La mangaka
Bien qu'elle possède un site internet et un compte twitter, Goumoto (郷本) est une mangaka qui reste plutôt discrète sur elle-même.
Sa carrière démarre en 2017 avec sa participation à l'anthologie collective Sensei×Seito, une anthologie regroupant des histoires courtes qui ont pour thématique les romances prof-élève, et qui est parue aux éditions Hôbunsha.
C'est également aux éditions Hôbunsha qu'elle a l'occasion de lancer l'année suivante, en 2018, les deux premières séries de sa carrière. L'une n'est autre que Yoru to Umi/Plongée dans la nuit. Quant à l'autre, il s'agit de NekoDamari (ねこだまり), une oeuvre qu'elle achèvera en fin d'année 2020 après 4 volumes, et qui vient tout juste d'être lancée en France la semaine dernière par les éditions Ototo sous le nom NekoDamari - Nid de chats.
Dans NekoDamari, on suit une jeune femme qui, quand elle rentre chez elle après ses journées de travail harassantes, y retrouve ses trois petits colocataires à poils doux. À chaque chat son style : là où le premier est noble et détaché, le deuxième est aussi tranquille qu’il semble patibulaire. Et puis il y a le petit nouveau, fraîchement recueilli, une boule d’énergie et de curiosité qui n’a de cesse de chercher à attirer l’attention de ses confrères et de sa maîtresse. Entre les obligations de la vie et les caprices de ses félins domestiques, elle porte un regard tantôt sarcastique et tantôt émerveillé sur les habitudes du trio de minous, qui la font râler avec leurs bêtises, mais qui sont aussi capables de la remplir de force et la combler de bonheur en un instant.
Depuis la fin de ces deux oeuvres, la mangaka planche à rythme tranquille sur deux autres séries.
L'une, Hametsu no Koibito (破滅の恋人) a débuté le 29 octobre 2021 dans le magazine Rakuen - Le Paradis de l'éditeur Hakusensha, et ne compte à ce jour qu'un seul volume.
Dans cette histoire, on suit la relation d'une beauté si mystérieuse qu'elle pourrait être un fantôme ou une sorcière, et d'une fille qui est amoureuse d'elle.
L'autre est beaucoup plus récente puisqu'elle a été lancée en 2022 dans le jeune magazine Aokishi des éditions Kadokawa et ne compte encore aucun tome broché. Il s'agit de Vitro Anima (ヴィトロ・アニマ), une histoire de relations entre êtres humains et créatures artificielles.
Parallèlement à tout ceci, Goumoto a également participé à diverses anthologies collectives pour lesquelles elle a conçu des histoires courtes au fil de ses quelques années de carrière professionnelle.
On peut citer sa participation au 3e numéro de HAKOBUNE (ハコブネ), un magazine lancé en 2017 par les éditions Hobunsha et totalisant 4 numéros.
Elle signe l'histoire "Scraping" dans le 2e numéro de Chocolat: Shakaijin Yuri Anthology (ショコラ 社会人百合アンソロジー), une anthologie yuri en deux volumes lancée en 2018 par l'éditeur Ichijinsha.
Une autre anthologie yuri à laquelle elle a participé est Syrup Yuri Anthology, lancée en 2019 par les éditions Futabasha, prenant un thème différent à chaque numéro, et comptant à ce jour 5 volumes.
Elle a aussi proposé un récit dans l'anthologie Majo Shuukai Anthology Comic (魔女集会アンソロジーコミック), lancée par les éditions Ichijinsha en 2019, comptant actuellement deux numéros, et ayant pour thématique les sorcières.
Ayant pour sujet l'amour des auteurs pour les chats, Sekai wa Neko de Dekiteiru (世界はねこでできている ショートねこエッセイ) est une anthologie en un seul tome, sortie aux éditions Flex Comix en 2020, et à laquelle Goumoto a là aussi participé.
En 2021 elle met sa plume au service de Mieruko-chan Koushiki Anthology Comic (見える子ちゃん 公式アンソロジーコミック), anthologie en un tome de l'éditeur Kadokawa qui a accompagné l'arrivée de l'adaptation animée du manga Mieruko-chan, ce dernier étant d'ailleurs publié en France par Ototo.
Enfin, toujours chez Kadokawa, elle participe en 2022 à l'anthologie Wakaba no Kyoushikyoku (若葉の狂詩曲).
Bien que sa carrière soit encore jeune, Goumoto est une artiste qui, en quelques années, a su se faire remarquer pour son style graphique assez personnel, et qui s'est plutôt spécialisée dans la tranche de vie quel que soit le genre (yuri, josei, seinen...).
L'histoire de Plongée dans la nuit
Lycéenne fraîchement arrivée dans un nouvel établissement scolaire, Tsukiko Yano est belle, très belle, si bien qu'elle attire facilement le regard des garçons. Mais elle, elle n'a d'intérêt pour personne. Taciturne, solitaire, elle aime être seule et ne ressent pas le besoin d'avoir vraiment des amis ou de communiquer avec les autres, si bien qu'elle ne s'applique même pas à être réellement proche de ses deux seules copines en cours.
Plus que les gens, l'adolescente est plutôt du genre à faire attention à des petits détails qui vont l'attirer, l'imprégner. Une trace au plafond, une limace qui rampe, des lumières éteintes qui brisent la lumineuse harmonie d'un immeuble... Ce sont plutôt ces petites choses qu'elle se plaît systématiquement à observer.
Mais quand, au bord de la piscine du lycée où elle faisait un tour solitaire, elle voit soudainement surgir de l'eau une gracieuse silhouette humaine, elle se sent comme transportée par ce qu'elle observe. Happée par cette jeune fille aux allures d'ondine. Submergée par le spectacle, comme si elle était elle-même entourée d'eau, comme une exaltation éphémère de ses sens.
Ayant l'air en permanence blasée et désintéressé des autres, Tsukiko capte tout de même ensuite que cette fille est dans sa classe. Puis elle apprend son nom, même si elle peine un peu à le retenir. Et enfin, en ayant l'occasion de lui prêter son parapluie un jour pluvieux, elle peut lui parler, échanger quelques mots avec elle sur la route du retour.
Aya Utsumi, puisque c'est son nom, semble être l'exacte opposée de Tsukiko: plutôt extravertie, n'aimant pas être seule, parlant facilement et de façon très franche quitte à ne pas avoir de tact, elle dégage une impression de liberté. Adorant plus que tout nager librement dans la piscine de l'école pour son simple plaisir, ce qui est son unique passion, cette jolie brune risque bien d'emporter Tsukiko avec elle dans son univers maritime, même si la taciturne jeune fille n'en a pas encore bien conscience...
