Princess Jellyfish - Actualité manga
Dossier manga - Princess Jellyfish
Lecteurs
18.50/20

Présentation



Résumé
Tsukimi Kurashita est timide, introvertie, rêve de devenir illustratrice de livres pour enfants, et totalement passionnée par … les méduses. De sa passion immense, elle ne trouve écho que dans d’autres otakus animés par une passion unique. C’est pour ça qu’en arrivant à Tokyo elle s’est installée dans une résidence peuplée exclusivement de filles otakus (ou otakettes) avec chacune une passion bien à elle. La résidence Amamizu est interdite aux hommes, pour la quiétude de ses habitantes, et Tsukimi compte bien y évoluer comme elle l’entend, dessinant et grandissant pour devenir une princesse, comme sa mère le lui a promis, même si elle doute qu’une fille comme elle puisse y parvenir un jour. Elle n’a en effet rien d’une princesse de conte de fée : elle s’habille avec un jogging, ne se maquille pas, ne s’intéresse qu’aux méduses, a de grosses lunettes et une coiffure négligée. Et puis, soudainement, l’existence paisible de nos otakettes va être bouleversée par l’arrivée d’une femme trop belle pour être vraie : Kuranosuke. La beauté de cette femme va déranger leurs habitudes, surtout que Kuranosuke a un bien lourd secret qu’il ne vaut mieux pas dévoiler à ces pensionnaires.
  
  
 
 
 
Fiche technique
Princess Jellyfish (海月姫) est un josei comique écrit par Akiko Higashimura. La publication a commencée en novembre 2008 et est toujours en cours, chez l’éditeur Kodansha qui a auparavant fait publier la série dans son magazine Kiss, notamment connu pour des séries comme Nodame Cantabile ou Hotaru. En France, c’est l’éditeur Delcourt qui a choisi de parier sur cette série pour le moins originale, et a commencé sa publication en octobre 2011. Si au Japon douze tomes sont d’ores et déjà disponibles, le neuvième est arrivé chez nous en juillet 2013. Cette série a gagné le prix du meilleur shojo lors des Manga Awards de son éditeur en 2010, ce qui lui a valu un grand succès auprès d’un public déjà conquis. Delcourt a surfé sur la vague du succès en publiant la série, et l’anime a également vu le jour en France. Enfin, l’auteur va faire une suite à l’histoire « Kuragehime Gaiden: Barakura - Bara no Aru Kurashi », avec pour l’instant un tome de sorti en 2012 chez le même éditeur que la série originale.
 
 
  
 
  
Auteur et œuvres
Akiko Higashimura (東村アキコ) est une mangaka née à Miyazaki, au Japon, le 15 octobre 1975. Elle est la soeur de Takuma Morishige.

C’est en 1999 qu’elle fait ses débuts dans le numéro spécial « Nouvel Année » du magazine Bouquet (l’ancêtre du magazine Cookie !!), avec une histoire courte intitulée « Fruits Koumori ». Elle monte sur Tokyo, afin de continuer sa carrière de mangaka. Elle n’a alors que 23 ans. Il ne faudra que très peu de temps pour qu’elle se fasse remarquer.

En 2000, elle dessine une histoire courte, dans les pages de Cookie : « Kisekae Yuka-chan ». Plébiscitée par les lecteurs, cette nouvelle devient alors une série, dans les pages du même magazine. Le succès est rapide, d’autant que Shoko-tan, une idole particulièrement en vogue au Japon, soutient activement la série sur son blog !

En 2004, Akiko Higashimura va faire la une de la presse, d’une manière plutôt surprenante : elle épouse IKKAN, véritable célébrité au Japon (acteur, doubleur, comédien comique, présentateur..). Un an plus tard, de leur union, naît un adorable petit garçon : Goku. Mais les problèmes ne tardent pas à venir, et c’est finalement en 2008 que le couple divorce. Désormais mère célibataire, la jeune femme décide de redoubler d’efforts pour subvenir aux moyens de son fils.

Ses oeuvres :

Kisekae Yuka-chan (きせかえユカちゃん) est un shojo romantique de 2000 de onze tomes. La série est en pause chez Shueisha après une prépublication dans le magazine Cookie. On y rencontre Yuka qui, grâce à son sens de la mode, peut se déguiser et s’habiller de manière à se donner l’âge qu’elle veut.

Koi no Surisasu (恋のスリサス) est un one-shot de type shojo tranche de vie. Publié en 2001 il a suivi le même chemin que son prédécesseur en matière de publication. Kazuko est une employée de magasin de lingerie qui a une vie parfaite mais un peu routinière. Elle rencontre Sato, un jeune homme pour qui elle est la femme idéale.

Ebisu Ginza Tengoku (ゑびす銀座天国) est un josei d’un seul tome publié en 2004 par Shueisha, après un passage dans le magazine Young YOU.

Shiroi Yakusoku (白い約束) est un shojo d’un seul opus, lui aussi sorti en 2004 chez Shueisha.

Wisteria-Colored sky Apartment (藤色スカイコーポ) est une nouvelle de 2005, prépubliée dans le Young YOU. Elle raconte l’histoire d’une jeune femme actuelle qui aime profiter de son chez soi, des moments de détente à regarder par son balcon en buvant une bière. Un jour elle remarque quelqu’un plantant des fleurs en bas de chez elle, quelqu’un d’assez particulier au demeurant.

Himawari – Kenichi Legend (ひまわりっ) est une série finie en 13 tomes très largement inspiré de sa propre vie, et qui raconte les aventures d’une jeune femme, juste à la fin de ses études. Elle a été prépubliée dans le Morning de Kodansha dès 2006, et a été nominé au premier Manga Taisho Awards en 2008.

Chuuousen Cinema Paradise (中央線シネマパラダイス) est une nouvelle de 2007, prépublié d’abord dans le magazine Cookie puis dans le Jump SQ des éditions Shueisha.

Mama wa Tenparist (ママはテンパリスト) est un josei terminé en quatre tomes, publiés dans le Chorus de Shueisha en 2008. Ce manga, lui aussi inspiré de la vie de l’auteur puisqu’il s’appelle « Ma mère travaille à mi temps » a été nominé au second Manga Taisho Awards en 2009. La mangaka en a fait une suite en un tome, Tenparist Babies (テンパリスト☆ベイビーズ), sorti en 2009 chez le même éditeur.

En 2008 elle entame  Kurage Hime (海月姫) un josei comique dont la publication est toujours en cours, chez l’éditeur Kodansha. En France, c’est l’éditeur Delcourt qui a choisi de parier sur cette série pour le moins originale, et a commencé sa publication en octobre 2011 sous le titre : Princess Jellyfish. C'est son plus gros succès commercial à l'heure actuelle. Elle a gagné le prix du meilleur shojo lors des Manga Awards de son éditeur en 2010.
A noter qu'un animé est également disponible en version française chez Kaze sous son titre international : Princess Jellyfish.

Enfin, l’auteur publie une suite à l’histoire « Kuragehime Gaiden: Barakura - Bara no Aru Kurashi», avec pour l’instant un tome de sorti en 2012 chez le même éditeur que la série originale.

En parallèle à sa publication elle offrira à son public plusieurs séries courtes :

Omono Naitemasu (主に泣いてます) est un seinen de dix tomes, publiés intégralement chez Kodansha après un passage dans le magazine Morning, et ce depuis 2010. C’est l’histoire de Konno Izumi, un modèle de mode qui va nous faire découvrir les difficultés d’être trop belle.

Kakukaku Shikajika (かくかくしかじか) est une série qui compte pour le moment deux volumes. Ce josei est prépublié depuis 2011 dans le magazine Cocohana de Shueisha.

Melopon Deshi ! (メロポンでし!) est sa dernière série en cours. Commencée cette année, ce seinen peut être découvert dans le magazine Morning de Kodansha.
   
 
  
  
 
Personnages

Tsukimi



Otakette des méduses, Tsukimi est notre héroïne. Depuis toute petite elle est passionnée par ces déesses de la mer, et cela ne s’est pas arrangé quand sa mère et elle allaient à l’aquarium pour admirer ces princesses aquatiques. Sa maman lui a d’ailleurs promis de lui faire une robe aussi belle que la dentelle des méduses pour son mariage, quand elle sera elle-même devenue une princesse en grandissant. Comme toutes les otakettes, elle est timide en société, peu sûre d’elle et profondément introvertie dans le monde « normal ». Même dans sa résidence, à l’abri, Tsukimi n’est pas vraiment le personnage qui s’exprime le plus, qui se remarque en premier. Elle est donc naturellement timide, et Tsukimi est plutôt du genre à apprécier l’ambiance qui se crée autour d’elle sans forcément y participer. Elle est néanmoins très gentille, douce et attentionnée malgré tout. Et quand elle ne passe pas dans les griffes de Kuranosuke, elle se balade en jogging, avec ses taches de rousseur et ses lunettes.
 
 
Chieko



C’est le personnage de la résidence qui paraît le plus adulte. C’est également la fille de la propriétaire, et la figure de proue de nos otakettes. Sa passion à elle, c’est les poupées traditionnelles japonaises. Sa chambre en est remplie et elle passe son temps à coudre des petits kimonos pour ses protégées. Elle aime créer des costumes sur mesure pour ses poupées et les coiffer, allant même jusqu’à s’habiller et se présenter comme elle, toujours en kimono. C’est un peu la maman de nos résidentes, celle qui est là depuis le plus longtemps et qui veille sur leur organisation et leur petit confort de vie.
 
 
Bamba



On aurait pu dire que Bamba est un drôle de personnage, mais en fait elles le sont toutes. Cette jeune femme a la taille d’une gamine de huit ans, et elle revendique d’ailleurs cet âge comme le sien, puisqu’elle est née un 29 février (date qui ne revient pas tous les ans, n’est ce pas). Elle porte toujours un pull rayé et on ne voit que sa bouche, le reste de son visage étant caché par sa coupe « afro » qui lui cache notamment ses yeux. Elle surgit parfois de nulle part et on a tendance à l’oublier, de par sa petite taille. Pourtant elle est bien là, avec sa passion pour les trains. Elle connaît par cœur les horaires, les modèles, les différents bruits que font les trains sur les différentes lignes passant par Tokyo et même ailleurs.


Mayaya



C’est sûrement le personnage le plus haut en couleur de toute la maison. De là à dire qu’elle est folle, il n’y a qu’un pas. Mayaya est une fervente admiratrice des Trois Royaumes, un roman historique sur la Chine. Elle connaît toutes les répliques, les situations, les batailles … Et pour elle, chaque anecdote du quotidien fait le parallèle avec un passage de son œuvre favorite. Elle collectionne les figurines des personnages, passe son temps à vivre le roman par procuration en faisant des métaphores guerrières et héroïques concernant sa propre vie, bien moins agitée. Elle se cache toujours derrière ça, et c’est sans doute le personnage le moins rationnel et le moins enclin à avoir une discussion normale. Elle se cache toujours derrière ses mains quand elle parle, surprenant plus d’un nouveau personnage quand elle les met devant ses yeux en criant des répliques d’une autre époque.
 
 
Jiji



Encore plus que Bamba, qui fait quand même valoir son avis surtout quand il s’agit de nourriture, Jiji est la plus effacée de nos otakettes. Elle est plus introvertie encore que Tsukimi et se fait régulièrement oublier. Il faut dire que, n’étant pas l’héroïne et n’ayant pas de passion pour la nourriture comme la plupart des résidentes, elle reste très discrète et suit le mouvement tout en vivant sa passion pour les hommes d’âge mur. Voire très mur. Elle découpe les photos des stars âgées ou des politiciens dans les journaux, et se rend très régulièrement dans les Butler Cafe, où elle peut assouvir sa passion de les regarder, de les admirer, de fantasmer sur eux sans jamais que rien de concret ne se passe jamais.


Mejiro sensei

Personnage assez énigmatique, Mejiro sensei est un personnage dont on a encore jamais vu le visage. Elle est mangaka, et dessine du yaoi à longueur de temps. Elle vit la nuit, travaille sans relâche et a plutôt le statut de Dieu de la résidence pour les habitantes. Elle répond en effet toujours à leurs demandes et questionnements, quand les filles glissent des messages sous sa porte. Elle ne parle à personne directement, et son avis est un peu comme un message divin pour les habitantes qui suivent toujours ses conseils. Elle leur fait également appel pour terminer ses planches, les employant comme assistantes pour les encrages ou des menus de ce genre. C’est un peu le haut de la hiérarchie de la résidence Amamizu.

 
Kuranosuke



Fils d’un politique reconnu, Kuranosuke est issu d’une famille riche, très riche. Son grand frère Shu est destiné à prendre la suite de son père, alors lui il passe surtout son temps à s’amuser en sortant, en draguant, en survolant la fac et en profitant de la vie. Mais son côté très androgyne, qui le rend très beau, cache une passion pour la mode et plus particulièrement la mode féminine. Il se travestit alors en secret de ses « amis » et en dépit des remontrances de sa famille, aimant porter des robes, une belle perruque et des talons. Il fuit ainsi le pouvoir de sa famille et les responsabilités qui y sont liées. Mais personne ne comprend cette passion aveugle, jusqu’à ce qu’il rencontre une jeune fille dont la raison de vivre est les méduses. Peut-être qu’ils ne sont pas si différents, en fin de compte.
  
  

KURAGE HIME © 2009 Akiko Higashimura / Kodansha Ltd.

Commentaires

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Tehanu

De Tehanu [205 Pts], le 22 Décembre 2013 à 11h18

13/20

Article un peu trop descriptif et moins analytique, mais intéressant et révélateur de la pensée de l'auteure du dossier. 

Je trouve la page 1 fort complaisante avec le mode de vie des otakus et leur façon de vivre leur "passion". Déjà, je ne comprends pas : 

"Mais la différence entre eux, c’est qu’elles l’assument et le vivent pleinement en se coupant du reste du monde,"

Comment peut-on considérer que "se couper du monde pour vivre sa passion en petit comité" revient à assumer sa passion ? Pour moi, c'est tout l'inverse. Vivre dans sa bulle par peur d'être regardé d'un mauvais oeil  à cause de ses préférences, c'est ne pas s'assumer soi-même, c'est au contraire fuir qui on est. C'est se définir comme une victime "incomprise", rejetée par le monde extérieur, alors que dans les faits, le monde n'en a rien à faire de nous en général. Ce n'est pas toujours la faute de la méchante société si certaines personnes n'assument pas leurs préférences aux yeux de tous (je parle de passion, pas de véritables problèmes de société comme l'homophobie ou le racisme, juste pour être bien claire), et le plus important réside également dans la manière de la présenter et de la vivre, et parfois des circonstances et des responsabilités qui vont de paire avec la naissance. 

 

Bien entendu qu'énormément de personnes qui ne sont pas "otakus" sont profondément passionnées par un domaine en particulier et ne s'en cachent absolument pas. Depuis quand les fans de la culture populaire japonaise possèdent le monopole de la passion ? La littérature, le cinéma, les sciences, le bricolage, les voyages, les voitures, le sport, la mode, la musique... On trouve de véritables passionnés pour tout cela, et qui en ont fait parfois leur métier, et des milliers et des milliers d'autres choses. La différence avec les otakus reclus, c'est qu'ils ne se définissent pas sous une seule bannière monomaniaque. Ils considèrent cette passion comme une part de leur personnalité, sans vouloir lui coller une étiquette à tout prix qui les réduirait à cela, de nouveau en règle général.

De plus, est-ce que les gens qui lisent du manga ou sont fans d'une série sont réellement des "passionnés" ? Est-ce que ces activités les poussent en avant, les soutiennent dans leur vie de tous les jours, élèvent leur esprit, leur ouvre des perspectives d'avenir ? Si oui, alors pourquoi cette mentalité de renfermé et d'incompris ?

Est-ce que cette passion nécessite des connaissances et de la réflexion, de la patience et/ou du talent pour l'acquérir, ou est-ce qu'ils se contentent d'absorber ce qu'on leur propose, sans même se donner la peine parfois de le digérer ? Je dis ça parce que je n'ai pas l'impression que dans la grande majorité des cas, les "otakus" soient capables d'articuler un discours motivé ou argumenté pour défendre leur préférence, parce qu'ils manquent souvent de références extérieures pour y parvenir. Un manque de lien avec la réalité de tous les jours pour que leurs lectures aient un réel impact dans leurs vies. 

 

Personnellement, je sourcille toujours un peu quand quelqu'un s'auto-proclame "otaku", parce que par les comportements et les écrits sur le net de cette communauté, j'y associe l'immaturité, la peur de grandir, le consummérisme à outrance, et une forme d'étroitesse d'esprit (qui rejaillit un peu dans cette première page). Est-ce que ce sont des préjugés de ma part ? En partie, mais aussi motivés par une visite à la Japan Expo par curiosité ainsi que la lecture de forums et de sites de news comme celui-ci, donc pas totalement infondés, même si évidemment il y a des exceptions. Tant mieux si certains sont heureux au sein de cette communauté et s'ils s'y sentent acceptés, mais je n'y vois pas un réel épanouissement ou d'acceptation de soi et de ce qu'on apprécie, mais plutôt un renfermement sur soi et une victimisation qui renforcent les préjugés, d'un côté de la barrière comme de l'autre. Les torts sont partagés, mais vu le peu de conséquences et la particularité de cette communauté, je pense qu'il y a bien pire comme situation aussi, et que les otakus s'en accomodent très bien au final, même si je suis persuadée que la plupart rêvent d'une vie avec un peu plus de sens que l'univers de la japanimation/manga au fond d'eux-mêmes. 

KisaChan

De KisaChan [529 Pts], le 22 Septembre 2013 à 18h22

20/20

très bpn dossier! bien étoffé, on voit que vous savez de quoi vous parlez! les images aussi sont bien choisies.

j'ai vraiment envie de savoir comment ça va avancer!

Katia71

De Katia71 [1 Pts], le 22 Septembre 2013 à 13h53

20/20

Ce manga a l'air vraiment super =) Je serrais très prèssée de le lire si je l'avais en main ^^

Tsukinohime

De Tsukinohime [1101 Pts], le 20 Septembre 2013 à 17h04

20/20

Magnfique dossier ! Merci :) 

Un des mes manga coup de coeur et l'anime est également de très bonne qualité ^^ 

Je n'ai pas vraiment été trop choquée ou exaspérée par les réactions exagérées de Tsukimi vis à vis de l'amour et de sa relation avec le frère de Kuranosuke, j'ai bien aimé cet humour :) 

Le tome 9 fait bien avancer les choses et j'ai hâte d'en lire la suite, je le conseille à tous ! 

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