Parfait Tic ! - Actualité manga
Dossier manga - Parfait Tic !
Lecteurs
18/20

Parfait Tic !, un parfait exemple du shojo traditionnel

   
     
Fûko, une personnalité typique du shojo manga
   
Un shôjo manga aussi classique que Parfait Tic ! se doit d’avoir une héroïne à la hauteur. Fûko est une lycéenne comme les autres, qui a tout de même une particularité physique : ses cheveux. Passionnée par la coiffure, elle se plaît à façonner ses cheveux à l’image de son humeur. Elle aime ce qui est mignon, et fait bien sûr des efforts colossaux afin d’être belle et de plaire au garçon qu’elle aime. La jeune fille accumule les complexes d’adolescente, aussi ridicules que vrais. La mangaka montre ainsi, de manière comique, la bêtise des filles : elles ne se trouvent jamais jolies, veulent déjà être des femmes et ne sont jamais satisfaites de leur propre corps. Fûko ne déroge pas à la règle. Peu sûre d’elle, elle se rattrape grâce à son talent en coiffure. Elle s’amuse à faire mille et une coiffures différentes, qui accentuent son excentricité et son pétillant. Malgré les défauts physiques qu’elle se trouve, Fûko plaît aux garçons. Bien entendu, elle ne s’en rend pas compte, et l’auteure s’amuse à la malmener de cette manière. Alors que Fûko est tout à fait mignonne, elle est sans cesse dévalorisée. Par exemple, lorsqu’elle s’achète sa tenue de tennis, Akio l’accuse d’avoir des jambons à la place des cuisses ; à la plage, elle met un maillot de bain de petite fille, contrairement à Akio, qui est on en peut plus sexy dans son deux pièces provocant ; plus encore, pour un rendez-vous, Fûko s’habille avec ce qu’elle a de plus mignon, et déchante en voyant le style classe et distingué de son amie Akio. 
Toutes les mésaventures physiques de Fûko ne la mettent heureusement pas en échec. Nagamu Nanaji utilise dans arrêt l’humour pour pointer du doigt des complexes qui n’ont pas lieu d’être. Toutes les lectrices se reconnaissent alors en ce personnage de jeune fille complexée par son manque prétendu de féminité. Fûko est gênée du fait de ne pas avoir d’expérience avec des garçons, elle est timide, facilement déstabilisée, elle a peur de faire une drôle de tête, de paraître bête, ridicule face à celui qu’elle aime. Mais elle franchit les obstacles un à un, et surtout, ce sont les garçons, avec leurs réactions qui leur sont propres, leurs réflexions et leurs compliments si rares, qui lui donnent confiance en elle, et font d’elle une jeune femme à sa manière.
       
       
         
L’éternel triangle amoureux
    
Parfait Tic ! ne déroge pas à la règle du traditionnel triangle amoureux. Nagamu Nanaji le met en évidence dès les premières pages de la série, en mettant en scène l’arrivée des cousins Shinpo. D’emblée, Fûko est déstabilisée par le fait que ses nouveaux voisins soient de beaux garçons. Il paraît évident que leur première entrevue est conflictuelle, et que de par leur proximité, il est sous-entendu qu’ils seront amenés à se voir très souvent. Fûko est une fille très simple, qui n’a aucune expérience en matière de garçon. Il nous paraît évident qu’elle flashe en premier lieu sur le personnage de Daiya. Même s’il a profité d’un moment d’inattention de la jeune fille pour regarder et se moquer de sa culotte de gamine, son caractère enjoué et extraverti s’allie parfaitement à celui de Fûko. 
Nagamu Nanaji parvient à mettre en scène de façon admirable une situation on ne peut plus banale dans le shôjo : le conflit entre la raison et le cœur, qui se pose très vite chez l’héroïne. En effet, Daiya est bien trop ridicule et bête pour que Fûko puisse accepter ses sentiments envers lui. Mais le lecteur, même s’il connaît la finalité de tout ce manège, adhère facilement. Fûko se pose des multiples questions, elle va jusqu’à s’énerver et agir de façon surprenante pour tenter d’échapper à son sort. La personnalité de Daiya et sa proximité avec la jeune fille permettent d’amplifier le trouble qui règne dans le cœur de Fûko. Cette situation, bien que banale dans ce genre de lecture, n’en est pas le moins du monde ennuyeuse. La mangaka parvient, grâce à l’humour mais aussi à la touche attachante qu’elle donne à ses personnages, à transformer des banalités en de très bons moments de lecture. Le lecteur sait d’avance que parvenir au bonheur, pour l’héroïne, n’est pas chose facile. Au moment où tout s’accélère, où Fûko semble toucher du bout des doigts ce qu’elle convoitait tant, la mangaka lui brise le cœur. Et bien entendu, le deuxième garçon entre dans la course. C’est un jeu sans fin, une boucle infernale dans laquelle Fûko, Daiya et Ichi sont prisonniers. Les disputes s’enchaînent, le sentiment de culpabilité, de regret, des remords également sont présents. L’héroïne a mal, et se confie alors à ses amies. Les garçons, eux, souffrent dans leur coin, et ne laissent pas la place aux larmes. Ils préfèrent céder à des différends violents, lorsqu’ils sont face à face, plutôt que de montrer leur faiblesse. Puis le départ de l’un peut faire le bonheur de l’autre, mais cela ne dure jamais très longtemps. Les quiproquos sévissent, les incompréhensions règnent parfois, et pourtant, personne ne baisse les bras. Nagamu Nanaji, grâce à une héroïne forte, toujours prête à rebondir au moment où l’on s’y attend le moins, au courage sans faille, mène le lecteur par la baguette. On plonge sans retenue dans un piège qui ne prendra fin qu’au dernier volume. On se fera surprendre à maintes et maintes reprises, jusqu’aux dernières pages. Le lecteur se demande sans cesse avec qui Fûko sera à la fin de la série, mais continue tout de même à enchaîner les volumes, à les avaler un à un ; car ce qui importe dans toute cette danse infernale, ce n’est pas réellement la finalité de la chose, mais plutôt, les obstacles que chacun franchit, les leçons qu’ils en tirent, et l’évolution de chacun.
       
       
       

PARFAIT-TIC! © 2000 by Nagamu Nanaji /SHUEISHA Inc.

Commentaires

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OtakuKururun

De OtakuKururun [373 Pts], le 14 Octobre 2013 à 01h25

20/20

j'aimerais vraiment que Aruitô soit licencier en france j'ai bien aimé se dossier il ma apris plein de chose sur une mangaka que j'ai découvaire d'abord grace a koibana (oui j'ai connu koibana avant parfait tic) :)

kotoha

De kotoha [1171 Pts], le 01 Juin 2012 à 18h37

Génial ce dossier il est super bien présenter !!

LoveHina

De LoveHina [515 Pts], le 22 Mai 2012 à 21h38

Oh mais ne t'excuses pas LadySakura1412! Tout le monde a des goûts différents, et on a le droit de donner son avis! Surtout que tu argumentes ;)
Tu le vois bien par toi-même d'ailleurs, je n'ai pas annoncé Parfait Tic comme le shôjo renversant, un nouveau genre de manga pour filles, ou que sais-je. J'ai justement insisté sur son côté banale, mais pas dans le mauvais sens du terme.
Parfait Tic est une série qui me tient réellement à coeur, car elle est divertissante, de mon point de vue bien entendu, et d'emblée, on sait à quoi on a affaire.
Je suis le genre de lectrices qui cherchent parfois ces lectures classiques, qui nous rajeunissent, et dont je ne me lasse pas le moins du monde !

LadySakura1412

De LadySakura1412 [249 Pts], le 22 Mai 2012 à 19h52

14/20

Dossier très bien construit et documenté mais série banale à souhait. Le triangle amoureux de rigueur, la fille un peu nunuche (héroïne de ce genre dans presque tous les shojos) qui flasche sur le gentil mais qui ressent quelque chose pour le ténébreux par la suite, cela me rappelle un peu trop Fruits Basket (le côté "cousin" aussi). Même si j'aime beaucoup Fruits Basket, trop d'oeuvres basés sur le même moule m'énerve et m'ennuie.   Heureusement que ces deux-là s'entendent mieux que Kyo et Yûki !!!  Un triangle amoureux ne me dérange pas dans un shonen, ça pimente même l'histoire, mais en voir un dans tous les shojos me soule un peu, surtout que c'est toujours les mêmes types de personnages !! Pour les shojos, je trouve que Lovely Complex, Faster than a Kiss , Love so Life, L-DKHappy Marriage !? ou Kaichou wa Maid-sama (KWMS ou Maid-sama !) sont bien plus agréables à lire. Le triangle amoureux de KWMS est beaucoup plus intéressant car leurs personnalités "brisent les codes" du classique, par ailleurs, avoir une héroïne tsundere ou garçon-manqué est rafraichissant et rend l'héroïne attachante puisque l'on peut s'y identifier plus facilement. Les dessins sont bons mais à l'image de l'oeuvre ; classique et surfait.

S'il n'en tenait qu'au dossier  j'aurais sans doute mis la même note que les autres mais son sujet ne m'attire pas plus que ça, donc je baisse la note. 

Désolée de faire baisser la moyenne et merci pour ce dossier très instructif qui renseignera pleinement les adeptes du genre. 

Je suis consciente que mes goûts sont biens entendu différents des autres et  je respecte ça.

 

mangashojo

De mangashojo [2563 Pts], le 22 Mai 2012 à 08h44

19/20

j'ai bien aime ce dossier j'ai appris des petites choses interssantes . il y a des parties que je connais  comme adaptation  en drama . je donne moi aussi une bonne note :-)  

MaiHime

De MaiHime [2051 Pts], le 21 Mai 2012 à 16h53

19/20

Excelent ce dossier ! De plus j'ai vu quelques extraits du drama et ce dossier renforce mon envie d'avoir cette série :)

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