Pas à pas - Actualité manga
Dossier manga - Pas à pas

L’aura graphique de Kenn Kurogane


Nous parlions de douceur et de fraîcheur, mais cette aura ne serait pas si évidente si le coup de crayon apporté ne sublimait pas ces différents aspects du récit. Le style de Ken Kurogane ne veut en effet très simple, à l’instar de l’ambiance dominante de la série. Son trait est très rond, doté d’un côté très cartoon à de nombreuses reprises pour rendre les gags plus impactant, ce qui contribue aussi à rendre la série touchante tant elle ne se prend pas toujours au sérieux, évitant alors au ton d’être caricatural. Il demeure toutefois une certaine intensité dans l’atmosphère, lors des moments les plus poignants entre Minato et Otome, marquant souvent de grandes étapes de leur relation amoureuse. Nous avons dit qu’il n’y avait pas de sexe à proprement parler dans Pas à Pas, ce qui est vrai, mais cela n’empêche pas de nombreuses scènes de baisers ainsi que quelques rapports charnels sous-entendus efficacement afin de ne pas les montrer. Tous ces moments sont travaillés grâce aux jeux de mise en scène de la part de Ken Kurogane : les gros plans représentent des moments solennels dans la construction amoureuse des deux héroïnes, certaines cases dégagent même une aura poétique dans la manière de représenter l’amour de loin, un peu comme ce que fait la couverture du premier volume.

Enfin, revenons aux personnages, rondouillards dans le train et donnant à son titre a légèreté. Là aussi, le mangaka adapte son coup de crayon selon les besoins du récit et le fait même évoluer avec un certain brio. Il y a une notion temporelle omniprésente dans Pas à Pas et sans dévoiler les aboutissants de l’intrigue, cet aspect est traité efficacement dans les derniers chapitres de l’œuvre qui viennent ainsi annihiler les avis négatifs qu’on pouvait avoir sur la relation entre Minato et Otome, en raison de l’opposition graphique qui les séparent. Pas à Pas peut aussi être l’histoire d’une vie, notamment celle d’Otome dont l’évolution graphique est la plus flagrante. Pour ces raisons, la conclusion du manga se montre efficace et pleine de sentiments, achevant véritablement la fin d’un cycle, celui de l’enfance.





Edition et adaptation


Pour son édition, Taifu propose des volumes plus fins que d’autres yuri comme Girl Friends, ou plus récemment Citrus. Les ouvrages proposés par l’éditeur s’avèrent de qualité : le papier est fin mais de bonne facture et l’édition ne souffre pas de défauts. Gageons que Taïfu a conservé tous les bonus qui touchent à la trilogie, y compris pages couleurs et autres suppléments, des plus à ne pas négliger.

Pour la traduction / adaptation, c’est un binôme qui s’est chargé du travail : Nesrine Mezouane est en charge de la traduction tandis que Marie Hervé s’occupe de l’adaptation et de la correction. La traductrice livre ici un texte au ton tout à fait correcte tant les dialogues siéent aux caractère de chaque personnage. En revanche, seule la correction pose parfois quelques soucis puisque des fautes qui auraient pu être épargnées ont filtré. Néanmoins, celles-ci sont relativement mineures.
  
  
  


© 2012 Ken Kurogane / HOUBUNSHA Co., Ltd

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