin, lors de la Japan Expo 2009 le stand Shojo Paradise monté par Hakusensha et Shueisha permettait de laisser des messages à certains auteurs de shojos, dont Kaori Yuki.

On en connait un peu plus sur elle grâce à diverses interviews, aux postfaces ou aux colonnes de textes éparpillées dans les volumes de ses séries :

- Elle a une fille née en 2004 et un fils né en 2007 dont elle s’occupe beaucoup malgré son travail harassant de mangaka, ce qui explique sans doute le ralentissement de ses publications ainsi que son récemment évoqué manque d’évolution : le rôle de maman est difficile à vivre, et elle en parle d’ailleurs souvent tout en rappelant également le bonheur que cela lui apporte.

- Elle est très attachée à ses fans, aime recevoir des courriers de leur part et les remercier. C’est d’ailleurs grâce à eux qu’elle a commencé à écouter de la musique en travaillant, suite aux envois réguliers d’albums par ses lecteurs. Elle se passe d’ailleurs souvent en boucle certaines chansons pour conserver l’atmosphère née lors de son travail. Enfin, comme toutes les mangakas elle dort extrêmement peu et ce n’est sans doute pas ses enfants qui auront arrangés cela !

- Ses goûts plus personnels sont très variés : les chats, la musique (des groupes comme The Cure, le J-rock et le Visual), les films parmi lesquels on peut citer en pagaille Alien II ou Le Cercle des Poètes Disparus, les jeux vidéos (Final Fantasy II et III, Persona 2, ...). C’est également une amatrice des figurines ou objets de décorations liés au monde féérique qu’elle a d’ailleurs mis en scène dans Fairy Cube.


Œuvres :
Dès 1992, Comte Cain sort au Japon. Pour en savoir plus, ainsi que sur God Child (à partir de 2001), se reporter au dossier de la rédaction consacré à ces deux séries.

- janvier 1993 : Les contes cruels (残酷な童話たち- one shot de quatre nouvelles) prépublié en aout 1992, sorti chez Hakusensha avec un format bunko disponible nous offrant d’autres nouvelles types one-shot déjà connues par d’autres séries. En France c’est Tonkam qui sort cet opus en mars 2009 sous le titre Contes Cruels, dans le cadre de la « Kaori Yuki collection ». L’histoire principale est celle de Martin, jeune maître d’un château, qui recherche sa sœur disparue il y a de nombreuses années. Il invite ainsi de nombreuses jeunes filles pouvant répondre à la description à venir le voir jusqu’à ce qu’il trouve l’heureuse élue. Mais un bien sombre secret entoure cette histoire de famille... 




- mai 1993 : Gravel Kingdom (砂礫王国 - one shot de deux nouvelles), prépublié en décembre 1992 toujours chez Hakusensha, lui aussi disponible dans une édition bunko qui ne fait que rassembler d’autres nouvelles déjà connues. En France, il sort en aout 2009 dans le cadre de la collection des œuvres de jeunesse de Kaori Yuki, chez Tonkam. Le récit raconte l’aventure d’un univers fantastique dans lequel cohabitent deux peuples : les humains et le peuple du Sable qui vit dans le désert, craignent l’eau plus que tout et font peur aux humains. Le jeune prince humain Kirameki rencontre et s’attache à Saga, un jeune garçon du camp opposé. Les années passent et le soir où Kirameki accède au trône, Saga s’introduit dans le palais humain et assassine le roi…




- février 1995 - février 2001: Angel Sanctuary (天使禁猟区 - 20 volumes) est une série d’Hakusensha terminée et bénéficiant d’une version bunko de dix volumes (juin 2002 - juin 2003). La prépublication se fait dans le magazine Hana to Yume dès juillet 1994 et la série a droit à 4 artbooks et un OAV constitué de 3 épisodes de 25 minutes. En France, la série est également terminée et sa parution chez Tonkam s’étend de mai 2000 à juillet 2003, une série Deluxe étant disponible en dix tomes (octobre 2007 - avril 2010) pour remettre la série au goût du jour. Pour en savoir plus, vous pouvez également retrouver notre dossier consacré à ce best-seller !




- octobre 1996 : prépublié en février dans le Hana to Yume de Hakusensha, Kaïné (戒音) est un one shot de 4 nouvelles. La principale donne son nom au recueil, et les trois autres font quelques pages seulement et présentent d’autres œuvres de jeunesse de l’auteur datant de 1988 et 1990 qui n’auront d’intérêt que pour les fans de la mangaka. En France, c’est Tonkam qui sort ce manga sous le titre de Kaori Yuki collection troisième opus, en décembre 2008. Notons qu’il existe également une version Bunko au Japon, avec d’autres nouvelles rajoutées que l’on connait par ailleurs. L’histoire est celle de Shinobu, un imposteur qui se fait passer pour le chanteur du groupe de J-rock à succès, Endorphines. La raison qui le pousse à agir ainsi est la mort du véritable chanteur qui n’est autre que son frère, Kaïné, et pour perpétuer son œuvre il accepte de l’imiter. Shinogu va ainsi découvrir quelle vie compliquée et tumultueuse son frère vivait chaque jour.




- mars 1998 : Boy’s next door (少年残像) a fait ses débuts chez Hakusensha et dès sa prepublication dans le Hana to Yume en octobre 1997. C’est un one shot qui contient, en plus de l’histoire principale, deux nouvelles de 1987 et 1988 assez anecdotiques. Là encore, une version Bunko est disponible sans apporter grand-chose d’inédit. En France, c’est le quatrième opus de la collection Kaori Yuki lancée par Tonkam, pour une sortie en janvier 2009. C’est le seul titre de l’auteur qui s’affiche et s’assume « yaoi », puisque l’histoire d’amour qui sous-tend toute l’histoire nait entre deux hommes … Sur le chemin du tribunal, le professeur Adrian se souvient de sa dernière victime, Lawrence, 14 ans.
Celui-là même qui l'a vu s'enfuir, en laissant mort un jeune prostitué mutilé et aveugle... Mais plutôt que de le dénoncer, Lawrence fait alors du chantage à Adrian : en échange de son silence, il faut qu'il l'aide à sortir de l'organisation de prostitution dans laquelle il est retenu. C’est une relation de confiance et de passion qui tente alors de voir le jour entre les deux hommes, et malgré son aspect très sombre c’est sans aucun doute le one-shot le plus aboutit de l’auteur !




- juin 2001 : Si la publication en volume relié de Neji (螺子) s’est effectivement faite en 2001, les deux premiers actes ont été écrits dès 1992 et jusqu’en 1993, ce qui dénote incontestablement de grands changements tant scénaristiques que graphiques. L’éditeur est Hakusensha, et le magazine est donc naturellement Hana to Yume tandis qu’en France c’est encore Tonkam qui a publié ce one-shot en avril 2002. Toutefois, le titre n’est plus disponible sur le marché sauf en occasion sur un coup de chance, et l’on attend avec impatience et espoir une réédition qui serait dans la continuité des sorties autour de cette mangaka. L’histoire est celle de Néji, qui à quinze ans a été assassiné avec sa petite amie. Leurs corps ont été cryogénisés par des scientifiques de l’époque (1992) dans le but de recherches sur des cobayes humains. Après quarante années de sommeil forcé, Néji se réveille. Ses pouvoirs surnaturels sont une aubaine pour le centre. En gardant sa fiancée en otage, les dirigeants de la GERA forcent Néji à travailler pour eux comme mercenaire. Mais il est impossible de garder longtemps une emprise sur le caractère bouillonnant du surhomme…




- juin 2004 : Vampire Host (夜型愛人専門店-ブラッドハウンド-DX) est un one-shot de cinq chapitres prépublié en 2002 dans le Hana to Yume d’Hakusensha mais qui, en édition classique, ne comporte que les trois premiers chapitres (il faudra la version Deluxe d’août 2010 pour avoir l’intégralité du manga). En France il sort en septembre 2008 chez Tonkam le second opus de la collection Kaori Yuki, qui se base alors sur la version japonaise incomplète et propose également uniquement les trois premiers actes du manga. Toutefois, la version Deluxe (pages couleur et grand format). Mais l'éditeur français sortit finalement la version deluxe du tome à son tour en septembre 2011. L’histoire est celle de Rion, une lycéenne énergique et dynamique qui va se retrouver en plein cœur d’une meute de vampires travaillant comme hôtes dans un club luxueux. Cependant, un lien étrange semble la lier à eux sans qu’elle sache bien dire lequel. Notons enfin l’adaptation en drama : Vampire Host – The Vampire Gigolo, d’avril à juin 2004 pour douze épisodes.
   

   
 
- juin 2004 – décembre 2007 : Ludwig Revolution (ルードヴィッヒ革命) est une série terminée en quatre tomes, prépublié au Japon dans le Hana to Yume d’Hakusensha dès décembre 1998. En France, la totalité des volumes est sortie de septembre 2007 à juin 2008 chez Tonkam. La série raconte les aventures de Ludwig, un prince parti à travers les monts et les forêts pour trouver une épouse digne de lui, accompagné de son fidèle valet Wilhelm. Il va ainsi rencontrer Blanche Neige, Cendrillon, Rapunzel (Raiponce), la princesse de sel et bien d’autres encore … Avec humour et décalage Kaori Yuki reprend les contes de princesses que l’on aime tant étant enfant pour les déformer à sa guise au service d’un prince pervers, sadique et insensible.




- octobre 2005 - juillet 2006 : Fairy Cube (妖精標本 フェアリーキューブ) et ses trois volumes forment une série terminée par l’auteur, commencée en février 2005 par une prépublication dans le Hana to Yume d’Hakusensha. Le titre inclut une nouvelle à la fin du volume 3 en deux chapitres, qui projettent deux personnages secondaires dans le futur de la série. Il est intéressant de noter que cette nouvelle est parue quelques mois avant Fairy Cube (prépubliée en octobre 2004). En France, Tonkam étale la parution des trois opus de janvier à juin 2007 et un agenda manga Tonkam portera l’illustration de Fairy Cube 1 en couverture. Les aventures de Ian Hasumi commencent dès sa naissance, alors qu’il peut voir un monde étrange qui n’est pas celui des humains mais des fées et autres créatures non conventionnelle. En particulier, il voit régulièrement un double de lui, Tokage, qui le déteste et fait le mal autour de lui. Jusqu'au jour où Tokage parvient à faire assassiner Ian et prendre sa place. Ian, qui n'est plus qu'un esprit, fera tout pour reprendre sa place !




- juillet 2006 : Le Parfum (0の奏香師) est un one shot sorti chez Hakusensha qui l’a prépublié en aout 2004, avant qu’il ne sorte en France en juillet 2008 comme premier opus de la collection Kaori Yuki que Tonkam lance à cette même période. C’est au départ des chapitres presque indépendants avant que l’auteur ne décide d’en faire une histoire ... Kanadé est un jeune homme à l’odorat extrêmement développé. Si cette capacité l’handicape parfois dans la vie quotidienne, elle lui vaut également d’être un créateur de parfum de génie. Avec sa cousine Anaïs, ils se retrouvent bientôt mêlés à plusieurs enquêtes liées à des crimes odieux. Son odorat sera un atout majeur pour découvrir les coupables...




- mars 2011 : Iki no Ki (異域之鬼) marque le changement d’éditeur de la mangaka, qui sort sa nouvelle série chez Kodansha et son nouveau magazine de prépublication Aria, qui mettra en avant les premiers chapitres dès juillet 2010. La série totalise 6 tomes au Japon. En France, cette série marquera également un bouleversement des habitudes : en effet, grâce à son partenariat solide avec Kodansha, c'est Pika qui raflera la publication française d'Iki no Ki, subtilisant ainsi une des auteures historiques de Tonkam. Si la date de sortie francophone n'a pas encore été dévoilée, voici un aperçu de cette nouvelle saga : l'histoire débute à Tokyo durant le faste Empire du Japon. Le héros, Sorato, survit à un tremblement de terre mais a perdu la mémoire. Il est recueilli comme serviteur dans la grande demeure dite des "fleurs de sang" où il tissera des liens d'amitié avec le fils du baron. Tandis que dans les environs, des meurtres liés à un culte mystérieux surgissent régulièrement...
  

  
 
Il y aura eu nombreux dojinshi réalisés par l’auteur, parmi les plus célèbres on connait : Saishû Gensô FF II  (最終幻想 -1990) sur Final Fantasy II dont l’histoire principale de focalise sur Leon. Nemureru Ryû no Kodomo-tachi (眠れる竜の子供達) sur Dragon Quest II, Red Wings (1992) qui s’inspire de Final Fantasy IV, Kottô Teien - Antique Garden  (骨董庭園 - アンティーク ガーデン - 1995) sur Final Fantasy III et IV et enfin Die (1995 puis réédition en 1996), création originale. Sans parler de ses nombreuses participations à des projets collectifs...




Notons que la mangaka a également participé à un projet de grande ampleur, Meine Liebe (マイネリーベ) en créant le character design des personnages du jeu, qui sont à la base des différentes exploitations de la licence.
Celle-ci se décompose en plusieurs axes : le jeu vidéo sur le principe du harem de beaux garçons ; une série manga en 4 tomes (prépublication mai 2004, publication janvier 2005 – mai 2006) par Rei Izawa et une version bunko en mai 2010 ; un jeu PS2 (septembre 2004) ; la première saison de l’anime (novembre 2004, 13 épisodes) ; un roman d’un volume par Gotoh Shinobu (aout 2005) ; la saison deux de l’anime (janvier 2006, 13 épisodes) et enfin le second jeu sur PS2 en février 2006.


Personnages :

Rutile



Oui, c’est bien un homme qui se cache derrière ces traits fins comme le cristal et délicats comme la soie. Si on le confond souvent avec une femme, cela arrange la plupart du temps le jeune homme qui en tire profit sans vergogne. Mais c’est avant tout un artiste. Un chanteur, le chef de l’orchestre royal officieux qu’il tient d’une main de maitre. Malgré sa voix magnifique qui enchante les guignols et même les personnes normales, lui permettant de manipuler les créatures, Rutile est un homme au passé sombre et dont la culpabilité ronge chaque instant de sa vie. Il accepte les missions visant à rendre inoffensifs les Guignols, comprendre les anéantir, tant que celles-ci payent bien mais en réalité il avance dans le but de délivrer sa sœur, la reine, de sa terrible malédiction. Il a été au service de cette reine un temps, en tant que chef de l’orchestre officiel, mais pour réaliser son but il ne pouvait continuer d’obéir aux ordres de cette despotique souveraine. Malgré son caractère officieux, il assume son rôle d’orchestre royal avec zèle et veut soulager la population de l’épidémie, tout en essayant de soulager également l’âme humaine des Guignols en cherchant une manière douce de les éliminer.


Kohaku



C’est le violoniste de l’Orchestre Royal Officieux. Un violoniste néanmoins un peu particulier, on s’en doute bien : son activité préférée est de renvoyer les guignols à leur place, qu’il détecte d’ailleurs lorsqu’ils approchent par une violente douleur à l’œil droit, celui-là même qui s’est fait barrer d’une cicatrice. On n’en apprend plus sur lui qu’en milieu de série, mais la seule certitude évidente est qu’il serait lié à l’orchestre de Rutile pour une excellente raison, et pas forcément par sa volonté entière et éclairée. Il est, autre qu’un excellent violoniste, très bon en combat rapproché ou à distance, grâce aux différentes armes qu’il maitrise quasiment sans aucun problème. Sa plus grande reste son violon blanc qui calme les guignols et dont il peut se protéger grâce à son don, malheureusement c’est ce même don qui lui aura valu tous les ennuis et la culpabilité que Kohaku aura du subir plus jeune. Il a d’ailleurs été infecté par le virus mais continue de vivre avec ...


Gwindel




C’est sans aucun doute le membre de l’orchestre officieux le plus étrange, malgré les infirmations à son sujet qui arrivent vite. C’est celui sur qui on se posera le plus de questions, qui aura droit à des retournements de situations pour combler son attitude effacée et réservée. C’est le violoncelliste du groupe, qui sous ses airs placides et silencieux cache un tempérament de feu lorsque ses compagnons commencent à faire n’importe quoi, d’autant plus s’ils touchent à son hérisson ! Il le promène partout, dans son chapeau, une manche ou sur son épaule et cela semble être pour lui le seul véritable réconfort de son existence. On connait à peine son apparence, et l’on apprendra la noirceur de son passé qu’après trois tomes de mystère. Et envers et contre tout, Gwindel semble attendre avec impatience que le lien qui le rattache à l’orchestre se brise définitivement, le laissant enfin libre ... Mis à part ses sautes d’humeur quand cela concerne sa hérissonne, c’est un personnage stable, stoïque et de confiance ... en apparence.


Elestial



Elestial, ou Eles, se présente à nous comme un jeune homme rencontré par Rutile et ses compagnons de route dans la ville de Toussaint, au cours d’une mission. Seulement, il n’est pas ce qu’il semble être et très vite Rutile démasque ce qui est en réalité une jeune fille, ayant pris la place de son frère par culpabilité. Antipathique vis à vis de Rutile et son orchestre, elle ne cessera au début pas de tenter de mettre de la distance entre lui et le groupe. C’est au final une adolescente naïve et candide, recrutée par l’orchestre pour son doigté exceptionnel devant un piano, ayant la rare faculté d’atteindre le cœur des guignols et de les rendre mélancoliques. Son véritable nom est Célestite, qui deviendra Céles, mais elle sera tout au long de la série habillée en garçon manqué, et son comportement rebelle et effronté renforce cet aspect là de la jeune fille. Elle joue sur un piano de cristal sur lequel jouait un autre pianiste avant elle, chose qu’elle ressent parfois lorsqu’elle s’exerce, et c’est au final le personnage central de toute cette comédie puisqu’on apprend en même temps qu’elle ce qu’il se passe.


Cordié



Cordiérite, ou Cordié est la petite sœur de Rutile. Anciennement d’apparence bien différente que celle-ci, la petite fille qu’elle était est tombée sous le joug de la malédiction de l’ancienne reine, sa mère. Cette dernière détestait l’allure crasseuse et détestable de sa fille alors que son frère était si beau, et c’est en la possédant au-delà de la mort qu’elle rendit Cordié si méchante, colérique et ... folle. Elle utilise le pouvoir du rayon divin pour anéantir les villes infestées à plus de 70%, mais c’est avant tout un prétexte pour s’amuser un peu. Petite, elle était crédule, bonne et généreuse alors que maintenant, une erreur de jeunesse lui aura valu de devenir cupide, lunatique et cruelle.

Morion



Quand Rutile et Cordié étais petits, Morion ne manquait pas une occasion pour s’amuser avec eux ! En statut de cousin, il s’attacha très vite à la jeune fille et jura de la protéger, quoiqu’elle fasse et où qu’elle aille. C’est pour ça que Morion devient le chef et la voix de l’orchestre royal officiel, au service de la reine et à la recherche de Rutile pour lui faire passer ses envies de traîtrise. Il a une rancœur tenace envers ce dernier depuis tout petit, moins bon et moins fort que son cousin, aujourd’hui il le tient responsable de toutes les sautes d’humeur de sa reine et aimerait mettre fin à tout cela, tant qu’il peut servir les intérêts de sa souveraine. Mise à part sa dévotion sans faille, c’est un homme assez effacé et sans grand caractère autre que sa colère contre Rutile.


Berthié



Ancien premier compagnon de Rutile dans sa quête de la vérité et de délivrance de sa sœur, Berthié jouait du piano d’un air sinistre, et son jeu s’en ressentait grandement. Il y a toujours eu une part d’ombre excessive en son cœur, et celle-ci le déborda et prit possession de son être, peu à peu, si bien que Rutile dut intervenir pour bloquer son camarade. Actuellement, son désir de posséder celui qui l’a trahi se fait obsession ayant dépassée déjà les limites de la folie, et avec son masque de chat et son épée à deux lames, il sert le Sénat contre la Cour de Cordié. Electron libre, c’est toutefois une figure emblématique et importante du manga, signant de son sang le second pêché de Rutile.


Spinelle



Chanteuse polyvalente, Spinelle a connu Rutile quand ils n’étaient que de jeunes enfants, lors de leur formation de chanteur. Ce dernier l’a beaucoup soutenue et encouragée alors qu’elle était plutôt rebelle et instable, faisant d’elle à terme une espionne chevronnée de la reine, qui s’en sert pour différentes missions à travers la série. Elle a très mal vécu le départ de Rutile, qu’elle considère alors comme un traître et à qui elle refuse de pardonner, malgré ce qui les a unit par le passé. Rancunière, colérique et susceptible Spinelle a l’immense don de se faire passer pour quelqu’un d’autre, mais quand elle se révèle enfin telle qu’elle est, on lui trouve un côté fragile et charmant qui, au final, la caractérise bien.

GUIGNOL KYUTEI GAKUDAN © 2009 by Kaori Yuki/HAKUSENSHA Inc.

Commentaires

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Kehidja

De Kehidja [1925 Pts], le 20 Septembre 2011 à 04h41

Pour ce qui est du dessin ok par contre pour le manga dans sa globalité : j'ai adoré, véritable coup de coeur tant l'ambiance ma transporté surtout passé le T.1.

Personnages charismatiques, action explosive, humour sarcastique et scénario captivant, tout ça réalisé avec finesse.

Série de grande qualité, bravo Kaori !!!

Désolé je ne peux pas noter ce dossier où émettre quelconque jugement car j'aime l'effet de surprise quand j'entame un manga. Je me suis jetté bà l'eau voilà par contre j'ai noter chaque tome et émis un petit commentaire pour chacun d'entre eux, chose que j'adore faire.

Mais merci à ceux ou celle qui réalisent les dossier car ceci prouve que la plupar du temps : ce sont de bons mangas.

 

Encore merci.

titali

De titali [2269 Pts], le 20 Mai 2011 à 21h25

17/20

Beau dossier que voilà, qui a su cerner la profondeur de l'oeuvre avec ses qualités et ses défauts.

Sinon personnellement, je n'ai pas su m'imprégner de cette dernière oeuvre en date de Kaori Yuki, et c'est hélas la 1ère fois que cela arrive...

Les personnages me semblaient peu attachants, voir même irritables, malgré un bon approfondissement de la part de notre chère mangaka.

Pour ce qui est de l'histoire, malgré une originalité certaine, suivre à chaque tome les aventures de l'orchestre royale, cela m'était un vrai supplice, tellement je n'accrochais pas!

Et pour finir, les dessins restent toujours aussi splendides, même si comme tu nous l'as dit Nidnim, que pour des raisons personnelles, Kaori Yuki n'a pas beaucoup fait évolué son trait!

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