Plongée dans la nuit

Tsukiko Yano vient d’être transférée dans un nouveau lycée. Aussi superbe que taciturne, elle n’a que peu d’interactions sociales avec les autres et ne se lie à personne, jusqu’à ce jour où, en rentrant, elle passe devant la piscine de l’école. Elle y rencontre Aya Utsumi, une élève de sa classe à qui elle n’avait jamais fait attention, occupée à nager avec grâce dans le bassin. Fascinée, Tsukiko se rapproche sans le vouloir de cette fille libre et dénuée de tact et apprend à la connaître petit à petit. Elle, dont le monde intérieur n’était que nuit, découvre un nouvel univers fait d’eau et peuplé d’innombrables créatures marines...

Sensible et poétique tout en étant drôle et touchant, Plongée dans la nuit est une œuvre unique dans son genre et qui ne manquera pas de vous emmener dans ses profondeurs

D’un trait détaillé et envoûtant, Goumoto dépeint avec virtuosité dans Plongée dans la nuit l’éclosion d’une relation fascinante entre deux filles socialement inaptes, prisonnières de leur monde intérieur respectif. Dans la froideur du quotidien solitaire de Tsukiko se fond la rêverie, et s’infiltrent progressivement vagues et écume, poissons et récifs. Cette part d’imagination qui envahit régulièrement le réel vient sublimer les pages du manga tout en nous renseignant d’une façon prodigieusement efficace sur l’état d’esprit de ses protagonistes, à la manière d’artistes tels que Shin’ichi Sakamoto (Ascension, Innocent) et Taiyô Matsumoto (Amer béton, Le rêve de mon père).