Maiwai - Actualité manga
Dossier manga - Maiwai

En mer pour pas crever, mieux vaut savoir nager !


Une expédition en mers inconnues, ça se prépare. C’est tout autant vrai pour les personnages de Maiwai que pour nous. On en a déjà parlé en évoquant Funako et ses potes, l’une des grandes réussites de la série est d’être crédible mais pas trop. C’est également vrai pour l’intrigue de l’œuvre. Mochizuki, pour faire tenir debout son récit, doit passer par la case obligatoire de fournir quelques explications sur le pourquoi du comment. Même si ça dépendra de chacun, on peut sans trop se mouiller avancer que se retrouver face à de sombres et complexes explications sur le fonctionnement d’un bateau ou sur les phénomènes maritimes n’est pas le rêve absolu de la plupart d’entre nous. A vrai dire, la perspective de cela a plutôt tendance à nous couler. Fort heureusement, le mangaka a prévu une bouée. On pourra sans doute le résumé à son savoir-faire. On en revient même à ce que l’on disait auparavant. Tout est ici question de dosage. En fermant un tome de Maiwai, on a bien souvent l’impression d’avoir appris pas mal de petits trucs. Pourtant, jamais l’auteur ne s’embarrasse d’explications pompeuses et longuettes. Il va à l’essentiel, la plupart du temps en nous présentant les éléments importants au travers de discussions vivaces. Et ces explications sont suffisantes pour nous faire rêver à une ile de Libertaria tout ce qu’il y a de plus réel.





D’après les indications du grand-père de Funako, l’ile de la banque des pirates est un véritable enfer à rejoindre, bardée qu’elle est de phénomènes étranges rendant son accessibilité plutôt… réduite. Or, chaque phénomène, aussi proche du paranormal parait-il, nous sera expliqué à un moment ou un autre. De quoi en apprendre pas mal mais, surtout, de quoi rendre l’aventure d’autant plus palpitante qu’on la sent tangible. Cela peut indéniablement apparaitre comme un détail peut-être superflu au premier abord mais c’est à la lecture de la série que l’on se rend compte de combien tout cela s’avère important pour maintenir notre intérêt. Ceci étant dit, il y aura quand même quelques éléments qui demeureront davantage fantaisistes, à l’image d’un requin géant qui redonne tout leur sens aux dents de la mer. C’est là qu’on en revient à la maitrise de Mochizuki. Le mangaka nous montre tout du long qu’il a une idée bien précise de là où il veut y aller et de comment il veut y parvenir. C’est à la lecture de l’œuvre que l’on se rend compte qu’il n’y a dedans pratiquement rien de superflu. Qu’il s’agisse de la narration, de la distillation des informations, du découpage ou même de la gestion des nombreux protagonistes qu’il met en scène, on sent l’auteur maitre de sa création. Loin de naviguer à vue, il nous emmène là où il veut et comme il le veut. Tout ça, il le fait sans nous perdre, on nous donnant assez que pour satisfaire notre soif de vraisemblance tout en venant titiller notre imagination. La marque des grands, indéniablement.
  
  

  
  
  


MAIWAI @ MINETARO MOCHIZUKI / Kodansha Ltd.

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AnkoUehara

De AnkoUehara [262 Pts], le 07 Avril 2017 à 20h02

Une oeuvre pas assez connu de Minetaro Mochizuki, espérons que le succès se montre un jour pour cette série. Dire qu'elle part en rupture de plus en plus...

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