L'Académie Musicale Alice - Actualité manga
Dossier manga - L'Académie Musicale Alice

La mangaka, Tachibana Higuchi


Tachibana Higuchi (樋口橘 ) est née le 16 mars 1975 à Kyôto. Elle est donc du signe du Poisson, et est de groupe sanguin A.

Autoportrait de la mangaka.
 
C'est en suivant des études supérieures à l'université dans le domaine artistique qu'elle commence à dessiner des mangas.
Si, dans un premier temps, elle n'exerce que pour son simple plaisir à travers de courts essais, c'est après avoir obtenu son diplôme qu'elle décide de tenter sa chance en envoyant à un éditeur une oeuvre complète.

Elle débute donc sa carrière dans le milieu du manga en 1996, avec la parution dans le mensuel Bessatsu Hana to Yume (un magazine complémentaire du Hana to Yume) de l'histoire courte 5 Gatsu no Sakura ( "les Cerisiers de Mai" ).

Par la suite, elle ne s'écarte pas du shôjo et reste chez Hakusensha. Elle publie en décembre 1999 Swan Lake, un recueil de trois nouvelles s'inspirant plus ou moins de contes de fées.
Dans l'histoire éponyme, Swan Lake, nous découvrons Nire, une jeune fille qui est vue comme parfaite par les autres, qui ne savent pas qu'elle est en réalité très pauvre. Son but dans la vie: épouser une homme riche et beau, un peu à l'image de Katsuragi, l'un de ses senpai. Un jour, un étudiant fraîchement arrivé parie avec ses amis qu'il parviendra à faire de Nire sa petite amie, mais finit par découvrir sa pauvreté. Il la fait alors chanter pour qu'elle sorte avec lui.
La deuxième histoire, Mermaid, nous présente Tajima, une princesse sirène qui a été transformée en bulle. Après plus de cent années passées à vivre ainsi, une sorcière lui propose de la transformer en humaine pour qu'elle puisse aller retrouver son prince, qui a lui aussi été réincarné en humain. Mais la sorcière déclare qu'en contrepartie, quand elle aura retrouvé son prince, elle se rappellera ses souvenirs de sirène mais ne pourra pas parler pendant une semaine. Pendant cette semaine, Tarima devra réussir à reconquérir son prince dans ses conditions, sinon elle redeviendra une bulle.
Enfin, l'héroïne de Frog Princess, Kikuhime, déteste les grenouilles. Un jour, elle tombe sur une grenouille qui parle et qui lui apprend qu'elle était autrefois un homme nommé Ukia mais qui a été maudit par une divinité pour avoir tué de nombreux animaux...



En 2000, Tachibana Higuchi entame, toujours dans le Hana to Yume, sa première série, M to N no Shôzô, une comédie romantique scolaire qui trouvera sa conclusion deux ans plus tard, à l'été 2002, après six volumes.
Mitsuru est belle, gracieuse et admirée de tous. Pourtant, elle a un petit problème pour le moins singulier : tout acte violent envers elle la rend totalement soumise et douce ! Son surnom, M, est également synonyme de masochiste. Lors de son premier jour au lycée, Natsuhiko, un camarade de classe, découvre le secret de la jeune fille, mais lui-même a un sérieux problème : le simple fait de voir son portrait le pousse à se couvrir d'éloges tant il se trouve beau. Son surnom, N, est synonyme de narcissique. Ensemble, ils décident de vivre leur vie lycéenne en essayant de minimiser les chances que l'on découvre leur problème. Mais bien évidemment, c'est pas gagné...
La série a eu droit à une édition en anglais chez feu Tokyopop.



Puis arrive en 2002 son oeuvre la plus emblématique: Gakuen Alice / L'Académie Alice, qu'elle poursuivra jusqu'en été 2013, donc pendant plus de dix ans, pour un total de 31 volumes.
Dans cette oeuvre, on découvre Mikan et Hotaru, deux fillettes de 10 ans. La première est une fonceuse à moitié hystérique et complètement débile, tandis que la deuxième est pourvue d'une inexpressivité et d'un flegme qui confinent parfois au sadisme. Tout, dans leur caractère, les oppose. Et pourtant, Mikan et Hotaru sont le parfait exemple du fait que les opposés s'attirent, puisqu'elles sont les meilleures amies du monde.
Jusqu'au jour où Hotaru part à Tokyo pour l'Académie Alice, un lieu mystérieux où est rassemblée l'élite de l'élite de la nation, et strictement interdit au public. D'abord désabusée par le déménagement de sa meilleure amie, Mikan finit par lui pardonner quand elle découvre la raison première qui l'a poussée à accepter d'entrer dans cette académie vue comme une véritable prison. Il n'en faut pas plus à cette petite boule d'énergie pour laisser derrière elle son grand-père seul avec une lettre d'adieu dans le but de rejoindre à son tour l'étrange Académie Alice... Qui sait, peut-être possède-t-elle, elle aussi, l'un de ces mystérieux pouvoirs pouvant lui ouvrir les portes de l'académie ?
Cela, elle le découvre bien assez tôt, mais quand elle finit par entrer en tant qu'élève dans l'académie, Mikan a encore fort à faire ! Trouver sa place au sein de sa classe, se faire accepter par ses camarades, s'adapter aux règles extrêmement strictes de l'académie, apprendre à contrôler son pouvoir...
A force d'optimisme et de bonheur lié à ses retrouvailles avec Hotaru, Mikan ne baisse pas les bras, finit par se faire une place. Et pourtant, quelques signes inquiétants font vite leur apparition autour d'elle. Tout le monde n'aime pas l'Académie Alice, et quand les plus sombres facettes de l'établissement lui-même commencent à se révéler, Mikan ne fait là que ses premiers pas vers d'autres révélations loin d'être gaies, et où elle finira par avoir le premier rôle, fruit d'un destin cruel.
Résultat d'un savant mélange d'humour idiot, de mystères et d'un brin de romance propre à nombre de shôjo, le tout dans un cadre scolaire rendu très vivant et attachant par de nombreux (très nombreux) personnages tous hauts en couleurs et bien exploités, L'Académie Alice, qui n'a pourtant en apparence rien de bien inventif quand on lit le synopsis, va développer un univers impressionnant, extrêmement riche et cohérent en tous points, et bien plus sombre qu'on ne l'aurait cru au premier abord., tombant même volontiers dans le déprimant sur certains volumes particulièrement tragiques.
Une série qui, au bout compte, ne volerait pas le compliment d'"oeuvre complète". Mais pour en savoir plus, je ne peux que vous renvoyer à mon dossier sur la série !



Après un long succès tel que L'Académie Alice, la mangaka aurait pu se reposer sur ses lauriers, mais elle ne se repose pas vraiment. Ainsi, dès 2013, elle conçoit une histoire courte pour Story 311, une anthologie collective en 2 tomes, à laquelle de nombreuses autrices réputées (Akiko Higashimura, Nagamu Nanaji, Tomoko Ninomiya, Satoru Hiura, Mari Okazaki...) ont participé. Comme son nom le laisse deviner, cette anthologie avait pour but de reverser ses royalties dans l'aide à la reconstruction suite à la catastrophe du 11 mars 2011.

En mars 2014 arrive, toujours dans le Hana to Yume, Tegami, un récit de 100 pages qui nous raconte l'histoire de deux sœurs qui vivent ensemble après avoir coupé les ponts avec leur père, un comédien en manque de popularité.

  

La même année, en septembre, elle lance une nouvelle série, là aussi dans le Hana to Yume: An no Magomago Tosho Land. Ce récit s'est achevé fin 2015, pour un total de 3 volumes.
Cette histoire nous plonge dans une petite ville japonaise où, un jour, une mystérieuse organisation religieuse ayant pour nom le Culte de la Confusion va apparaître. C'est un bébé tout aussi mystérieux qui dirige cette organisation. Dans l’école créée par cette organisation, une jeune fille, Anne, va s’opposer à cette organisation...

  

Fin 2015, c'est donc aussi la période où démarre Kageki no Kuni no Alice / L'Académie Musicale Alice. Après la fin de la série fin 2017, Tachibana Higuchi connaît une période calme. En 2018, elle semble signer uniquement une histoire courte pour l'anthologie collective Sono Hi Sekai wa Owaru (The day the world ends), dans laquelle plusieurs mangakas ont dessiné un scénario de Tsunami Umino. L'occasion pour Higuchi de faire une petite infidélité à Hakusensha pour aller voir le magazine Kiss des éditions Kôdansha !

  

Et il faut ensuite attendre octobre 2019 pour la voir sur une nouvelle série: Champignon no Majo (Champignon Witch). Elle y retrouve l'éditeur Hakusensha, mais a quitté le magazine Hana to Yume pour publier sur l'application Manga Park, une application de lecture en ligne de manga multi éditeur et donc multi genre.
A ce jour toujours en cours avec un volume au compteur, cette oeuvre nous fait suivre Luna, une sorcière noire qui vit tranquillement dans une maison aux champignons vénéneux, au cœur de la Forêt Noire. Elle fabrique des médicaments à haute efficacité pour la ville voisine, mais tout le monde l'évite, car on dit d'elle que la toucher signifie mourir. Ainsi se déroule la vie de cette sorcière qui ne connaît pas la chaleur des gens...

  

Dans une interview en anglais donnée à Tokyopop, Tachibana Higuchi est revenue brièvement sur les débuts de sa carrière et sur l'évolution de son style :

« J'ai d'abord soumis une histoire de manga un certain temps après avoir obtenu mon diplôme d'études secondaires. Avant cela j'ai étudié pour les examens d'entrée dans une université d'art, et en parallèle il m'arrivait de dessiner des mangas en quatre cases pour le plaisir.

Parce que je suis consciente du fait que je me suis réellement lancée dans le manga assez tardivement, je pense qu'au début ma progression sur les techniques de dessin et sur la narration a été rapide, que j'essayais systématiquement et de manière frénétique d'absorber tout ce que je pouvais apprendre de plus sur la création d'un manga. Ensuite, la sérialisation de l'histoire a commencé, et comme je faisais du zèle à cause des plannings de rendu des planches je pense que  mes dessins ne se sont probablement pas beaucoup améliorés par rapport à avant. Mais au fil du temps, je pense que mes techniques narratives, elles, se sont améliorées en même temps que je m'interrogeais sur la manière de capter l'attention des lecteurs et d'incorporer ce que ceux-ci recherchent dans une histoire.
»
  
  


KAGEKI NO KUNI NO ALICE © 2016 by Tachibana Higuchi / HAKUSENSHA, Inc.

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