Une fin en demi-teinte
Loin des happy-ends que l'on connait dans les shôjos, Piece nous offre une fin des plus cynique. En effet, alors que les recherches sur Haruka sont terminées, nos différents personnages se retrouvent face à leur responsabilité. Hiro ne sait plus où il en est après l'annonce de la mort de celle qu'il considérait sa raison de vivre, Narumi est contraint de déménager à ses 20 ans, Mizuho a peur de voir Narumi disparaître de sa vie...
Si Narumi semble toujours se laisser porter par les évènements, Mizuho prend son courage à deux mains pour aller affronter ce garçon qu'elle chérit tant, et essayer de faire partie de sa vie. Quant à Hiro, une main lui sera tendue, reste à savoir s'il aura la force et le courage d'aller de l'avant et de la prendre.
Si les chemins pris par Mizuho et Hiro semblent prometteurs, on sent bien qu'il reste une grande part de souffrance dans ces choix (qui n'en sont pas vraiment des fois) et que la vie ne s'annonce par particulièrement rose pour eux. Quant à Narumi... On ne sait pas trop quoi penser du futur qui l'attend. Arrivera-t-il à prendre sa vie en main ? Rien n'est moins sûr...
« Dans mon cas, j'ai positionné mon « moi » au centre de notre monde. C'est pour cela que je suis inébranlable. »
Et alors que l'on pensait l'histoire enfin terminée, dans les dernières pages, l'auteure nous surprend une dernière fois, nous faisant reconsidérer encore une fois tout ce que nous venons de lire. En effet, on apprend que la mère de Mizuho, qui ne cessait de chercher des solutions à tous ses problèmes dans les livres et les émissions de télé, avait commencé à consulter Risako Narumi après que sa fille ait obtenu ses livres, c'est à dire au lycée. Connaissant la mère de Narumi, comment ne pas douter du fait qu'elle ait influencé les évènements à suivre ? Quel impact a-t-elle vraiment eu sur Mizuho, sa mère, Madame Nanao ?
« Que tout soit flou ou faussé, c'est à moi seule que les choix appartiendront. »
Sommes-nous vraiment libres de nos choix dans ce cas ? Si la dernière réplique semble nous l'affirmer, il semble rester un voile de doute. Car si l'on pense prendre des décisions par nous-mêmes, le faisons-nous vraiment ?
Au lieu de se terminer sur un point final, la série s'ouvre sur de multiples questions auquel chacun de nous pourra répondre comme il le juge bon. Alors que les fins ouvertes sont souvent risquées dans les séries, laissant les lecteurs sur leur faim ou sur un sentiment d'inachevé, celle-ci est particulièrement aboutie. Elle réussit particulièrement son rôle et on a jamais autant aimé finir une série la tête emplie de questions.

L'adaptation live
Piece a connu une adaptation en drama de 13 épisodes. Il a été diffusé durant l'automne 2012 sur la chaîne nippone NTV. Elle a été réalisée essentiellement par Hayato Kawai avec le concours de Kojiro Hashimoto et Kengo Takimoto. Les deux rôles principaux de Mizuho et Narumi sont tenus par Tsubasa Honda et Yuma Nakayama.
L'adaptation est assez fidèle et très agréable à regarder. C'est une belle porte d'entrée sur la série papier, reprenant pas mal de points importants de l'intrigue, tout en éludant certains. Elle tient compte aussi de l'ambiance assez lourde de la série. On notera la présence d'une bande-son très sympathique, dynamique et inquiétante quand il faut de Eishi Segawa. Certains OST sont d'ailleurs chantés par Yuma Nakayama, comme l'opening « Missing Piece » ou bien encore « Mizu no kaeru Basho ».
PIECE © 2008 Hinako ASHIHARA / SHOGAKUKAN
De smgbuffyliliy [6009 Pts], le 28 Janvier 2020 à 09h45
Moi au contraire, même si je ne suis pas fan des fins ouvertes, je peux les tolérer voir en apprecier certaines, mais là, je ne sais pas. Je n'accroche pas du tout. J'aurais préféré que se soit plus clair par rapport à Narumi (Hikaru) et l'influence de la psy sur Mizuho.