Okko et les fantômes - Actualité manga
Dossier manga - Okko et les fantômes

A la découverte des auberges typiques japonaises


Et la principale des autres qualités d'Okko et les fantômes est assurément une immersion réussie dans l'univers des auberges traditionnelles nippones.

Cela passe, bien sûr, par les phases d'apprentissage d'Okko dans son rôle de "directrice junior" et peut-être future directrice de l'auberge familiale: nettoyage et repas avec les deux employés hauts en couleurs, mais aussi services rendus aux voyageurs et discussions avec eux... Bien que parfois maladroite, Okko fait de son mieux pour satisfaire les clients, voire pour les comprendre, et ceux-ci le lui rendent bien. Ainsi, de véritables liens d'amitié se créent plus d'une fois, et cela véhicule des notions de partage qui font chaud au coeur, avec même à la clé quelques scènes un peu plus extravagantes, comme celle où la voyante emmène Okko en ville pour passer du bon temps avec elle et lui offrir des vêtements dans une ambiance plus pop.





La devise de l'auberge est d'ailleurs "On ne rejette personne", et c'est exactement le sentiment que l'on a tout au long de ce film, en profitant alors de l'une des vertus de ce type d'hébergement traditionnel.

De plus, le film s'applique également à dépeindre quelque peu les enjeux, notamment financiers, auxquels les auberges traditionnelles comme les minshuku doivent faire face, avec en toile de fond leur différence avec les ryokan, un autre type d'auberge traditionnelle déjà plus sophistiqué, représenté dans le film par le complexe de la famille de Matsuki.

On peut facilement se plaire à observer les différences entre minshuku et ryokan: le minshuku d'Okko est beaucoup plus modeste et authentique et fait plus "maison d'hôtes" que le ryokan qui est déjà plus grand, qui ressemble un petit peu plus à un hôtel, et qui a des influences occidentales dans son architecture.


Un rendu visuel, sonore et narratif adapté et soigné


Tout ceci nous permet d'enchaîner sur l'aspect visuel du film.

Côté décors, c'est du tout bon: le minshuku d'Okko est détaillé, immersif à souhait, on aurait presque l'impression d'y être, de pouvoir goûter à sa cuisine et tde oucher ses planches de bois. Et les autres lieux importants, comme le ryokan de Matsuki, l'école, la rue ou le centre où Matsuki accroche ses cerfs-volants festifs, sont tout aussi soignés.





Côté design, le staff a fait le choix d'un style assez rond et simple pour les personnages, que certains pourraient qualifier de simpliste, mais qui colle surtout très bien à la volonté de toucher les enfants et d'entretenir une ambiance assez douce et conviviale, d'autant plus que ce style permet de porter comme il se doit les expressions d'Okko et des autres.

Techniquement, l'animation est honnête, et passe très bien dans la mesure où Okko et les fantômes n'est pas le genre de film jouant sur une mise en scène folle. C'est assez sobre, bien coloré, attachant... bref, dans le ton qu'il faut pour porter l'histoire.

Concernant les musiques, surtout composées de quelques airs réguliers, elles se veulent suffisamment entraînantes, apportant elles aussi une part de couleurs au récit.

Enfin, soulignons qu'en plus d'un très bon doublage japonais, le film bénéficie d'un doublage français convaincant, porté par l'interprétation dans le rôle-titre de la jeune Bianca Tomassian, celle-ci parvenant à apporter ce qu'il faut d'énergie et d'émotion à Okko.





Tout compte fait, ce qu'on pourrait regretter le plus, c'est de ne pas pouvoir vraiment profiter en détails de certains moments qui défilent somme toute très vite. Mais ce choix est logique: le film souhaitant toucher le jeune public, trop rallonger certains passages aurait pu le lasser. Là, la longueur d'une grosse heure et demi semble plutôt idéale, et chaque étape s'avère bien équilibrée.
  
  


© by Madhouse

Commentaires

DONNER VOTRE AVIS



Si vous voulez créer un compte, c'est ICI et c'est gratuit!

> Conditions d'utilisation