Les filles : entre rivalité et amitié
L’injustice de la rivalité
Il va de soi que dans le cadre d’un triangle amoureux, les rivales ont aussi leur place. Ainsi, même si Nagamu Nanaji choisit des obstacles faciles à surmonter pour l’héroïne, elle la met tout de même en épreuve. Fûko en tire irrémédiablement des leçons, qui la font mûrir, et voir les choses d’un nouvel œil. Kei Iori est sans aucun doute la plus virulente des rivales qui s’opposent à Fûko. Tout d’abord, elle est plus vieille que Fûko, et que les cousins Shinpo. L’expérience joue alors en sa faveur. Iori est une femme qui sait comment manipuler les hommes, et en faire des pantins que l’on peut manipuler à sa guise. Sa maturité lui permet de jouir d’un physique beaucoup plus avantageux que celui de la jeune Fûko. Vite complexée, la lycéenne fait profil bas, pensant que le combat est perdu d’avance. Bien que pétillante, Fûko s’éteint littéralement face à Iori. En effet, cette dernière est une femme élégante, au style vestimentaire classique, qui sait jouer de son regard et de son sourire. Mais l’arme la plus grande dont dispose cette femme est bien entendu la relation toute particulière qu’elle entretient avec Ichi, et ce, depuis bien avant que Fûko connaisse le jeune adolescent. Le retour d’Iori dans le quotidien des cousins Shinpo, et l’arrivée de la rivale pour Fûko, entrainent la lycéenne dans un état d’esprit on ne peut plus négatif.
Nagamu Nanaji prend le parti, pendant un moment de sa série, de mettre le moral de l’héroïne au plus bas. La faiblesse de Fûko face à une rivale aussi forte, son impuissance, renforcent peu à peu son caractère, mais aussi, sa gentillesse. Bien entendu, il va de soi que se sera l’amour qui parviendra à remettre la jeune fille en forme.
La complicité féminine avant tout
Les personnages féminins mis en scène par Nagamu Nanaji mettent davantage en avant la complicité féminine que la rivalité. Dès son entrée au lycée, Fûko rencontre Ôbayashi et Komori, deux filles qui deviennent ses amies de classe. La mangaka ne détaille ni leur passé, ni leurs histoires de cœur, contrairement au personnage principal. Mais ces deux filles font partie des personnages secondaires qui permettent à Fûko de discuter de ses amours, de mettre les choses au clair dans sa tête et de prendre des décisions. Grâce à elles, Parfait Tic ! ne voit pas son héroïne se débrouiller seule, se torturer à cause de mille et une questions, pleurer sans arrêt à cause des garçons, car elle ne trouve aucune solution qui lui sied. Au contraire, la lecture n’en est que plus agréable. Ainsi, Fûko n’est pas une pleurnicharde (même si les larmes, comme le veut la tradition du shôjo, sont bien évidemment présentes), mais pèse le pour et le contre, défie sa peur et sa timidité pour affronter le concerné et trouver une solution au malaise.
Nagamu nanaji fait des moments entre ces trois filles des instants de sincérité, pendant lesquels leur complicité, leur confiance et leur amitié se révèlent être des armes qui mettront un terme à un combat psychique, sentimental, qui sévit dans le cœur de Fûko. Ôbayashi et Komori sont vraies face à Fûko, et touchantes. Ce sont des regards extérieurs lui permettent de se rendre compte de certaines choses évidentes, mais qu’elle ne parvenait pas à voir. Ainsi, des sentiments sont révélés au grand jour, des sermons sont formulés à l’égard de la concernée afin qu’elle fasse plus attention à son comportement envers les garçons, et aussi envers ses propres amies. Ôbayashi et Komori sont des amies de confiance, le genre de personnage très utile pour permettre à l’héroïne de voir plus clair, et par conséquent, au scénario d’avancer. La mangaka les met en scène dès les premières pages ; ce sont d’ailleurs les premières filles que Fûko côtoie au lycée, grâce à leurs compliments sur sa coiffure.
En plus d’Ôbayashi et de Komori, Fûko se lie également d’amitié avec une autre fille, qui est son aînée : c’est Fuji Akio. Akio, élégante, qui incarne la beauté et la classe, est un personnage intéressant, mais qui reste tout de même dans le cercle des personnages secondaires. Cette fille à deux facettes est tout d’abord la rivale de Fûko. Mais Parfait Tic !, un shôjo dans lequel l’optimisme et la bonne humeur parviennent toujours à faire surface, ne laisse pas la rivalité triompher. La mangaka préfère à cela l’amitié et l’entraide. On peut ajouter qu’Akio est le seul personnage féminin, en plus de Fûko, à apporter une touche d’humour. Son caractère très ambivalent fait d’elle une jeune fille aux qualités de femme admirable, tout en se laissant parfois aller à un tempérament détestable. Tout comme Ôbayashi et Komori, Akio est un soutien non négligeable pour Fûko. Plus vieille, on considère qu’elle a plus d’expérience que l’héroïne, et qu’elle est de bon conseil. Beaucoup plus franche et n’ayant pas peur de prendre des décisions seules, elle met bien souvent la pauvre Fûko dans des situations embarrassantes, ce qui, une fois de plus, fait avancer le scénario.
Enfin, Koto Shinpo a aussi un rôle à jouer dans les amours de Fûko. C’est la petite sœur d’Ichi, qui affirme être sa fiancée. Nagamu Nanaji ajoute ici un personnage d’enfant attachant. Fûko est une adolescente qui aime particulièrement les enfants, et qui se voit de suite attirée par la petite fille. Malgré son caractère de cochon et son jeune âge, cette dernière sait faire la part des choses. Elle aide volontiers l’héroïne dans sa quête de réponses, et tout comme Akio, elle incarne ce genre de personnage compréhensif et actif, qui aimerait que la personne qu’elle aime trouve son bonheur en une autre, en dépit de ses sentiments. Pour Koto, la stabilité et le bonheur de son frère ne sont pas des choses à négliger, et prennent une part importante dans le quotidien de la petite fille.
Ces personnages d’Ôbayashi, de Komori, d’Akio et de Koto, permettent à Fûko de profiter de soutiens sans pareil. La mangaka met alors en avant l’importance de l’amitié et la complicité entre filles, beaucoup plus riches qu’une bête rivalité. Ces personnages féminins sont de futures femmes admirables, qui connaissent déjà la valeur des êtres qui les entourent, et qui n’hésitent pas à faire don de leur personne. Elles souhaitent le bonheur des autres, agissent en conséquence et se montrent très bonnes conseillères, mais aussi actrices du bien-être de ceux qu’elles protègent.
PARFAIT-TIC! © 2000 by Nagamu Nanaji /SHUEISHA Inc.
De OtakuKururun [373 Pts], le 14 Octobre 2013 à 01h25
j'aimerais vraiment que Aruitô soit licencier en france j'ai bien aimé se dossier il ma apris plein de chose sur une mangaka que j'ai découvaire d'abord grace a koibana (oui j'ai connu koibana avant parfait tic) :)
De kotoha [1171 Pts], le 01 Juin 2012 à 18h37
Génial ce dossier il est super bien présenter !!
De LoveHina [515 Pts], le 22 Mai 2012 à 21h38
Oh mais ne t'excuses pas LadySakura1412! Tout le monde a des goûts différents, et on a le droit de donner son avis! Surtout que tu argumentes ;)
Tu le vois bien par toi-même d'ailleurs, je n'ai pas annoncé Parfait Tic comme le shôjo renversant, un nouveau genre de manga pour filles, ou que sais-je. J'ai justement insisté sur son côté banale, mais pas dans le mauvais sens du terme.
Parfait Tic est une série qui me tient réellement à coeur, car elle est divertissante, de mon point de vue bien entendu, et d'emblée, on sait à quoi on a affaire.
Je suis le genre de lectrices qui cherchent parfois ces lectures classiques, qui nous rajeunissent, et dont je ne me lasse pas le moins du monde !
De LadySakura1412 [249 Pts], le 22 Mai 2012 à 19h52
Dossier très bien construit et documenté mais série banale à souhait. Le triangle amoureux de rigueur, la fille un peu nunuche (héroïne de ce genre dans presque tous les shojos) qui flasche sur le gentil mais qui ressent quelque chose pour le ténébreux par la suite, cela me rappelle un peu trop Fruits Basket (le côté "cousin" aussi). Même si j'aime beaucoup Fruits Basket, trop d'oeuvres basés sur le même moule m'énerve et m'ennuie. Heureusement que ces deux-là s'entendent mieux que Kyo et Yûki !!! Un triangle amoureux ne me dérange pas dans un shonen, ça pimente même l'histoire, mais en voir un dans tous les shojos me soule un peu, surtout que c'est toujours les mêmes types de personnages !! Pour les shojos, je trouve que Lovely Complex, Faster than a Kiss , Love so Life, L-DK, Happy Marriage !? ou Kaichou wa Maid-sama (KWMS ou Maid-sama !) sont bien plus agréables à lire. Le triangle amoureux de KWMS est beaucoup plus intéressant car leurs personnalités "brisent les codes" du classique, par ailleurs, avoir une héroïne tsundere ou garçon-manqué est rafraichissant et rend l'héroïne attachante puisque l'on peut s'y identifier plus facilement. Les dessins sont bons mais à l'image de l'oeuvre ; classique et surfait.
S'il n'en tenait qu'au dossier j'aurais sans doute mis la même note que les autres mais son sujet ne m'attire pas plus que ça, donc je baisse la note.
Désolée de faire baisser la moyenne et merci pour ce dossier très instructif qui renseignera pleinement les adeptes du genre.
Je suis consciente que mes goûts sont biens entendu différents des autres et je respecte ça.
De mangashojo [2558 Pts], le 22 Mai 2012 à 08h44
j'ai bien aime ce dossier j'ai appris des petites choses interssantes . il y a des parties que je connais comme adaptation en drama . je donne moi aussi une bonne note :-)
De MaiHime [2051 Pts], le 21 Mai 2012 à 16h53
Excelent ce dossier ! De plus j'ai vu quelques extraits du drama et ce dossier renforce mon envie d'avoir cette série :)